AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781090627179
Editions du chat noir (01/05/2013)
3.48/5   28 notes
Résumé :
Lorsque le docteur Ian, psychiatre, reçoit pour la première fois sa mystérieuse patiente Agrippine et qu’il cède à sa requête de ne se consacrer qu’à son cas personnel pendant toute une semaine, il est loin d'imaginer qu'il ne sera pas simplement le témoin du récit fantastique de la jeune femme mais également l'un de ses principaux acteurs. Car, tel qu’elle le déclare, Agrippine est l'objet de réincarnations successives qui remontent jusqu’à la Mésopotamie ancienne,... >Voir plus
Que lire après AmulettesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 28 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je continue ma découverte des ouvrages du Chat Noir avec Amulettes, titre sorti au mois de mai. Comme avec tous les précédents livres du catalogue découverts, la qualité est là, aussi bien au niveau de l'objet (quelle magnifique illustration de couverture signée Miesis !) que du texte en lui-même.
Amulettes m'a séduite sur tous les points et si vous souhaitez découvrir la maison, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée de commencer par celui-ci !

Après quelques pages bien mystérieuses qui introduisent à la fois le docteur Ian et Agrippine grâce à une narration un peu « mélangée », le lecteur suit définitivement les pensées du premier. L'entrée en matière peut légèrement déstabiliser (il m'a fallu un temps d'adaptation pour remettre les choses à leur place) mais intrigue et envoûte… et vous voilà entraîné dans cette lecture que vous ne pouvez lâcher avant la dernière page !
Une fois l'histoire d'Agrippine lancée, j'avais besoin de tourner les pages pour découvrir la suite : quelles avaient été ses précédentes réincarnations et surtout, qui était qui, aujourd'hui, dans notre XXIe siècle ? Qui est le traître, qui est le grand méchant ? Et je dois avouer que même si l'on sait depuis le début qui tient le rôle de l'amant maudit d'Agrippine (mais ce n'est pas l‘énigme la plus importante du texte), j'ai été assez surprise par la révélation de certaines identités (voire toutes) des personnages secondaires. Jusqu'au bout j'ai douté… pari réussi !
Cette histoire de réincarnations liée à l'enlèvement, offre une intrigue passionnante. C'est rythmé, dynamique, les informations (et donc indices) arrivent au compte-gouttes… une narration parfaitement maîtrisée, donc !

Outre cette narration dynamique addictive, j'ai également apprécié la place de l'histoire d'amour dans ce roman. Certes, il s'agit avant tout d'amour puisque c'est une relation « interdite »qui est à l'origine de la malédiction et qui permet à Agrippine de traverser les siècles grâce à des réincarnations successives. Malgré tout, ce n'est jamais dégoulinant ou niais. Les relations entre les deux amants maudits, placées dans des époques et pays complètement différents, sont belles, tout simplement ; et celle qui prend place dans le présent de l'intrigue n'est finalement pas particulièrement mise en avant (à part à la fin) et c'est tant mieux. En effet, Agrippine disparait vite de la circulation, au profit du Docteur Ian qui se concentre davantage sur l'énigme.

D'ailleurs, malgré l'illustration de couverture qui représente Agrippine, c'est le psychologue le vrai héros, à mon goût. Et je l'ai beaucoup apprécié. Embarqué dans une aventure un peu folle, il se donne rapidement sans compter malgré ses réserves de départ. Déterminé et courageux, c'est un homme un peu comme tout le monde qui prend la place du héros. Pas un surhomme, seulement quelqu'un prêt à beaucoup pour aller jusqu'au bout de ses convictions.
Finalement assez absente de l'intrigue au présent, Agrippine a su me charmer grâce à ses anciennes vies, notamment la toute première, lorsqu'elle incarnait Ishtar la prêtresse dans la Mésopotamie ancienne. Ses autres réincarnations sont elles aussi sympathiques, mais c'est bien la toute première, à l'origine de tout, qui est la plus développée et qui permet donc de s'attacher davantage à l'héroïne.
Les personnages secondaires sont nombreux mais assez bien distincts les uns des autres, sans non plus tomber dans le cliché. Je retiens notamment l'ami archéologue dans notre société actuelle et les belles-mères difficiles, aussi bien au XXIe siècle qu'en Mésopotamie ancienne.
Amulettes réunit ainsi un bon petit monde, tous liés à Agrippine/Ishtar, tous plus ou moins intéressés par la malédiction et tous impliqués dans sa résolution (mais dans des buts différents). Je pense que chaque lecteur y trouvera son compte et cherchera à percer le mystère entourant chaque figure !

