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Critique de ClaireG


La lettre - catégorie majeure de la prose avec le sermon - était réservée depuis le moyen âge à de "grandes âmes" qui ne pouvaient être que masculines et pétries de culture gréco-latine.
Au 18e s., 5% de femmes sont répertoriées comme auteurs de lettres.
Dès que les femmes ont pu, dès qu'elles ont su, elles ont rattrapé le temps perdu. Ecrire des messages languissants à son mari parti en voyage ou à la guerre, donner à sa mère des nouvelles des enfants, s'émerveiller des contrées lointaines qu'elles avaient la chance de découvrir, n'entraînait pas de dissensions familiales.
Au fil du temps, elles se sont approprié ce genre littéraire tel un ballon d'oxygène, un souffle vital.
De la lettre d'amour aux lettres des voyageuses, en passant par les lettres d'amitié et celles des femmes d'influence, sans oublier les lettres d'amour maternel et filial, Stefan Bollmann nous convie à une promenade entre le 17e et le 20e s.
De Madame de Sévigné à Françoise Dolto, de Madame du Deffand à Karen Blixen, ou encore de Jane Austen à Virginia Woolf ou Catherine II de Russie, 49 portraits de femmes sont cadrés dans le contexte de leur époque avant de nous emporter dans les volutes de leurs mots à un cousin, à Voltaire, à Chateaubriand, à Geneviève de Gaulle ou à Indira Gandhi.
La 50e femme est Laure Adler qui signe une très belle préface.
Cette magnifique édition de Flammarion fait partie des beaux livres à offrir ou à recevoir étoffée par de très belles photos et reproductions de lettres. Un régal à lire et à relire jusqu'à prendre la plume à son tour.
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