Jmiaa, prostituée de Casablanca, vit seule avec sa fille. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Chadlia, une jeune femme qui veut réaliser son premier film sur la vie d'un quartier populaire de la ville et cherche des actrices.
Les premières pages m'ont laissées perplexe, puis je me suis laissée emporter par le style
haut en couleurs.
C'est une sorte de journal discontinu où Jmiaa, l'héroïne, prostituée marocaine au
caractère bien trempé, parle de la misère, la dureté de la vie, l'hypocrisie, la violence, les
dérives de la religion, la corruption, mais aussi de débrouillardise, de plaisir et de joie, de
l'amitié et de solidarité. Elle ne se pose jamais en victime. Les autres personnages sont
aussi truculents. Lorsque l'attention faiblit, l'auteure relance l'histoire jusqu'au happy end
qui est néanmoins peu crédible.
C'est un roman écrit dans une langue imagée de parler populaire français mélangé à de
l'arabe. Il y a un glossaire à la fin du livre, que j'ai abandonné quitte à ne pas comprendre
certaines expressions. Ce renvoi coupe la lecture. Mis en note de bas de page aurait été
préférable, à mon avis.
Un livre qui grouille de vie.
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