Grâce aux réincarnations successives des personnages, le lecteur a la chance de voyager dans différentes époques (Uruk au Ive millénaire av. J.C., les temps bibliques, le Moyen Age, le milieu du XIXe siècle…) et différents lieux de la planète (la Mésopotamie, l'Italie, les plantations de Martinique et le commerce triangulaire…). Véronique Ajarrag possède ce talent rare de pouvoir transporter le lecteur dans des décors complètement opposés en quelques lignes seulement. Par des détails descriptifs, des ambiances particulières, le lecteur sait, en quelques phrases, se repérer et parvient surtout facilement à s'immerger dans l'univers proposé.
Il semblerait, selon mon amie archéologue, que quelques erreurs se soient glissées dans le texte, mais mes études d'histoire et d'archéologie étant bien loin derrière moi, je n'ai, pour ma part, rien relevé de choquant. Pas d'inquiétude, si vous êtes novices, ça passera tout seul et vous apprécierez le travail de recherches effectué par Véronique Ajarrag qui mélange savamment informations assez érudites et précises, et roman de divertissement. L'auteure nous fait voyager et nous apprend des choses, mais elle nous conte également une belle histoire fantastique.

Le choix de la narration à la première personne du singulier, du point de vue du Docteur Ian, apporte un petit plus puisque le lecteur découvre les choses en même temps que le héros a pu le faire. Les informations s'ajoutent petit à petit pour que l'on puisse comprendre le passé d'Agrippine et mener l'enquête aux côtés du narrateur… et je n'ai pas été plus douée que lui pour restituer les réincarnations et mettre un nom sur le coupable de l'enlèvement.

Un roman que je n'ai pas pu lâcher une fois la première page tournée. de l'Histoire, de la magie, de l'amour et une enquête… tous les bons ingrédients pour passer un excellent moment !
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          150
J'avais envie de changer de registre en achetant ce livre, changer des éternels vampires et autres créatures, et j'avoue ne pas avoir été déçue. Ce que je peux dire, c'est qu'il ne faut pas se précipiter pour le lire d'une traite, c'est un livre qui se doit d'être lu tranquillement, d'une part à cause des informations qui sont données en nombre et d'autre part pour le faire durer, car une fois la page de fin terminé, il n'y à pas de suite possible, juste celle de votre imagination. L'histoire commence avec le passage du docteur Ian devant le conseil de l'ordre des médecins suite au suicide de l'un de ces patients peu de temps après qu'il soit sorti de son cabinet. Il va donc expliquer ce qui c'est produit depuis le rendez-vous avorté avec cet homme, à cause d'une jeune femme, Agrippine, jusqu'à ce jour. Et ainsi, savoir s'il est toujours apte à exercer son métier de psychanalyste. En somme, il s'agit d'un récit dans un récit, mais qui nous fait transporter dans le temps, mais pas que quelques jours en arrière. Il déclare que cette jeune femme lui demande de tout annuler afin qu'il l'analyse en quelque sorte durant une semaine entière.

Comme l'indique la quatrième de couverture, Agrippine va raconter sa propre histoire, celle de sa vraie naissance, aux temps où elle fut prêtresse dans la Mésopotamie ancienne. le fait qu'elle pense être la réincarnation de cette Ishtar va donner de quoi penser à notre docteur, surtout que la façon dont elle présente les choses n'est pas abrupte, elle sembla avoir du mal à lui parler alors que c'est elle qui insiste pour l'avoir pour elle durant ces quelques jours. Cet amour qu'elle ne cesse de parler, tels ces deux amants qui ont joués de malchance cette vie, elle semble connaitre beaucoup d'éléments de cette époque et pourtant si peu à la fois. Qui pourrait croire de telles paroles sans se demander si la folie n'aurait pas atteint ce qui lui reste d'esprit ? Elle-même le dit, elle à besoin d'aide pour y voir plus clair, une aide psychologique, peut-être même plus qu'une simple aide. Je me suis demandé si le docteur Jérémie Ian était ce fameux amour, nommé de divers noms, dont l'initial était Jandra. Entre le doute sur cette hypothétique réincarnation, le fait qu'il ne la connait pas, mais part tout de même à sa recherche lorsqu'elle disparait sans un mot, sans un bruit… Tout cela est bien étrange et le doute s'installe. Lequel des deux est le plus fou ou le plus à même de comprendre ce qui se passe ?

