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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je continue ma découverte des ouvrages du Chat Noir avec Amulettes, titre sorti au mois de mai. Comme avec tous les précédents livres du catalogue découverts, la qualité est là, aussi bien au niveau de l'objet (quelle magnifique illustration de couverture signée Miesis !) que du texte en lui-même.
Amulettes m'a séduite sur tous les points et si vous souhaitez découvrir la maison, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée de commencer par celui-ci !

Après quelques pages bien mystérieuses qui introduisent à la fois le docteur Ian et Agrippine grâce à une narration un peu « mélangée », le lecteur suit définitivement les pensées du premier. L'entrée en matière peut légèrement déstabiliser (il m'a fallu un temps d'adaptation pour remettre les choses à leur place) mais intrigue et envoûte… et vous voilà entraîné dans cette lecture que vous ne pouvez lâcher avant la dernière page !
Une fois l'histoire d'Agrippine lancée, j'avais besoin de tourner les pages pour découvrir la suite : quelles avaient été ses précédentes réincarnations et surtout, qui était qui, aujourd'hui, dans notre XXIe siècle ? Qui est le traître, qui est le grand méchant ? Et je dois avouer que même si l'on sait depuis le début qui tient le rôle de l'amant maudit d'Agrippine (mais ce n'est pas l‘énigme la plus importante du texte), j'ai été assez surprise par la révélation de certaines identités (voire toutes) des personnages secondaires. Jusqu'au bout j'ai douté… pari réussi !
Cette histoire de réincarnations liée à l'enlèvement, offre une intrigue passionnante. C'est rythmé, dynamique, les informations (et donc indices) arrivent au compte-gouttes… une narration parfaitement maîtrisée, donc !

Outre cette narration dynamique addictive, j'ai également apprécié la place de l'histoire d'amour dans ce roman. Certes, il s'agit avant tout d'amour puisque c'est une relation « interdite »qui est à l'origine de la malédiction et qui permet à Agrippine de traverser les siècles grâce à des réincarnations successives. Malgré tout, ce n'est jamais dégoulinant ou niais. Les relations entre les deux amants maudits, placées dans des époques et pays complètement différents, sont belles, tout simplement ; et celle qui prend place dans le présent de l'intrigue n'est finalement pas particulièrement mise en avant (à part à la fin) et c'est tant mieux. En effet, Agrippine disparait vite de la circulation, au profit du Docteur Ian qui se concentre davantage sur l'énigme.

D'ailleurs, malgré l'illustration de couverture qui représente Agrippine, c'est le psychologue le vrai héros, à mon goût. Et je l'ai beaucoup apprécié. Embarqué dans une aventure un peu folle, il se donne rapidement sans compter malgré ses réserves de départ. Déterminé et courageux, c'est un homme un peu comme tout le monde qui prend la place du héros. Pas un surhomme, seulement quelqu'un prêt à beaucoup pour aller jusqu'au bout de ses convictions.
Finalement assez absente de l'intrigue au présent, Agrippine a su me charmer grâce à ses anciennes vies, notamment la toute première, lorsqu'elle incarnait Ishtar la prêtresse dans la Mésopotamie ancienne. Ses autres réincarnations sont elles aussi sympathiques, mais c'est bien la toute première, à l'origine de tout, qui est la plus développée et qui permet donc de s'attacher davantage à l'héroïne.
Les personnages secondaires sont nombreux mais assez bien distincts les uns des autres, sans non plus tomber dans le cliché. Je retiens notamment l'ami archéologue dans notre société actuelle et les belles-mères difficiles, aussi bien au XXIe siècle qu'en Mésopotamie ancienne.
Amulettes réunit ainsi un bon petit monde, tous liés à Agrippine/Ishtar, tous plus ou moins intéressés par la malédiction et tous impliqués dans sa résolution (mais dans des buts différents). Je pense que chaque lecteur y trouvera son compte et cherchera à percer le mystère entourant chaque figure !

