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EAN : 9782757899779
288 pages
Points (17/11/2023)
3.26/5   297 notes
Résumé :
Amanda et Clay, des Blancs newyorkais, partent en vacances avec leurs deux enfants à Long Island. Amanda a loué une jolie villa récemment rénovée. Le temps est superbe, la piscine immense, la nature accueillante. Mais lors de la deuxième nuit, un bruit sourd résonne dans le lointain et peu de temps après, on frappe à la porte. Les propriétaires, un couple d’Afro-Américains plus âgés, surpris sur la route par une soudaine panne d’électricité et de réseau demandent l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 297 notes
Troisième roman de l'américain Rumaan Alam, le Monde après nous a propulsé son auteur sur le devant de la scène littéraire outre-Atlantique jusqu'à le voir figurer dans la liste des nominés pour le National Book Award en 2020. Écrit avant la pandémie de CoVid-19, le Monde après nous imagine une fin du monde particulièrement singulière et d'une prescience remarquable. Partons pour Long Island…

Des vacances ordinaires
Nous y retrouvons un couple de Blancs américains issus de la classe moyenne, Amanda et Clay, qui ont décidé de louer une maison au milieu de nul part grâce à la magie d'Airbnb. Accompagnés par leurs deux enfants, Archie et Rose, ils s'installent dans une propriété cossue à l'écart de la ville, avec une magnifique piscine, un large sous-sol aménagé et des bois emplis d'animaux sauvages fascinants. le temps est magnifique, les courses rapidement réglées, permettant même quelques folies pour l'occasion malgré un budget souvent largement dépassé. Patient, méthodique, Rumaan Alam nous fait pénétrer dans les pensées d'Amanda et de Clay, voire même des enfants. Amanda est « account director » dans une agence de publicité, Clay est professeur à l'université. Chacun est un reflet banal de la société américaine moderne avec ses médiocrités et ses vices, ses pensées borderlines (et un tantinet racistes) et ses pulsions à peine refoulées. Rien ici que du très ordinaire.
Mais en se levant après leur seconde nuit de vacances, voilà que les quatre vacanciers découvrent que la télé ne diffuse plus rien et que les téléphones ne captent plus l'internet. Pire encore, un couple de Noirs qu'ile ne connaissent pas vient sonner à la porte. Soupçonneux d'abord, Amanda et Clay comprennent que ces nouveaux venus sont en territoire familier puisqu'il s'agit des riches propriétaires de leur logement d'été : les Washington.
G.H et Ruth expliquent alors que le « black-out » n'est pas uniquement dû à la distance d'avec la ville mais que quelque chose semble avoir coupé toute communication/information à travers le pays. Pris de panique, les voici de retour de façon impromptue pour se mettre à l'abri…au cas où.
On assiste dès lors à la rencontre entre deux mondes que tout oppose, des seniors afro-Américains au porte-feuille bien garni d'un côté et une famille de Blancs issue d'une classe moyenne plus jeune et sensément plus vigoureux. Entre gens civilisés, tout devrait bien se passer.
Alors qu'une cohabitation précaire se met en place, un Bruit terrible retentit à l'extérieur et la tension monte encore d'un cran…

