- Après le désastre de ma relation avec Eva, je n'étais pas prêt à m'ouvrir à une autre femme. Mais toi, Dylan... [...] Toi, tu es le feu même. Je te touche et je m'enflamme. Je t'embrasse et je brûle de t'embrasser encore. Tu me consumes comme aucune autre femme avant toi et, j'en suis certain, comme aucune ne le pourra jamais plus.
Elle se redressa, prit son visage dans ses mains et l'embrassa. Lorsqu'elle s'écarta, elle ne put s'empêcher de lui déclarer combien il comptait pour elle.
- Je t'aime, Rio. Cela me fait terriblement peur de le dire à haute voix, mais c'est vrai. Je t'aime.
- Dios ! soupira-t-il. Dylan... J'ai commencé à tomber amoureux de toi dès le début. Mais, comment tu peux m'aimer tel que je suis aujourd'hui, ça, je ne comprends pas...
- Je te regarde, Rio, je te vois. Je te touche. Toi, dit-elle avec solennité.
- Ces cicatrices...
-... sont accessoires, acheva-t-elle à sa place.
- Il n'y a peut-être aucun lien entre les deux meurtres, soupira Rio, pas sûr de pouvoir faire confiance à son instinct dans cette affaire.
Et pourtant, les alarmes qui ne cessaient de se déclencher dans sa tête auraient fait la pige au bourdon d'une cathédrale un jour de Pâques.
- Dylan. Ecartez-vous de cette putain de porte
- Mais pourquoi ?
- Parce que si vous restez là une seconde de plus je vais l'ouvrir. (il expira bruyamment et, quand il se remit à parler, sa voix était terriblement rocailleuse.) Je vous sens, Dylan, et j'ai envi de vous...de vous gouter. Je vous veux et je ne suis pas assez sain d'esprit... Si je devais vous voir maintenant, je ne pourrais pas m'empecher de vous prendre
- Je le veux, Rio. Je veux que tu fasses partie de moi pour toujours. Que nous soyons liés par le sang ou non, mon cœur te connaîtra à jamais.
-Si tu veux vraiment le savoir, tes cicatrices sont ce qu'il y a de plus ordinaire chez toi.
Tandis qu'il parlait, Dylan observait attentivement sa bouche. Derriere des levres pleines et sensuelles, il avait des dents bien droites et bien blanches. Cette bouche ne semblait pas faite pour la barbarie, mais bien plutot pour seduire. Et cela la rendait probablement d'autant plus dangereuse. Les levres remarquablement dessinées de Rio étaient de celles que n'importe quelle femme aurait volontiers accueillies sur les siennes, sans suspecter un seul instant que ce baiser puisse devenir mortel.
Et tandis que Dylan caressait le dos puissant de Rio, elle eut envie de pleurer sous l'effet du plaisir si profond qu'elle venait de ressentir avec lui... et de la voix dans sa tête qui l'avertissait qu'elle serait folle de tomber amoureuse de lui.
Une étape - il fallait pourtant bien qu'elle l'admette - qu'elle avait déjà franchie.
Il y a fort peu de gens dignes de confiance et, pour survivre, mieux vaut toujours se méfier du premier de la liste comme des suivants.
Je pense qu'en fait elle est amoureuse de l'amour.