Grâce aux réincarnations successives des personnages, le lecteur a la chance de voyager dans différentes époques (Uruk au Ive millénaire av. J.C., les temps bibliques, le Moyen Age, le milieu du XIXe siècle…) et différents lieux de la planète (la Mésopotamie, l'Italie, les plantations de Martinique et le commerce triangulaire…). Véronique Ajarrag possède ce talent rare de pouvoir transporter le lecteur dans des décors complètement opposés en quelques lignes seulement. Par des détails descriptifs, des ambiances particulières, le lecteur sait, en quelques phrases, se repérer et parvient surtout facilement à s'immerger dans l'univers proposé.
Il semblerait, selon mon amie archéologue, que quelques erreurs se soient glissées dans le texte, mais mes études d'histoire et d'archéologie étant bien loin derrière moi, je n'ai, pour ma part, rien relevé de choquant. Pas d'inquiétude, si vous êtes novices, ça passera tout seul et vous apprécierez le travail de recherches effectué par Véronique Ajarrag qui mélange savamment informations assez érudites et précises, et roman de divertissement. L'auteure nous fait voyager et nous apprend des choses, mais elle nous conte également une belle histoire fantastique.

Le choix de la narration à la première personne du singulier, du point de vue du Docteur Ian, apporte un petit plus puisque le lecteur découvre les choses en même temps que le héros a pu le faire. Les informations s'ajoutent petit à petit pour que l'on puisse comprendre le passé d'Agrippine et mener l'enquête aux côtés du narrateur… et je n'ai pas été plus douée que lui pour restituer les réincarnations et mettre un nom sur le coupable de l'enlèvement.

Un roman que je n'ai pas pu lâcher une fois la première page tournée. de l'Histoire, de la magie, de l'amour et une enquête… tous les bons ingrédients pour passer un excellent moment !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Le docteur Ian, psychiatre, accepte de s'occuper d'une seule et unique patiente pendant une semaine. Elle se prénomme Agrippine et elle va lui raconter ses histoires : sa vie actuelle, mais également les précédentes qui ont eu lieu à différentes périodes de l'histoire et dont le déroulé est toujours aussi tragique... En effet, Agrippine annonce au docteur Ian qu'elle se réincarne depuis l'antiquité Mésopotamienne et qu'elle revit à chaque fois son histoire d'amour malheureuse. Bientôt, le docteur Ian comprend qu'il n'est pas seulement là pour écouter l'histoire aussi argumentée que passionnante de sa patiente mais qu'il en fait bel et bien parti...

Les premiers chapitres sont un peu déconcertants. On commence par découvrir le docteur Ian, jugé par ses pairs de l'Ordre des Médecins. Puis on revient quelques semaines en arrière, quand le docteur rencontre Agrippine. Cette dernière reste très évasive sur ses intentions au départ et j'ai eu du mal à m'intéresser à ce qu'elle racontait. Heureusement, très rapidement, cette confusion laisse place à une histoire passionnante qui traverse les âges. le récit d'Agrippine sur les amours d'Ishtar et de Jandra m'a plu d'un bout à l'autre : j'ai tremblé pour eux, espéré avec eux jusqu'à leur inéluctable destin. Leur histoire est magnifique, très sensuelle, vraie. J'ai aimé que l'auteur évoque aussi leurs autres rencontres dans d'autres vies, d'autres corps, d'autres époques.
Il ne faut toutefois pas oublier que toute une partie de l'intrigue se déroule à notre époque et cette histoire est tout aussi palpitante car très vite les personnages se retrouvent à devoir lutter contre le temps dans une course contre la montre qui semble perdue d'avance. En effet, très vite, Agrippine disparait dans de mystérieuses circonstances et le psychologue se lance à sa recherche. Si les amours d'Ishtar et Jandra m'a fait voyager dans le temps, le docteur Ian nous fait voyager dans l'espace avec au programme le Maroc, Jérusalem et Uruk : un vrai délice.

J'ai beaucoup aimé les personnages de ce roman. Malgré la couverture, c'est bien le docteur Ian le héros de cette histoire. J'ai trouvé ce personnage tout à fait crédible car s'il s'immerge complètement dans le récit de l'histoire d'Ishtar, une part de lui ne peut s'empêcher de douter, de chercher une pathologie médicale à Agrippine. Il y a peu de personnages secondaires : le meilleur ami du docteur Ian, la coloc d'Agrippine, son ami d'enfance et son ancienne patronne. J'ai adoré essayé de trouver de quel personnage antique il pouvait être la réincarnation. Je dois avouer, qu'au final, je me suis pas mal trompée : et tant mieux car la surprise a été totale au moment du dénouement.