J'ai beaucoup aimé avoir les différents points de vue, que se soit de Jérémie, d'Agrippine, ou même des autres personnages. Cela donne la vision de chacun, qui sait quoi, qui veut faire croire quoi, mais surtout le plus délectable, c'est de ne pas penser du tout à tel ou tel personnage qui serait le méchant de l'histoire et tomber bien bas en le découvrant dans les toutes dernières pages. L'intrigue est bien menée, une alternance entre le récit d'Agrippine et la réalité apporte des compléments d'informations, sans pour autant nous montrer qui est dans le vrai. Nous nous retrouvons sous différents traits sans pour autant savoir le vrai du faux, serait-ce une simple manipulation pour une raison obscure à l'encontre du docteur ou juste les prémices d'une pathologie qui s'avérerait grave dans le cas de cette chère Agrippine ?

Dur de démêler tout cela et c'est ce qui nous fait avancer dans l'histoire, parce que nous avons envie de savoir ce qui va se passer. Jérémie va-t-il la retrouver ? Est-il celui qu'elle cherche où juste un élément de son passé, une pièce du puzzle qui viendrait se rajouter à d'autre déjà présente sans que nous le sachions ? Sans compter que des amulettes vont être utilisées, mais si elles tombent en de mauvaises mains, qui sait ce qui pourrait se produire ? J'avoue également mettre posé beaucoup de questions, plus j'avançais dans le récit de la jeune femme et plus je me perdais en conjonctures. Il faut se méfier de tout le monde et avoir confiance en certain, mais lesquels ? Une question que Ian n'arrive pas à mettre le doigt dessus, faisant partie intégrante d'un engrenage qui semble refermer ses mâchoires d'acier sur lui et tous ceux qu'il approche. de découvertes en découvertes, de la France au Maroc, traversant d'autres pays pour atterrir en Irak, le docteur Ian nous fait voyager dans le présent, tandis qu'Agrippine dans le passé et c'est magnifique ! La façon dont la jeune femme part dans ses souvenirs ne donne pas envie de lui couper la parole, j'ai littéralement bu tout ce qu'elle disait, imaginant les lieux, les décors, ressentant les émotions qu'elle laissait émaner. Mais le regard du docteur Ian sur le monde qui l'entoure afin de déceler la vérité, car il s'agit surtout de ce combat de vouloir la sauver à tout prix sans savoir qui est le fou de l'histoire.

« Que fallait-il que je fasse ? J'étais déboussolé, littéralement vidé de toutes mes capacités de raisonnement. Que diable allais-je faire dans cette galère ? Pourquoi tout c'était combiné sans que je puisse avoir aucune prise sur les événements que je subissais depuis le début de la journée ?

Retourner chez Agrippine. C'était la seule chose à faire de sensé. Je saisis mes clés de voiture et, avant de redescendre, mon regard fut happé malgré moi par l'endroit laissé vide sur l'étagère. L'amulette… »

Parlons des autres personnages qui sont présents tout au long du livre en plus d'eau deux. Je vais commencer du coté de Jérémie, car il y à beaucoup moins de personnes dans son entourage. Son meilleur ami, Morti archéologue, qui est très précieux autant pour son savoir que sa culture graphologique. du coté d'Agrippine, nous avons plus de choix dirai-je. Il y à son ami, Clara, qui semble vouloir l'aider, puis Catarina son ancienne patronne très présente et surtout très imbu d'elle-même, mais pour venir à son secours, elle use de tous les moyens à sa disposition. Jessim, diminutif Jo, un ami d'enfance qui connait les troubles d'Agrippine. Isthar, qui serait sa première vie, réincarné en un nombre certain afin qu'un jour, elle puisse casser la malédiction donné par sa belle-mère de l'époque, nommé Nin-Suna, qui n'était autre qu'une déesse, épouse d'un roi du nom de Lugalbanda, mais dont personne n'a jamais pu voir le visage. Jandra son amour bloqué dans cette malédiction ne pouvant pas la rejoindre tant qu'il n'a pas vu son regard. Chimère ou réalité, la surprise est de taille, véritablement sur la fin. Je me revois encore me dire que non, ce n'était pas possible, comment l'auteure à réussit ce tour de force ? Plus j'avançais dans l'histoire et plus je cherchais Jandra, me demandant où il pouvait être et qui était la fameuse déesse, sa mère donc. Dabib le prêtre qui selon des augures pourrait prédire ce qui va arriver. Un homme précieux pour qui sait l'écouter. Ekesh, un fidèle serviteur qui à son importance, une très grande importance dans le passé. Je pourrais citer encore deux ou trois autres, mais il vaut mieux le découvrir par soi-même.

