Je ne saurai comment vous dire ni vous expliquer ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. A part que ce fut un pur kif littéraire. Au-delà du fait qu'il s'agisse d'une lecture à prendre au 3ème ou 4ème degré, je l'ai surtout trouvé très poétique. Ne me demandez pas pourquoi. Peut-être sa plume. Certainement cet air de tango qui n'a cessé de m'accompagner. Comme leurs chaussures de danse glissent sur la scène de cet amphithéâtre, les pages ont filé entre mes doigts.
Même si l'histoire de Marcus et Rose est fantasque, elle m'a transportée.
Tous deux fervents danseurs de tango, dans ces alcôves des bords de Seine, ils s'aiment. Et de cet amour, Rose voudrait que naisse un enfant. La première réaction de Marcus fut assez vive et tranchée : ce fut non. Voyant l'impact de cette décision ternir le joli visage et tout le corps de sa bien aimée, il finit par se faire une raison et accepter.
Les tentatives savamment surveillées se sont répétées et un jour, elles finirent par porter leurs fruits : une petite graine fut déposée.
« Nous n'en reparlâmes plus. Je continuai ma couvade dans mon coin, pendant que Rose, elle, mourait à petit feu. »
Les premiers symptômes firent leur apparition et aussi fou que cela puisse paraître, le verdict tomba : le bébé s'était logé dans le ventre de Marcus : il était « enceint ».
« Par je ne sais quelle opération, je ne sais quel maléfice fomenté par mon inconscient, j'étais en train de devenir une femme, la poitrine et le ventre protubérants, à pleurnicher au moindre prétexte, vous imaginez un peu le désastre ? »
Le périple commence. Des scènes abracadabrantesques vont se succéder. Imaginez juste un instant cette situation. Mais non, n'imaginez pas, lisez ce livre.
« Et si pour elles, je m'en rendais compte à présent, si pour elle ça avait tout d'un chemin de croix, alors imaginez la même chose pour un pauvre bougre, un type moyen de mon genre. »
Et c'est ainsi que commença l'incroyable histoire du « premier homme du monde » que
Raphaël Alix nous fait vivre à travers son bluffant roman. Je remercie les Éditions Les Avrils pour ce beau cadeau.
« Je nommerai la toile «
le premier homme du monde », nous dit jacinthe…Tu es le premier Marcus…. le pionnier, le seul d'entre tous à avoir osé. Osé la grossesse, osé enfanter, franchir la barrière, et par là, le seul qui enfin deviendra un homme entier. »
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