Le justicier de l'univers

Le justicier de l'univers est le 33 ème tome de la série Défis Fantastiques, et il différencie des autres tomes pour plusieurs raisons.
D'une part il ne se déroule pas sur Titan mais dans l'espace et sur d'autres planètes. D'autre part, le système de règles varie légèrement et propose des ajustements.
Vous allez donc incarner un Seigneur du ciel, à bord de votre vaisseau spatial, le Meteore, pour remplir une mission dangereuse, qui vous mènera sur la planète Aarok, afin d'y dénicher l'abominable Cré'Bastin, qui se livre à des expériences diaboliques.
Outre les règles habituelles autour des valeurs d'habileté, d'endurance et de chance, votre personnage sera doté d'autres capacités et valeurs, telles que le niveau et l'oxygène ( qui ne m'ont jamais servies) ainsi que les crédits ( qui ne m'a servi qu'une seule fois, et encore je n'ai pas eu le loisir de choisir quoi en faire!).
Autant vous dire tout de suite que ce Justicier de l'univers ( dont le titre original est Skylord) est bien en dessous de la moyenne des DF. En effet, non seulement, il est difficile mais en plus, il n'y a apparemment qu'une seule voie pour parvenir à la fin. L'auteur vous offre bien quelques fois plusieurs possibilités, mais c'est pour pratiquement toujours mourir sans pouvoir rien faire. Les combats sont nombreux et ne vous attendez pas à en livrer beaucoup avec votre vaisseau spatial car ceux ci sont très rares, ce qui est fort dommage, étant donné qu'une règle particulière a été ajoutée à cet effet. Votre Meteore est doté de valeurs de Niveau, de Lasers, et d'Écrans, afin que vous puissiez vous mesurer à d'autres engins de l'espace. Il existe également une règle concernant l'alignement de votre vaisseau, et qui concerne des valeurs de roulis, tangage et de lacet. Celles ci serviront à votre vaisseau pour s'aligner dans l'axe de vos ennemis afin d'ajuster votre tir. Jusque là c'est plutôt alléchant sauf que dans la réalité, il vous sera bien entendu demandé souvent d'ajuster vos valeurs de mouvements, mais lorsque vous y parviendrait, le combat en question n'aura pas lieu et c'est le texte qui décidera de votre sort. J'ajoute que la compréhension de l'ajustement est compliqué puisqu'il s'effectue avec la valeur absolue des coefficients qui vous seront proposés. Bref si vous n'êtes pas un peu matheux, vous aurez sans doute du mal.
L'aventure en elle même réserve plein de surprises, généralement mauvaises, et je vous conseille de ne pas pour y lancer avec des totaux inférieurs à 22. En effet, les occasions de perdre de l'endurance, de l'habileté et de la chance sont légions alors que celles pour vous restaurer sont extrêmement rares.
La seule belle surprise se situe vers la fin et relance l'histoire puisqu'elle est inattendue.
Ma déception réside dans le fait que le jeu est difficile et ne laisse guère un choix véritable au joueur. Ou bien lorsque vous avez beaucoup de choix pour continuer, généralement, un seul est bon, les autres vous conduisant inexorablement, et injustement, vers la mort.
Alors j'avoue, je suis mort plusieurs fois, et quand j'en ai eu marre, j'ai repris au paragraphe précédent celle ci, et non au début.
Au final, un livre jeu qui possédait un excellent potentiel au niveau des règles, gâché par une aventure trop difficile.
Je terminerai cette critique en signalant que l'auteur, Martin Allen, a également écrit le Spectre noir, dans la même série, ainsi que Lothar le sorcier et Clovis le chevalier, dans la série Double jeu en collaboration avec Andrew Chapman, qui compte six volumes allant par paires.