Citations sur Les Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadou.. (10)
_ J'ai pour habitude de donner une chandelle à Dieu et une autre au diable , ironisa-t-il en s'inclinant . P.125
Ils chassèrent quelques poux se promenant sur leurs barbes et leurs vêtements , puis bouclèrent leur baudrier , attachèrent leur épée , prirent leur manteau , leur haubert , leurs gants de cuir et de mailles et descendirent . P.57
Odet avait menacé d'envoyer Béatrix dans un couvent . Seulement pour être acceptée dans un ordre religieux , elle aurait dû offrir une importante donation et la seigneurie avait été jusqu'à présent incapable de la lui procurer .
Frère et soeur demeuraient donc au château , se livrant une guerre de l'ombre qu'aucun ne pouvait gagner . P. 52
C'était un garçon plus âgé que Guilhem , maigre comme une trique . Barbu , la peau mate tachée par des plaques de gale , le nez épaté et les arcades sourcilières proéminentes , il paraissait à la fois buté et agressif . Vêtu d'un sayon déchiré avec un carquois dans le dos et un coutelas à manche de corne à la taille , il portait un chapeau de paille et des chaussures de peau . P.65
Il n’y avait jamais songé. Mais ce qu’elle lui proposait était honorable. Devenir seigneur de Chissey ! À dix-huit ans, posséder un fief ! Et une femme, certes dure et revêche, mais avec un corps plaisant et qui lui donnerait de beaux enfants.
C’est une grande habileté que de savoir couvrir son jeu.
Nos gens doivent se souvenir de cette exécution durant des années et des années car on ne défie pas impunément l’autorité de son seigneur et maître.
Parce que la charte se terminait par une terrible malédiction. Il y était précisé que quiconque tenterait de la falsifier ou de la corrompre recevrait la malédiction de tous les saints de Dieu, des anges, des archanges, des patriarches, des prophètes, des apôtres et des martyrs. Ceux-ci confondraient les tricheurs et les falsificateurs, et les feraient disparaître de la face de la terre. Ils seraient damnés en ville et dans les champs, debout et assis, reposant ou marchant, endormis ou éveillés. Ils perdraient ce qu’ils possèdent et ils ne pourraient obtenir ce qu’ils n’avaient pas. Enfin ils seraient dévastés par l’épée à l’extérieur et par la peur à l’intérieur.
Menacer n’est pas meurtrir.
Dans cette agitation, Guilhem tentait de distinguer les bruits provenant d’animaux de ceux imités par des hommes des bois pour communiquer entre eux.
Mais tant qu’ils dérangeaient un lièvre et le voyaient s’enfuir, tant qu’ils apercevaient un daim ou une biche derrière un fourré, l’animal restant un instant à les examiner avec de grands yeux inquiets avant de détaler, tant qu’ils croisaient un héron pensif se reposant sur les joncs d’un ruisseau, Guilhem savait les hommes absents.