L'Encyclopédie de la Fantasy : Dans le monde des créatures imaginaires

En Europe, les archéologues ont découvert des cônes d'or martelé, décorés de soleils et de croissants de lune. Les cônes étaient portés par les druides et sont considérés comme les premiers chapeaux pointus de magiciens.

Les crânes de mammouths et d'éléphants laissent voir, derrière l'emplacement de la trompe, un orifice qui pourrait faire croire, avec un peu d'imagination, qu'on a affaire à un crâne de cyclope.

Elfes et petits génies

Venus des pays nordiques, les elfes sont liés à l'air, au feu et à tous les phénomènes atmosphériques. D'où la grande légèreté et l'humeur changeante qui les caractérisent.

Souvent vêtus de mousse et de feuilles, ils se dissimulent dans les souches ou les racines d'arbre, et se nourrissent de rosée, de miel, de baies. Très farouches, les elfes ne se laissent jamais surprendre par les humains.

Bêtes fabuleuses

Nées de l'imagination humaine, les bêtes fabuleuses traduisent la complexité d'une nature humaine agitée par des sentiments aussi contradictoires que l'amour, la cruauté, le courage, la peur. Mais elles rendent compte aussi d'évènements naturels tels que les tempêtes ou les inondations. C'est ce surprenant mélange qui leur permet parfois d'être presque réels!

Fille du fleuve Pénée, Daphné était extrêmement séduisante et le dieu Apollon tomba amoureux d’elle. Daphné ne ressentait pas les mêmes sentiments. Elle s’enfuit donc et, comme Apollon la poursuivait, elle implora l’aide de son père. Pour la sauver, celui-ci la transforma en un arbre nommé Laurier. Lorsqu’il s’aperçut de cette métamorphose, Apollon ressentit une grande tristesse. Il cueillit l’une des branches de l’arbre et s’en fit une couronne. Il promit aussi que le feuillage du laurier resterait éternellement vert.

Le dragon occidental périt traditionnellement en étant frappé par une lance en fer. Comme ce métal est, semble-t-il, apparu sur terre pour la première fois grâce à une météorite, les hommes ont pu croire qu’il était un don du ciel. De là à s’imaginer qu’il avait le pouvoir de détruire le mal, il n’y avait qu’un pas.

Hydres et Nâgas

L'image du serpent est au coeur des mythes fondateurs, à commencer par la religion chrétienne qui fit de ce reptile le tentateur d'Eve au Paradis terrestre, celui qui la convainquit de croquer la pomme du péché originel. Car le serpent est le plus souvent une créature malfaisante. Témoin l'Hydre de Lerne, qui rivalise de cruauté avec sa soeur la Chimère, et dont Hercule débarrassa la terre. Mais les Nâgas de la mythologie hindoue proposent une version plus nuancée du comportement reptilien.

Ghüls et goules

Dans la culture arabe, la ghül est un démon nécrophage capable de métamorphoses. Sous l'apparence d'un chien ou d'une hyène, elle s'attaque aux voyageurs égarés et erre dans les cimetières où elle déterre les cadavres pour s'en nourrir.
Dans l'univers de la Fantasy, la ghül est devenue la goule, une morte vivante cannibale qui répand une odeur nauséabonde de charogne. Aussi stupide que puissante, elle est plus facile à piéger qu'à affronter directement.