« Je vis alors son visage vieillir, ses traits s »accentuer, son visage s'allonger. Une barbe se mit à pousser sur son menton, taillée en pointe. Ses tempes se dégarnirent… Elle était devenue un homme sans pour autant perdre totalement ses traits originels. J'eus le souffle coupé. Je ne pouvais ni bouger, ni penser. C'était complètement indescriptible, insensé !

- Je te présente Shashen, le trésorier du roi Lugalbanda, mon plus fidèle sujet. Dommage qu'il n'ait pas réussi à contrecarrer son plus redoutable adversaire…»

L'auteure décrit sans alourdir, sans rajouter, sans broder, nous pouvons imaginer sans peine chaque lieu découvert. Un suspense est maintenu du début à la fin ne laissant pas l'esprit en paix. Réincarnation ou non, l'amour est au rendez-vous, pas forcément ceux que l'on croit, pas non plus ceux que l'on ne croyait pas, mais c'est une très belle histoire d'amour, où le rôle de la belle-mère à encore frappé et dont je ne me lasse pas. (Pourtant j'adore la mienne, si, je vous assure, elle est adorable !) La peine, la mort, la joie, le bonheur, la peur, l'envie et j'en oublie surement encore, sont des émotions qui parcourent le livre de manière ininterrompue. Seul bémol que je trouve, c'est qu'entre l'histoire d'Isthar et Jandra et celle de maintenant, nous n'avons que des petits morceaux, sautant d'une époque à une autre très rapidement, mais en même temps je me dit que plus aurait fait un livre plus gros et probablement une perte de vitesse de croisière qui ici est juste comme il faut. Dans tous les cas, pour voyager d'un pays à un autre et faire des découvertes de trésors matériels et humains, vous êtes dans le bon choix.

Mon avis : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/amulettes-veronique-ajarrag-a106299932
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          60
Tout comme « le lamento des ombres », ce livre était dans ma PAL depuis deux ans. Et pourtant, je me suis enfin décidée à le sortir ! Si j'ai bien aimé le fond de l'intrigue, qu'on sent que l'auteure a fait beaucoup de recherches, j'ai trouvé certains passages assez longs, et je n'ai pas forcément réussi à m'attacher aux personnages. Cependant, j'ai bien apprécié ce roman.

Lorsque le docteur Ian, psychiatre, reçoit pour la première fois une patiente mystérieuse nommée Agrippine, il ne se doute pas un seul instant que sa vie va être irrémédiablement bouleversée. En effet, cette dernière vient lui annoncer que cela fait des siècles qu'elle meurt et reviens dans différentes époques, suite à une malédiction qu'elle a reçu en compagnie de l'homme qu'elle aime. Tout d'abord très sceptique et la prenant pour une folle (en même temps, on peut le comprendre), il va très vite se rendre compte que, peut-être, elle n'est pas s folle que ça. Que tout ce qu'elle lui explique lui paraît tellement réel, que ça en devient dérangeant. Mais alors, fabule-t-elle, ou est-elle vraiment ce qu'elle prétend être ?

Je vais être honnête : les 70 premières pages, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'univers. Je ne comprenais pas bien où l'auteure voulait nous emmener, et moi, m'attendant à voir plusieurs vies et plusieurs époques décrites, je trouvais que ça traînait un peu en longueur, du coup ma curiosité était un peu mise de côté. Et puis... l'événement de la malédiction est arrivé, et je dois dire qu'à partir de ce moment, j'ai totalement plongé dans l'univers. Même si j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, j'ai trouvé que l'auteure maîtrisait très bien son univers, qu'il était fouillé, que les recherches étaient bien présentes, et que la psychologie des personnages bien montrée.

