Nous sommes les poulets de Dieu. Parfois, il en choisit un jeune pour le manger, parfois un vieux.
The prime joke of the time among his friends was the contingent of girls from a local secondary school marching behind a banner : WE ARE IMPREGNABLE !
Abigail qui lui était arrivée couverte d’eczéma,qui se servait de vieux chiffons comme serviettes hygiéniques, qui était
tellement ignorante qu’elle avait donné au bébé un bol plein d’eau pour qu’il s’arrête de pleurer et qui en avait même fait passer un peu par les trous de nez.
Ce n’était pas la première fois qu’il voyait des tas de jeunes filles et de femmes défiler et manifester, mais sans
savoir pourquoi, il n’y avait jamais beaucoup prêté attention. Il était persuadé, bien sûr, que ces jeunes filles et ces femmes se prenaient très au sérieux, c’était suffisamment évident. Mais n’en était-il pas de même des
gosses qui défilaient d’un bout à l’autre des rues à ce moment-là, faisant l’exercice avec des bâtons et portant sur la tête la marmite de leur mère en guise de casque ?
« Nous sommes les poulets de Dieu. Parfois, il en choisit un jeune pour le manger, parfois un vieux. »
- Moi prendre ma paie maintenant ou moi revenir pour après-midi ?
- Quelle paie ?
- Madame, pour ces dix jours-là, moi travailler pour ce mois-là.
- Ne me mets pas encore plus en colère, va-t’en, c’est tout
Peu de temps auparavant, il avait soulevé les applaudissements de sa classe en réduisant à rien l’excuse que fournissait un garçon pour expliquer son retard en lui disant : « La procrastination est l’excuse du paresseux. »
Deux ans plus tard, il alla à l’école du village. Sa main droite pouvait alors atteindre son oreille gauche en passant par-dessus sa tête, ce qui prouvait qu’il était assez âgé pour s’attaquer aux mystères de la science des Blancs.