Pris dans l'ambre
N'allez pas croire que le Monde après nous emprunte les sentiers habituels du genre post-apocalyptique. On est plus proches dans l'esprit de Dans La Forêt de Jean Hegland, tout effet de manche ou twist impromptu retranché.
En réalité, le roman se veut le plus réaliste possible et va donc faire quelque chose d'assez risqué en termes narratifs : quasiment rien.
Rumaan Alam troque sa plume pour un scalpel et analyse avec une minutie incroyable l'état psychologique des deux couples en se promenant dans leurs pensées comme un papillon se poserait sur une branche. de fait, il ne se passe rien dans le récit ou presque. Et c'est en cela que la résultat apparaît brillant.
L'américain a l'intuition géniale que tous ces films et séries Hollywoodiennes qui montrent des apocalypses pyrotechniques et fortes en rebondissements ont tout faux, que pour le commun des mortels, l'apocalypse sera silencieuse et même douteuse. En effet, à l'écart des autres, Clay, Amanda, G.H et Ruth ignorent ce qu'il se passe vraiment dans le monde. Dépendant de l'information et, donc, de la communication en général, de l'internet aux smartphones en passant par la télévision, les personnages se retrouvent devant du vide et ne peuvent que se perdre en conjectures sur ce qu'il se passe. À un certain degré, tout devient irréel, comme si le monde avait été brutalement mis en pause et que nous étions pris dans l'ambre de cette Apocalypse qui n'a même jamais montré sa face hideuse.
Imaginez, une fin du monde où l'on reste chez soi à attendre que ça se passe. Difficile, après la pandémie, de donner tort à Rumaan Alam.
Pas de grand geste héroïque, pas d'évènement tragique ou d'explosion formidable, juste l'attente, le vide, quelques bruits affolants et des dents qui tombent…
Le Monde après nous expose l'humain pour ce qu'il est, une créature fragile devenue dépendante de son information, une information devenue pouvoir prédictif dans un univers où tout est connecté.
Dès lors que le reste tombe en rideau, et loin des idées de barbarie et de carnages, on se rassemble et on tente de survivre en groupe, en meute.
On remplit les baignoires, on fait le décompte des conserves. On s'occupe comme on peut, en baisant si nécessaire, retrouvant des instincts animaux, tantôt maternels tantôt charnels.
Pour une meilleure analogie, le roman de Rumaan Alam est au post-apocalyptique, ce qu'un film comme Jarhead est aux long-métrages sur la guerre. Au lieu de montrer les combats, on montre l'attente, l'ennui, bref, ce qui constitue en réalité 90% de ce que serait en réalité un conflit. L'auteur américain fait la même chose et ramène brutalement les pieds sur Terre à son lectorat. Les personnages ne savent pas ce qui se passe et seul le lecteur, par l'intermédiaire d'un narrateur omniscient qui vient s'immiscer dans la course du récit en fin d'ouvrage, sait que le monde touche à sa fin.
Dommage, tout le monde n'a pas eu le mémo et les questions restent en suspens pour nos héros d'une tragique banalité, d'une tragique ordinarité. Dans leur propriété observée par les cerfs qui migrent en masse ou traversée par des flamands roses un peu perdus, la fin du monde a eu lieu…et n'a pas encore eu lieu. Tout reste encore possible et tout semble à la fois parfaitement réglé. Alors on ressasse ses obsessions, ses peurs, ses aspirations. On rêve de retrouver une utilité et une fonction, on s'interroge sur comment revenir au réel et comment, au final, on en est arrivés là. Quand la masse informative se tait, quand le bruit de fond qui inonde la vie quotidienne s'arrête, il nous reste à composer avec nous-même dans un monde qui a retrouvé des dimensions insurmontables. le Monde après nous heurte le mur du vraisemblable et laisse dubitatif : alors c'est ça, la fin de notre société ?

Apocalypse incertaine dans un monde qui semble mis sur pause, le Monde après nous fait tomber le rideau sur notre société ultra-connectée, avouant la banalité de l'après et le retour à un réel d'une lenteur désarmante. Rumaan Alam a tout compris de notre siècle et des possibilités précaires de l'homme-numérique, qui finira par mourir dans une rame de métro bloquée en centre-ville ou à attendre de savoir si tout est bel et bien fini coupé des siens et du cours de l'Histoire.
Lien : https://justaword.fr/le-mond..
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« Entrez dans notre splendide maison et laissez le monde derrière vous. »

Une telle accroche suffit à Amanda et Clay pour quitter Brooklyn et rejoindre Long Island pour une semaine de vacances dans cette maison trouvée sur Airbnb. Pas de voisins, pas de réseau, mais des mètres carrés, une piscine, un jacuzzi et un frigo vite garni de tous les excès que l'occasion mérite.