Évidemment, ne vous attendez pas non plus à un roman bourré d'action, de renversement de situations. Non, ici, vous aurez la psychologie mise en avant, la part de responsabilité des personnages, les doutes, les craintes, les questionnements. Et c'est aussi ça qui fait la force du roman : bien que ce soit romancé, on sent une vraie part de réalisme derrière tout ça. Qui n'a pas rêvé d'aller dans le passé, visiter d'autres époques, etc. ? Eh bien, avec « Amulettes », vous le pouvez, et c'est chouette. Parce que l'auteure prend vraiment le temps d'expliquer les époques qu'elle cite, sans pour autant nous en abrutir. Elle va au fond des choses, tout en gardant son intrigue principale en place.

Mais je dois avouer que l'époque qui m'a le plus plu (et peut-être aussi parce que c'était celle la plus fouillée et poussée) est la première, donc la Mésopotamie. Car c'est ici que nous faisons la rencontre de ce couple maudit qui ne cesse de se réincarner. C'est ici que nous faisons leur connaissance, que nous apprenons à les connaître et à savoir pourquoi tout cela leur arrive. J'avoue que j'ai été touchée par leurs personnages et l'amour qu'ils dégagent peu à peu. L'originalité de ce roman, c'est aussi que dans chaque réincarnation, leurs corps et morphologies changent. Ce que je veux dire, c'est qu'ils peuvent tout aussi bien renaître en homme ou en femme. de ce fait, ils ne se reconnaissent pas forcément, et la recherche pour se retrouver se complique bien plus.

Du coup, en dehors du fait qu'Agrippine vienne raconter son histoire à un psychiatre, son envie principale est bel et bien de retrouver l'homme qu'elle aime, son âme-soeur. Mais le souci, c'est qu'elle ne sait pas à quoi il ressemble dans cette vie, et que ceux qu'elle a connus sont éparpillés un peu partout, avec une nouvelle apparence. Alors à qui peut-elle faire confiance, si elle ne sait pas à qui elle s'adresse ? Ce roman n'est pas qu'une histoire d'amour, mais aussi un livre rempli de questionnements que l'on a tous les jours, dans la vraie vie. Ça parle du grand amour, mais pas que.

En résumé, après un début assez difficile le temps d'entrer dans l'univers et les passages assez longuets par moment, c'est une lecture qui fait réfléchir, qui parle du grand amour, de la réincarnation, et qui nous fait voyager dans des époques peut connues de notre temps. C'est un roman avec lequel j'ai passé un bon moment, même s'il est vrai que je n'ai pas vraiment su m'attacher aux personnages principaux. Cependant, c'est une lecture que je vous conseille, si vous aussi vous souhaitez voyager dans d'autres époques !

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Un roman agréable, qui m'a permis de sortir d'une grosse panne livresque.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais je l'ai lu rapidement, curieuse de démêler cette intrigue tortueuse et séduite par la plume de l'auteur.

Après avoir lu beaucoup de critiques positives à l'égard de cette histoire, je m'attendais également à être transportée à travers les siècles, à voyager grâce à Agrippine. Malheureusement, le dépaysement ne fut pas au rendez-vous. le récit reste très plaisant, on est poussé par une vive curiosité au départ, mais il manquait un petit quelque chose pour le rendre vraiment incontournable à mes yeux.
Finalement, les destinées d'Agrippine, bien que se déroulant à des époques et dans des contextes très différents, se répètent et se ressemblent, et laissent finalement, peu de place à la surprise.
Les personnages, notamment les incarnations d'Agrippine et de Jandra et leurs amis, défilent trop vite pour que l'on s'y attache réellement. Agrippine est aussi un peu trop absente du présent, je m'attendais à la voir davantage aux côtés de Ian, son psychiatre. Mais la logique en a décidé autrement, puisque l'intérêt est justement que les âmes soeurs, séparées finissent par se retrouver.
En ce qui concerne Clara, Morti, et Catarina di Falco, ils cachent bien leur jeu, et il est difficile de déterminer s'ils sont du bon ou du mauvais côté.

Ce thème de malédiction qui poursuit les deux amants à travers les siècles était une excellent idée, et la mécanique de leurs réincarnations successives est complexe et bien construite. Véronique Ajarrag nous offre en dehors d'une plume soignée et d'un style irréprochable, une intrigue aboutie et un roman mûri et réfléchi, fruit d'une imagination fertile.

