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Pour que prennent fin la servitude et la tyrannie, il suffit de cesser d'obéir, expliquait il y a bientôt cinq siècles Étienne de la Boétie. En quelque double-pages bien senties, Lisen Adbåge ne dit pas autre chose.
« Ceux qui décident » sont quatre et « ceux qui n'ont rien le droit de faire » guère plus nombreux. Qu'ils veulent jouer dans le parc, à la balançoire, ou construire une cabane, c'est derniers sont aussitôt empêchés par les premiers, jusqu'à ce qu'ils osent dire, tout simplement, non.
Lisen Adbåge met en scène ces personnages, dessinés au trait comme autant de caricatures, dans des décors au crayon de couleur. Sa narration, très démonstrative, ne s'embarrasse pas de fioritures et va à l'essentiel. Un album qui évoque on ne peut plus directement les rapports de pouvoir entre les enfants, les interpellera forcément grâce à la multiplication des exemples de situation, et invite à ne pas se laisser intimider et à s'unir.

Article à retrouver (avec d'autres) sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Quand sonne l'heure de la récréation, les enfants se lancent à l'assaut de la cour. Lieu de socialisation, de jeux et d'échanges. Moment de respiration, de détente et d'imagination. En récré, on bouge on rit on se fait des copains. Là, on s'affirme, on se construit aussi. Mais pour certains, quitter la classe – espace clos et sécurisé par l'adulte -, et entrer dans la cour s'avère difficile. L'endroit s'apparente alors à une scène de théâtre, une arène… où il faut se confronter au regard des autres. À ceux qui décident. C'est cette emprise psychologique que raconte, avec pertinence originalité et douceur , Lisen Adbage dans cet album. Jeu de pouvoir, de droits, de territoire, de domination. On suit un groupe d'enfants qui, malgré la pression de ceux qui décident, tente de garder son enthousiasme en inventant de nouveau jeux au fur et à mesure qu'il est chassé. Aucun d'eux n'ose désobéir mais tous poursuivent leur amusement ailleurs. Évidemment, Ceux qui décident n'abandonnent jamais leur travail de sape… Quand soudain, les choses s'inversent! Car en s'unissant, ceux qui subissaient deviennent puissants… Un album brillant sur le harcèlement scolaire. À glisser d'urgence dans toutes les mains des enfants.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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A l'école, il y a ceux qui décident. Et il y a les autres, ceux qui n'ont jamais rien le droit de faire. C'est bien simple, à chaque fois que ceux qui n'ont rien le droit de faire se mettent à s'amuser, ceux qui décident leur donnent des ordres puis s'approprient ce avec quoi ils s'amusaient, leur demandant de dégager. Ceux qui décident, ce sont les enfants dans la cour qui jouent aux plus forts, qui disent qui joue avec quoi ou avec qui, et à qui personne ne dit jamais rien. Jusqu'à ce que…

Quel magnifique et pertinent album pour parler du harcèlement, qui commence parfois dès les plus petites cours d'école. On assiste ici à la loi exercée par un petit groupe d'élèves sur le reste de la cour de récréation. Un microcosme enfantin dans lequel n'apparaît aucun adulte pour intervenir dans le conflit, ni d'ailleurs aucun autre enfant parmi ceux qui assistent depuis les fenêtres de l'école ou des immeubles avoisinant. Si ceux qui décident n'arrêtent pas de déloger ceux qui n'ont rien le droit de faire dès qu'ils s'amusent un peu, ces derniers ne se laissent pas abattre et finissent toujours pas trouver une autre occupation. Jusqu'au moment où tout cela suffit, et où les ordres contradictoires de ceux qui décident finissent par pousser les enfants à s'unir pour dire non et tenir tête à ce petit groupe de tyrans.

Lisen Adbage nous offre un album percutant sur les rapports de force et le droit de dire non, de s'opposer à l'injustice. Un album qui nous montre aussi toute l'importance du collectif, de s'unir pour contrer ceux qui veulent imposer leur loi. le texte court, incisif, va tout de suite à l'essentiel. La violence subie par ceux qui n'ont rien le droit de faire et induite par le sujet est contrebalancée par des illustrations aux couleurs extrêmement vives et joyeuses et des personnages très divers, parfois même avec des particularités rigolotes ou inattendues qui nous rendent ces enfants aussi attendrissants que réalistes. Un album tout en subtilité.
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Joli message passé, pour les enfants qui se font harceler ou tyranniser dans les cours d'écoles.

Il suffit juste d'oser dire non, d'arrêter de les laisser décider, de leur retirer ce pouvoir là afin qu'ils nous laissent tranquilles.

Nous ne sommes pas obligés de leur obéir après tout. Ils n'ont pas le droit de tout nous dicter.

Aux illustrations jusqu'à la morale de l'histoire, ça a été une belle découverte🌟
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Non au harcèlement ! Oui à une enfance sans brimades !

