Cette BD historique rend un bel hommage à l'abbaye de Cluny en mêlant faits historiques et fictions tout en traçant un parallèle avec l'histoire contemporaine comme pour nous rappeler que souvent les humains refont les mêmes erreurs. Aidé d'un graphisme très réussi, le récit n'est pas sans rappeler le célèbre Au nom de la rose. L'histoire d'un amour impossible entre le jeune moine et une paysanne paraît à côté vraiment cliché. Si cet ouvrage vous tombe dans les mains, n'hésitez pas malgré tout à vous y plonger.
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Au XIIIème siècle, dans l'abbaye de Cluny, un jeune novice, Godefroid, est pris en flagrant délit de fricotage avec une jeune villageoise. Pour le remettre dans le droit chemin, le voilà envoyé comme chevalier croisé combattre pour le Christ en pays arabe. Lassé des batailles sanglantes, Godefroid devient ami avec Akim, un soldat musulman, qui le raccompagne à Cluny après dix ans d'absence. Dès son arrivée, l'abbé Guillaume le charge d'enquêter discrètement sur d'étranges événements qui mettent en émoi la communauté, à commencer par le vol d'un objet sacré. Les soupçons se portent trop vite sur l'infidèle hébergé dans l'abbaye, et l'arrivée d'envoyés du Pape n'arrange pas les tensions.
J'ai découvert cette bande-dessinée par hasard, à ma petite bibliothèque municipale. Et j'ai adoré. L'idée de me plonger un peu dans l'histoire de Bourgogne ne m'a pas déplu. Dès les premiers instants, la midinette que je suis a été happée par ce moinillon séparé de sa chère et tendre. On ne triche pas sur les horreurs des croisades: du sang, des morts, tout est bon pour répandre la parole divine. En cherchant la conciliation avec le musulman, Godefroid fait figure d'empêcheur de tourner en rond, et en montrant les points communs entre les deux religions, lui et le père Guillaume déplaisent grandement aux envoyés pontificaux qui souhaiterait que cette haine sanglante demeure bien attisée afin de mener à bien des projets qui dépassent la simple guerre sainte. Les échos du Nom de la Rose sont évidents. Les dessins de Malisan, d'un grand réalisme, sont particulièrement réussis lorsqu'ils s'appliquent à reproduire la grandeur de l'abbaye, splendeur d'architecture et décor propice au complot et aux manipulations. Mais il ne démérite pas sur les personnages, expressifs et attachants, ni sur les détails de l'univers médiéval qui nous emportent immédiatement au XIIIème siècle.
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L'abbaye de Cluny était un des plus grands centres religieux et culturel durant le Moyen Age. Mais de nos jours, toute l'abbaye ne nous est pas parvenue. Suite à la Révolution française, elle fut vendue et utilisée comme carrière de pierre. Une partie de l'Eglise fut démantelée.
La bande dessinée s'ouvre sur la découverte d'un squelettes sur le chantier de fouilles de Cluny en 2002. Ce corps tient un coffre dans lequel il y a une confession. Celui d'une femme qui a vécu les tragiques évènements de 1198.
A cette époque, l'abbaye recevait le premier conseiller du pape qui venait prendre la température des abbés pour voir si il était possible de faire une 4e croisade ou non...
L'auteur cherche ici à faire passer un message très précis pour se faire il met en parallèle cet évènement avec la décision de Bush de faire la guerre en Irak suite aux attentats du 11 septembre 2001.
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Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.
Dans le 171e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Whisky san, que l’on doit au scénario conjoint de Fabien Rodhain et Didier Alcante ainsi qu’au dessin d’Alicia Grande et qui est édité chez Grand angle. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album L’honorable partie de campagne que l’on doit au scénario de Jean-David Morvan qui adapte l’ouvrage de Thomas Raucat, mis en dessin par Roberto Melis et édité chez Sarbacane
- La sortie de l’album Jusqu’ici tout va bien, adaptation d’un roman de Gary D. Schmidt par Nicolas Pitz et que publient les éditions Re de Sèvres
- La sortie de Sous la surface, le deuxième tome de la série Le lait paternel que nous devons à Uli Oesterle et aux éditions Dargaud
- La sortie de l’album Les 100 derniers jours d’Hitler, adaptation d’un ouvrage de Jean Lopez par Jean-Pierre Pécau au scénario, le duo Senad Mavric et Filip Andronik au dessin et c’est édité chez Delcourt
- La sortie du premier album sur deux de Quand la nuit tombe, un titre baptisé Lisou que l’on doit au scénario de Marion Achard, au dessin de Toni Galmès et c’est édité chez Delcourt
- La réédition en couleurs de l’album Orignal que l’on doit à Max de Radiguès et qui est sorti chez Casterman
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