Mais la tranquillité n'est que de courte durée et le malaise s'installe quand Ruth et G.H., les propriétaires de la maison, débarquent : les voilà « quatre adultes debout face à face, mal à l'aise, comme durant les derniers instants qui précèdent une partouze. »

Puis quand une info alarmante survient et que le Bruit se met à résonner, le monde semble basculer, la maison s'isole et ses occupants doutent puis tremblent. La tension s'installe progressivement et le chaos ne semble plus très loin…

Le monde après nous, de Rumaan Alam – traduit par Jean Esch – est un drôle de livre. D'abord léger, vif, frais, drôle, enlevé, dans l'air du temps, il prend rapidement une autre tournure plus grave, tout en gardant son style cash et fleuri, pour faire passer son intrigue au second plan et interroger l'époque. Celle qui meurt et celle qui vient.

Et là, ce livre qui m'avait bien accroché, m'a peu à peu perdu… Dénonciation du monde d'avant qui continue à danser pendant que le Titanic coule, peur de l'autre et individualisme grandissant, chaos mondial inéluctable et espoir représenté par les jeunes générations… J'ai décroché.

Heureusement, le style reste constant, offrant toute une série de punchlines réjouissantes. Et comme le livre a été salué par la critique aux États-Unis, nul doute qu'il devrait avoir avec d'autres, plus de succès qu'avec moi.
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J'ai le sentiment qu'il y a de plus en plus de romans post-apocalypstiques depuis ces dernières années mais peut-être est-ce seulement une impression ; cependant, ce ne serait pas étonnant puisque nous avons la certitude maintenant que notre pauvre planète Terre s'épuise au même rythme que le niveau d'humanité et d'intelligence de ses dirigeants diminue.
Si le sujet de ce roman n'est donc pas original en soi, la façon dont Rumaan Alam exploite ce genre l'est au contraire énormément. Ici, pas de scènes d'horreur, de bombe nucléaire, de tsunami, de mouvements de foule. La panique est intérieure, insinuée en profondeur, dans les entrailles.
Cela commence par un voyage en voiture (cloche de laboratoire, micro-climat , écrit savoureusement Rumaan Alam ) : un couple de quadras bobos et ses deux enfants se dirigent vers des vacances de rêve : un séjour dans une maison luxueuse lovée dans la campagne chic de Long Island, déniché par Amanda sur Airbnb. "Entrez dans notre splendide maison et laissez le monde derrière vous" , une description pleine de promesses pour cette quadra essoufflée. Rien de mieux pour essayer de rebooster la libido de son couple, décrocher de son job et ficher la paix à ses deux ados.
Ni pauvre mais pas assez riche, ce couple de blancs américains se prend à rêver en découvrant la maison parfaite, cossue et solide qu'il ne pourra jamais s'offrir.