Même si quelques petits détails m'ont un peu chagrinée, Véronique Ajarrag s'en sort admirablement bien, pour un premier roman, et j'espère qu'elle poursuivra sa carrière d'auteur.
Commenter  J’apprécie          70
Amulettes c'est une histoire de réincarnations, d'amour, d'une malédiction, d'une mère trop envahissante, de cultures anciennes…. C'est un récit riche, prometteur dont la quatrième de couverture éveille la curiosité pour peu que l'on ait déjà su apprécier ce phénomène des réincarnations dans d'autres livres. Cela avait été mon cas, je m'étais laissée tenter en espérant au fond de moi que je n'y verrais pas trop de similitudes avec mes autres lectures. Finalement, j'en ai trouvé avec des éléments proches à la culture sumérienne, à l'Aratta, à Uruk, un contexte sublime qui permet aux auteurs beaucoup de libertés pour nous faire rêver. Et à l'inverse, je n'ai pas rencontré la même manière de présenter la réincarnation en tant que telle. Ici, elle concerne un couple d'amants maudits qui se retrouvent à travers les âges, une malédiction pèse sur eux, à chaque fois le phénomène se répète. Une façon bien trouvée pour embarquer le lecteur dans une histoire d'amour composée d'aventures, d'une quête…La forme du récit est, de plus, très agréable et atypique. Elle débute par une sorte de conseil des médecins qui nous ramène quelques semaines en avant, au travers du journal de Jérémie Ian, un psychologue. Jérémie se fait le narrateur pour la grande majorité de l'histoire d'événements qu'il a vécu. Il explique que tout a débuté par l'intrusion d'Agrippine dans sa vie, après que celle-ci a pris un rendez-vous dans son cabinet pour une consultation. Très vite, on se rend compte même sans être médecin et surtout au travers des pensées du narrateur que ce rendez-vous est étrange. Ce n'est pas le docteur Ian qui mène l'entretien mais Agrippine. Elle a besoin de lui raconter son histoire pour qu'il l'aide. Ce dernier est sceptique mais très vite on se rend compte qu'il se prend au jeu. de fil en aiguille, il se retrouve au coeur d'une incroyable quête pour briser une malédiction.
L'alternance des récits entre le passé et le présent donne du rythme à l'intrigue. Pour le présent, on connaît l'ensemble des événements grâce à Ian. Pour le passé, on en prend connaissance au travers de rêves, de faits racontés par certains intermédiaires dont Agrippine. L'histoire est aussi très intense à cause des nombreux voyages qui sèment le présent comme le passé. Avec les nombreux changements de lieu, le cadre spatio-temporel est brouillé, mais cela n'en fait pas un défaut car l'auteur présente tout cela de manière très posée.

Cependant certaines choses m'ont gênée. Tout d'abord, il y a une tendance à ce que certains faits apparaissent peu crédibles sur l'instant. Ce n'est pas du fait de l'ajout du fantastique à l'histoire mais l'ordre ou la façon dont cela est racontée si bien qu'à plusieurs reprises, il est difficile de s'y retrouver si on s'attache à la cohérence du récit. Mais cela se décante plus tard donc je pense qu'il faut par moments un certain recul pour lire ce livre.

Malgré tout, un personnage ne m'a pas convaincue, c'est Agrippine , notamment avec l'ascendant sur son médecin ou encore la persuasion rapide de Jérémie Ian. Derrière, on sait qu'il existe de plus grandes forces en jeu évidemment qui expliquent ces réactions mais pas assez surtout avec la quasi absence de toute l'intrigue d'Agrippine. Je n'ai pas su la comprendre, je n'ai pas trouvé une évolution linéaire avec ses anciennes vies ou du moins pas les explications qui pouvaient permettre que ça soit clair et net dans mon esprit.

La sollicitation de Catarina m'a paru trop aisée aussi tout comme Clara, amie et colocataire d'Agrippine et Mortimer, ami du docteur Ian et qui le suit assez facilement. J'imagine qu'il n'aurait pas été évident d'ennuyer le lecteur avec des argumentations complexes et imagées mais cela aurait donné peut-être plus de logique à l'intrigue.