J'ai également adoré la plume de Véronique Ajarrag. Ce fut un délice de découvrir ses tournures de phrases et le vocabulaire employé : il y a de la recherche. de même, il y a de la recherche pour tout ce qui constitue le contexte historique du roman. On sent bien que l'auteur a étudié les différentes époques qu'elle évoque ici : antiquité, Moyen-Âge, XIXe siècle. Et elle sait nous restituer l'ambiance et les événements de ces siècles sans alourdir son récit.

Vous l'aurez compris, Amulettes est un coup de coeur pour moi. Après quelques premières pages assez laborieuses, j'ai plongé corps et âme dans cette histoire mêlant habilement Amour, réincarnation et suspens. Je ne peux que vous conseiller ce roman en espérant que le destin d'Ishtar et Jandra sache vous émouvoir autant que moi.
Lien : http://paulette-bouquine.blo..
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À peine ai-je terminé ce merveilleux roman que je pose déjà par écrit mes impressions. Cela fait bien longtemps que je n'avais plus eu ce sentiment et je suis ravie d'avoir de nouveau envie de donner mon avis grâce à ce livre. Si vous aimez comme moi l'antiquité, les mythes et les histoires d'amour impossible / interdite, Amulettes devrait vous ravir!

Roman écrit à la première personne, Jérémie Ian raconte le quotidien de son boulot de psychiatre . Sa vie bascule le jour où la mystérieuse Agrippine sollicite en urgence son aide. Il accepte alors de consacrer une semaine entière à sa personne. Agrippine lui apprend que suite à une malédiction vieille depuis 5 000 ans, son âme et celle de son amant voyagent dans le temps, condamnés à se réincarner éternellement sans pouvoir vivre de leur amour. Lorsque la jeune femme disparaît, Jérémie va tout mettre en oeuvre pour la retrouver, surtout qu'il commence à être submergé par d'étranges rêves...

Ce roman alterne avec un rythme soutenu la vie actuelle de nos deux personnages principaux ainsi que le vie passée. Amulettes nous fait à la fois voyager dans l'espace: France, Syrie, Bagdad... mais aussi dans le temps: la Mésopotamie, le Moyen Age, la Renaissance, l'esclavagisme, etc. Ce qui laisse à penser que l'auteure a dû faire beaucoup de recherches pour rendre son récit cohérent. J'ai aimé apprendre des mythes mésopotamiens, moi qui suis plus calée en mythologie grecque et romaine.

J'ai adoré la façon qu'a eu Véronique Ajarrag d'aborder le thème de la réincarnation et plus précisément le mythe d'Éros et de Psyché (mais version indienne, puisque c'est la femme qui incarne l'amour et l'homme l'âme). La première vie est la plus développée ce qui semble logique puisque c'est la naissance de leur amour et l'incantation de leur malédiction. Ce livre m'a rappelé d'autres lectures que j'avais également beaucoup apprécié sur ce même thème: la saga Phaenix de Carina Rozenfeld ainsi que le roman L'amour dure plus qu'une vie d'Ann Brashares.

Enfin, nous suivons deux personnages principaux attachants:
Jérémie, le psychiatre déterminé qui soigne les états d'âmes de ses patients. C'est une personne rationnelle, qui vit au jour le jour sans attache ( n'ayant pas encore trouvé l'amour). D'autre part, Agrippine, que nous connaissons surtout grâce à ses vies antérieures et plus particulièrement dans la première, lorsqu'elle incarne Ishtar, une prêtresse de Mésopotamie. C'est une femme passionnelle et forte.

" Je comprenais enfin que l'amour était d'abord une histoire d'âme" p.309

En conclusion, Véronique Ajarrag possède une plume fluide qui sait s'adapter aux langages des différentes époques évoquées. Un important travail de recherche semble avoir été opéré. La couverture tout comme le contenu du roman sont magnifiques. Ce roman est un coup de coeur pour moi, je ne peux donc que vous le conseiller! J'ai hâte de lire un autre roman de cette auteure!
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