Se couper du monde, c'est ce que Clay et Amanda souhaitaient mais quand WiFi, téléphones et télévision se mettent à ne plus fonctionner, quand les Washington, un couple de sexagénaires afro-américains, débarquent dans leur intimité et qu'ils se présentent comme les propriétaires de cette maison, navrés de les déranger mais désireux de se réfugier dans LEUR maison à la suite d'un black-out gigantesque, quand un son terrifiant (le Bruit, l'appellent-ils) déchire le ciel et les tympans, fêle les vitres, quand des centaines de cervidés se rapprochent de la propriété, une angoisse sourde s'instaure. Est-ce la guerre, la fin du monde, une simple panne de réseau ? Doit-on rester dans cette maison, continuer à profiter de la piscine, du jacuzzi, parler de tout et de rien et faire comme si tout allait bien ? Doit-on s'enfuir, aller au-devant des informations pour comprendre ce qui se passe, faire preuve de courage ?
Rumaan Alam décortique une micro-société (femmes/hommes, blancs/noirs, riches et moins riches, jeunes et moins jeunes) en proie avec la peur, l'angoisse quand on sait que ces deux sentiments en font naître d'autres moins reluisants tels que l'envie et la jalousie, le sectarisme, la lâcheté.
Roman noir illuminé cependant par la petite Rose, protagoniste inconsciente à moins que ce ne soit le contraire finalement.
A lire.
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Amanda ,Clay et leurs deux enfants,une famille de blancs new yorkais partent en vacances à Long island où ils ont loué une maison. Tout commence sous les meilleurs hospices, la maison leur plaît beaucoup,ils commencent à prendre leurs marques quand une nuit , ils entendent frapper à la porte , ce sont les propriétaires ,un couple âgé d'afro américains qui débarque .ils racontent qu'il y a un black out à New York et demandent l'hospitalité car la ville n'est pas sûre et leur appartement au quatorzième étage est inaccessible. Visiblement tout cela perturbe Amanda qui se mefie de ce couple de couleur mais Clay , qui a le sens de l'hospitalité, les accueille. Ils évaluent la situation,plus de téléphone,plus de Wi-Fi ,de radio, de télévision .Le lendemain ,un bruit terrible retentit qui effraie nos quatre adultes, ils se posent des questions : guerre, fin du monde,explosion nucléaire...les suppositions vont bon train et l'angoisse monte .
L'auteur donne beaucoup de détails sur la vie quotidienne mais reste vague sur ce qui se passe à l 'extérieur ,comme dans le roman "dans la forêt ! " on sait qu'une menace pèse au dessus de leur tête mais on n'en sait pas plus. Et de cette ignorance née l' angoisse , la peur du pire car le danger n'est pas identifié.
Dans ce huis clos stressant ,les deux couples si différents ,vont s'affronter,cohabiter et des préjugés raciaux,de classe,d'âge vont resurgir.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a rappelé "dans la forêt " et j'ai tourné les pages pour comprendre ce qui se passait.
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Amanda et Clay, New Yorkais blancs aisés, pensent avoir bien mérité les vacances de rêve qu'ils se sont offerts en louant une magnifique maison avec piscine à Long Island pour s'y détendre avec leurs enfants. Mais une nuit ils sont confrontés à la visite surprise des propriétaires : ceux-ci leur apprennent qu'ils ont fui la ville suite à une coupure d'électricité soudaine et leur demandent l'hospitalité. Alors que toute source d'information est coupée, Internet et le câble ne fonctionnant plus, les deux familles vont devoir cohabiter sans savoir ce qui se passe vraiment à l'extérieur.