Un petit bout d'un récit des temps anciens m'a aussi paru arriver comme un cheveu sur la soupe, Agrippine n'a pas eu le temps de finir de lui conter cette histoire et on ne sait pas si c'est au travers d'un rêve de Ian qu'on doit imaginer tout ceci. J'ai aussi une interrogation qui est restée sans réponse quant à la disparition d'Agrippine, on ne sait pas vraiment comment cela s'est passé, où elle était, par qui ?

Mise à part ceci, je n'ai que peu de reproches, au contraire. le contexte est respecté, je trouve que Véronique Ajarrag s'est surpassée pour conter les histoires du passé, elle m'a fait rêvée avec l'ambiance des « milles et une nuit », avec une histoire d'amour magnifique traversant les âges et cet amour fusionnel si bien décrit (et c'est une non romantique qui parle).

Concernant, les personnages, mis à part Agrippine, tous ont été bien travaillés. Pour certains comme Jessim, un ami d'Agrippine ou Mortimer, on les connait dans la vie actuelle. Au contraire, pour d'autres, comme Dabib, le protecteur d'Ishtar ou Jandra, on les connait grâce au passé. La fin lève le voile sur de nombreux mystères et certains inattendus.

Excepté quelques impressions personnelles qui ont mitigées ma lecture, je conseille à tout lecteur de lire Amulettes qui est un récit original, intense et dynamique nous faisant voyager à travers l'Histoire au travers d'un couple fusionnel.

Et pour finir, je remercie les éditions du Chat Noir et le forum Accros & Mordus de m'avoir permis de faire cette lecture.
Lien : http://inspireretpartager.wo..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Je vis alors son visage vieillir, ses traits s »accentuer, son visage s’allonger. Une barbe se mit à pousser sur son menton, taillée en pointe. Ses tempes se dégarnirent… Elle était devenue un homme sans pour autant perdre totalement ses traits originels. J’eus le souffle coupé. Je ne pouvais ni bouger, ni penser. C’était complètement indescriptible, insensé !

- Je te présente Shashen, le trésorier du roi Lugalbanda, mon plus fidèle sujet. Dommage qu’il n’ait pas réussi à contrecarrer son plus redoutable adversaire…»
Commenter  J’apprécie          60
« Je vis alors son visage vieillir, ses traits s'accentuer, son visage s’allonger. Une barbe se mit à pousser sur son menton, taillée en pointe. Ses tempes se dégarnirent… Elle était devenue un homme sans pour autant perdre totalement ses traits originels. J’eus le souffle coupé. Je ne pouvais ni bouger, ni penser. C’était complètement indescriptible, insensé !

- Je te présente Shashen, le trésorier du roi Lugalbanda, mon plus fidèle sujet. Dommage qu’il n’ait pas réussi à contrecarrer son plus redoutable adversaire…»
Commenter  J’apprécie          40
« Que fallait-il que je fasse ? J’étais déboussolé, littéralement vidé de toutes mes capacités de raisonnement. Que diable allais-je faire dans cette galère ? Pourquoi tout c’était combiné sans que je puisse avoir aucune prise sur les événements que je subissais depuis le début de la journée ?

Retourner chez Agrippine. C’était la seule chose à faire de sensé. Je saisis mes clés de voiture et, avant de redescendre, mon regard fut happé malgré moi par l’endroit laissé vide sur l’étagère. L’amulette… »
Commenter  J’apprécie          30
Océan est l’un des rares mots que j’entends en couleur : il se fragmente en un spectre de nuances douces et chaudes, le -o est d’un bleu profond, à la fois saphir et indigo, le -é est brun-noir comme le sont les rochers, le -an me fait l’effet d’une couleur qui n’existe pas pour nos yeux d’ici-bas, une couleur qui s’étirerait du bleu ciel à l’orangé, en passant par des nuances de mauve…
Commenter  J’apprécie          40
C'est peut-être ce qui légitime la naissance des mortels que nous sommes, la simple quête de cette vérité profonde, la connaissance de soi, au fond de moi, au fond de chacun, et, du même coup, ce qui détermine la mort. La mort...
Et si la maladie ou l'accident mortel n'avait rien à voir avec le hasard ? Et si le point culminant de la connaissance de soi coïncidait nécessairement avec l'exact instant du décès et en était bel et bien la cause ?
Cela voudrait dire que la mort de vieillesse est le pire échec qui soit ici-bas.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : réincarnationVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..