« Ceux qui décident » décident que « nous qui n'avons le droit de rien faire » doivent partir de la cour. Puis de la balançoire. Puis de l'aire de jeu. Jusqu'au jour où « nous qui n'avons le droit de rien faire » décident de dire STOP !

Un formidable album jeunesse qui devrait figurer en lecture obligatoire à l'école !

C'est dès le plus jeune âge qu'il faut expliquer aux enfants ce qu'est le harcèlement : un fléau qui entraîne peur, souffrance, perte d'estime de soi et qui peut aussi conduire au suicide.

Ici, nous avons sur des doubles pages une scène/une action différente dénonçant le conflit entre cinq dominés apeurés face à quatre dominants qui, à chaque fois, mettent à mal la bonne ambiance. A l'arrière-plan, on aperçoit des personnages extérieurs à la dispute qui observent mais n'interviennent pas.

Le texte est composé de phrases courtes, simples, répétitives (comme les situations d'harcèlement) avec une police en gras qui insiste sur les mots cassants et les ordres blessants à l'impératif.

Le trait enfantin du dessin est très parlant : il permet aux enfants de s'identifier puisque toutes les morphologies, couleurs de peau et de cheveux sont représentées. Mention spéciale au contraste persécuteurs en noir et blanc / persécutés en couleur.

Le récit se termine sur une excellente chute : les harceleurs apprennent de leurs erreurs et les harcelés retrouvent leurs dignités.

Cet album est une ode à l'union qui fait la force !
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Le thème central de cet album est d'une grande nécessité sans pour ça en faire un album-médicament. Il est percutant, d'une grande force. Il est sans concession. Il est tout fait à hauteur d'enfants aussi. Les illus sont expressives, pas forcément à l'esthétique comme on a l'habitude mais quand on a l'habitude des albums scandinaves on finit par se rendre compte qu'en fait si, c'est génial, et plein de choses à observer qui sentent le vécu. Cet auteure et sa soeur ont vraiment bcp de talent, leurs albums sont pour moi le top du top. A acheter les yeux fermés pour les bibliothèques d'école ou de quartier et même pour la maison. Ou emprunter en bibliothèque c'est bien aussi bien-sûr.
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Coup de coeur pour cet album qui évoque un sujet important pour tous les enfants : le harcèlement dans la cour de récréation.

Dans cette histoire toute simple, il y a deux clans : celui des enfants qui imposent leur loi et les empêchent de jouer et celui de ceux qui sont brimés par « ceux qui décident ».
Ces derniers sont peu nombreux (quatre) et s'opposent systématiquement aux autres qui ne sont que cinq. Ils utilisent pour cela deux types de domination : la soumission et la destruction.
Il y a donc les dominés et les dominants, ceux qui acceptent et qui investissent d'autres espaces en s'inventant de nouveaux jeux et ceux qui jalousent et pensent que leur pouvoir leur donnera du plaisir, même s'il. n'en est rien.
Aucun adulte n'interviendra pour régler le problème. C'est l'arrivée d'autres enfants venus pour jouer au ballon qui changera la donne.

Un album donc positif. La domination d'un groupe sur l'autre est vite dépassée par ceux qui subissent et en conclusion, ce sont ces derniers qui sortent vainqueurs de ces altercations
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Ceux qui décident, Lisen Adbage, l'étagère du bas 2020, 14€

Il y a ceux qui décident, et il y a nous.
Deux bandes, qui ne s'affrontent pas. L'une subit l'autre. Cela semble être un fait établi, que personne ne songe à remettre en question.
Eux sont moins nombreux mais ils semblent féroces. Ils sont autoritaires, fermes, ils ne doutent pas. Ils ordonnent. On obéit. Point.

De la cour de récré à l'aire de jeu, la situation se répète, chacun semble rejouer sa partition à l'infini.
Lien : https://www.litterature-enfa..
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Dans la cour de récré il y a nous et ceux qui décident. Ils sont quatre et nous mènent la vie dure : on joue à la balançoire, eux aussi alors on doit partir, on joue dans les arbres, eux aussi alors on doit partir... Mais soudés comme on est, un rien nous amuse mais surtout, en avons marre de leur loi. Et si on disait non? Un ouvrage qui fera écho à nombreux d'entre nous et nos souvenirs d'enfance. Qui n'a jamais été tyrannisé parce qu'il n'était pas le chef? Ou dans le groupe des élèves populaires? Et pourtant cette histoire nous apprend à dire stop, à dire non à cette violence gratuite qui est injuste. Chacun a le droit de décider par lui-même et pour lui-même sans que quelqu'un ne lui dicte à sa place. Un sujet important, abordé avec bienveillance que je ne peux que vous recommander dès 5 ans, illustré avec beaucoup de couleurs et de vie malgré la violence subie par nos personnages. Il devrait sans aucune hésitation, trouver sa place dans la bibliothèque de chacun !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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