AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JonathanHerbrecht


Alors voilà. le genre de mots qui font peur. Enfin, qui font peur à moi. Apocalyptique, post-apocalyptique, encore et encore classer les romans (ou pire, les écrire) dans un genre bien défini, comme si l'item qui lui correspondait devait correspondre à son écriture et non l'inverse.

Bon ben tant mieux, parce qu'ici vous pouvez oublier les zombies et autres créatures, de même que toute effusion de sang ou même un brin d'action stimulante. Ce qui ne veut pas die que la lecture n'est pas addictive ; c'est même tout le contraire.

On est là dans en présence d'un texte d'une minutie rare, emplie de détails qui pourraient sembler secondaires voire carrément inutiles alors que, tous, absolument tous, font leur part du gâteau ; NOUS SOMMES ces détails. NOUS SOMMES cette accumulation de faits et micro-faits, précisément. Et, plus que tout, la question se pose de savoir QUI nous sommes, donc, lorsque ces détails n'ont plus lieu d'être ou ne peuvent plus se concrétiser.

Je parle de détails, mais jamais ils n'ont été aussi importants, aussi éprouvants ; nous sommes là dans un texte d'une qualité qui se situe dans un hybride de DON DELILLO et, disons, un RICK MOODY. L'horreur n'est pas celle du sang. Elle peut être celle d'un bruit. L'épouvante ne naît pas de nos moyens de survie, mais des questions qu'on se pose, souvent, trop souvent, sans avoir de réponses.

Et puis, je l'ai dit plusieurs fois, mais quand même : accumuler cette multitude de faits sur les uns et les autres est aussi signifiant qu'on peut l'imaginer du rôle de l'écrivain. L'observateur, celui qui regarde, ne juge pas, ne condamne pas, mais regarde VRAIMENT avant de retransmettre le monde tel qu'il est aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          2613



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}