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Critique de le_Bison


Direction Étretat.
Nouveau roman d'Olivier Adam où j'ai adoré me promener sur le bord de ces falaises, du temps où elles ne devaient pas être éclairées de nuit. Un écart et la vie bascule. La mienne, la sienne. Celle de ce garçon qui voit trop tôt glisser sa mère vers une autre lumière.
Terrible, terrifiant, même.
Comment se reconstruire ?
Alors à l'âge adulte, que lui reste-t-il entre un père qu'il méprise et un frère qui a fui cette vie ? le whisky, seul remède à ces maux. Et l'écriture. Ecrire des mots pour panser ses maux. L'amour Claire, sa fille Chloé. Si compréhensives toutes les deux qui acceptent son mal-être, ses silences.
Une fois de plus, avec Olivier Adam, je n'en ressors pas indemne. Ces falaises, et un écart qui peut faire basculer. J'adore, j'en pleure. Tristesse d'une putain de vie.

« La maison sentait le détergent, la lumière y entrait froide et crue, et le silence y faisait un bruit menaçant. »

Le froid. Je me retrouve dans cette histoire. Par moment, j'ai envie de sortir dans la nuit, respirer les embruns, mais je suis loin de la côte iodée. Me retrouver seul avec mes souvenirs pour ne pas oublier l'absence. Regarder la lune bleue illuminer cette partie de ma vie, blue moon pour ne pas oublier. La lune, les étoiles, les embruns et cette bouteille de whisky vide. Étonnant de voir le nombre de bouteilles de whisky vides quand je finis chaque roman d'Olivier Adam. Des personnages humains attachants, mais qui restent en marge de la société. Des êtres solitaires, pas par choix, mais que la vie a séparé du reste du monde. Alors, survivre. Au milieu de ces embruns, de ce froid que seule une bouteille de whisky réchauffe, le corps, le coeur, l'âme. Un disque sur la platine, finir mon verre, tourner la dernière page, et poursuivre mon chemin sans franchir le pas de ces falaises.

« Je suis une nuit noire, une bordure de falaise, une vie noyée, avec vue sur le vide et sans vertige. »
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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