Le monde après nous commence comme une comédie de moeurs un peu vacharde avec juste ce qu'il faut d'ironie et d'humour caustique pour qu'on se régale. le couple de riches new-yorkais, forcément surmenés et prêts à investir une grosse somme dans leurs vacances pour qu'elles leur offrent la compensation à toutes ces heures de travail, les adolescents grandis trop vite, ronchons et blasés, se demandant pourquoi on les entraine dans cette galère loin de leurs copains, l'auteur brosse des portraits très réalistes et on imagine très bien les personnages. Leur confrontation avec les propriétaires qui font soudain intrusion dans leur bulle confortable de vacances - quoi, avec le prix qu'on a payé, comment peuvent-ils nous faire ça - est également très bien rendue et j'ai tourné les pages avec impatience, curieuse de voir comment cette intrusion allait se terminer. L'auteur fait preuve d'une joyeuse ironie tout en abordant en filigrane les sujets du racisme et des préjugés de classe, avec ces new-yorkais blancs pas tout à fait assez riches pour s'offrir une aussi belle maison et obligés de faire comme si en la louant pour les vacances, et ces retraités noirs qui eux ont réussi mais ne sont pas à l'abri du racisme latent de la société américaine.

Malheureusement l'histoire s'enlise un peu quand on rentre dans le récit de cette mystérieuse panne générale, façon roman post-apocalyptique. J'ai apprécié le choix de l'auteur de nous faire partager le sort des personnages en ne nous donnant quasi aucune indication quant à ce qui se passe vraiment : simple panne d'électricité générale, événement plus grave tel un incident nucléaire ou une attaque d'une puissance étrangère ou de terroristes, on ne sait pas et on ne le saura pas avant la toute fin du roman où quelques indices seront distillés. Cela fonctionne très bien pour faire monter une angoisse pesante et se demander à chaque page qui a raison, ceux qui pensent que la fin du monde est venue et qu'il faut rester à l'abri pour survivre ou ceux qui veulent juste rentrer à New-York pour en savoir plus et comprendre ce qui arrive. Hélas une fois cette intrigue posée j'ai trouvé que l'auteur n'avait plus grand chose à nous dire et que le récit tournait un peu en rond. Dans ce huis clos et cette cohabitation forcée les caractères se révèlent mais cela devient vite répétitif et on finit par se lasser des confrontations entre personnages et des interrogations concernant la situation. Mon intérêt pour le récit est donc allé en s'amenuisant et j'ai fini par compter un peu les pages en ayant hâte d'atteindre le dénouement et de voir où l'auteur voulait nous mener. Bonne nouvelle : celui-ci est bien construit et fait monter l'angoisse tout en nous donnant quelques indices mais pas trop quant à ce qui s'est passé !

Le monde après nous restera donc une lecture un peu mitigée pour moi : beaucoup de bonnes choses, comme ces portraits caustiques et cette ambiance fin du monde très bien rendue et qui nous oblige à nous interroger sur toutes les menaces de notre monde actuel mais un roman qui aurait sans doute gagné à être plus court, plus resserré ou avec une intrigue un peu plus fournie. A découvrir pour son style et son approche originale mais qui ne m'a pas totalement convaincue !
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
23 janvier 2023
Clay et Amanda ont loué une splendide villa avec piscine à Long Island. Mais alors qu’ils espéraient pouvoir y passer de belles vacances avec leurs deux enfants, les proprios de l’endroit vont débarquer sans s’annoncer.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Elle
05 septembre 2022
« Le Monde après nous » est une subtile variation sur un même thème, la peur, cette émotion intime et primitive : peur de l'obscurité, de l'autre, de notre finitude. Mais l'auteur excelle surtout à rendre compte de la crainte qui saisit les parents dès lors que leur progéniture voit le jour.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il songeait qu'il lui arrivait encore de s'introduire en douce dans les chambres de ses enfants. Ils ne se réveillaient jamais au cours de ces visites nocturnes. On se dit que l'inquiétude prendra fin un jour. Quand ils feront leurs nuits, seront sevrés, sauront marcher, nouer leurs lacets, quand ils sauront lire, puis il y aura l'algèbre, le sexe, l'entrée à la fac, et alors on sera libéré, m'as c'est un mensonge. L'inquiétude est sans fin. L'unique tâche d'un parent est de protéger son enfant.
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On se dit que si un holocauste se déroulait à l'autre bout du monde on en serait conscient, mais c'était faux. La distance le rendrait immatériel. Les gens n'étaient pas si connectés que ça. Des atrocités se produisaient en permanence, et cela n'empêchait personne d'aller manger une glace sur la plage, de fêter des anniversaires, d'aller au cinéma, de payer ses impôts, de baiser sa femme ou de s'inquiéter à cause de son crédit.
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Parfois, quand il contemplait les siens, Clay était submergé par le désir de faire quelque chose pour eux. Je vous construirai une maison, je vous tricoterai un pull, ou tout ce qu'on attend de moi. Vous êtes pourchassés par les loups ? Je ferai un pont de mon corps pour que puissiez traverser ce ravin. Rien d'autre ne comptait à ses yeux, mais évidemment ses enfants n'en avaient pas réellement conscience car cela allait de soi, le contrat parental était ainsi fait.
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Mes enfants comptent sur leur téléphone pour leur dire le temps qu'il fait. Pour qu'il leur indique l'heure qu'il est, et tout ce qui se passe dans le monde. Ils ne sont plus capables de rien voir autrement qu'à travers ce prisme.
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"-Peut-être que la télé va revenir" Ruth essaya de paraitre optimiste.
-"Ou nos téléphones se remettre à fonctionner".
Amanda avait prononcé ces mots comme une prière. Les yeux baissés vers le plan de travail, elle remarqua, pour la première fois peut-être, la magnifique abstraction de la pierre. Elle ne semblait pas résistante ou solide, mais empreinte d'une beauté nouvelle. Ce n'était pas rien.
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