AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de adrianalitdeslivres


J'ai lu quelques critiques comparant ce livre aux "Cent ans de solitude" de Gabriel García Márquez. J'avais lu ce dernier pendant mes années de lycée (qui ne sont pas si éloignés, mais il y a plus de dix ans quand même) , je me rappelle que les grandes lignes et le fait qu'a l'époque je n'avais pas trop aimé (à relire!) . Bref, me voilà quand même lancée dans la découverte de la '' Maison aux esprits" , ce monument de la littérature universelle.
Ce premier roman de la chilienne Isabel Allende constitue l'un des grands classiques du "réalisme magique" hispano-américain qui introduit les lecteurs dans une histoire pleine d'éléments magiques et surréalistes au milieu d'une situation politique qui s'est aggravée au cours de l'histoire.
Le livre, se concentre sur plusieurs générations de la famille Trueba avec Esteban Trueba en tête, un homme qui a tout sorti de nulle part et devient une personne autoritaire et redoutable pour les autres.
Mais quel personnage complexe (riche, violent et égoïste) est le narrateur, patriarche et prédateur sexuels, Esteban Trueba. Il est incapable de contrôler son tempérament, se considère comme un homme autodidacte et s'attend à ce que tout le monde soit du même avis que lui.
Au début, il est fiancé à Rosa, une femme d'une beauté inexplicable, mais elle meurt alors il décide d'épouser la soeur de Rosa, Clara. Cette dernière, n'est pas vraiment de ce monde, en communication constante avec les esprits, elle prévient régulièrement des événements imminents et n'a pas de temps pour le banal dans la vie. Elle "a hérité de l'imagination folle de toutes les femmes de sa famille du côté de sa mère". Esteban devient obsédée par Clara d'une manière incroyable et la fascination pour elle dure toute une vie. C'est ainsi que la famille commence à s'agrandir en donnant naissance à de nouvelles générations.
En arrière-plan, nous assistons au changement socio-politique que traverse le pays. À cet égard, le livre a également un aspect documentaire car il a un vrai fond historique et il transmet des événements réels; c'est vrai que de ce côté-là, j'étais un peu paumée car dès qu'il s'agit de la politique, je ne comprends plus rien...aussi simple qu'elle soit !
le récit a deux atmosphères différentes; la première moitié est un drame familial, qui est raconté avec un ton réaliste et magique, progresse avec des relations romantiques et anti-romantiques, tandis que la seconde moitié de l'histoire est prise par la tension politique de l'époque.
Ce que j'ai de suite apprécié dans ce roman ce sont ses personnages. Complexes, comme rarement j'ai rencontré !
Les femmes puissantes, humaines, charismatiques, sont fascinantes ; la clairvoyance de Clara, l'amour de Blanca, la jalousie de Férula, le dévouement d'Amanda, la force d'Alba, bref, chacune d'elles a réussi à m'impressionner. Les hommes sont si différents et si forts de caractère, qu'ils sont eux aussi remarquables. L'autoritarisme d'Esteban m'a fait sursauter à quelques reprises, Pedro III García m'a beaucoup surprise et j'ai aussi aimé sa façon de défendre les idéologies qu'il avait.

Certains ont décrit le livre comme une saga familiale. Je dirais que c'est tellement plus.
le style d'Allende est doux et ferme si nécessaire, sa plume peut transmettre à merveille directement à l'âme du lecteur chaque émotion. Je me suis procuré "Portrait sépia" , "L'ile sous la mer" et "Plus loin que l'hiver" , ce qui prouve que je suis conquise déjà par la beauté de sa plume .

Commenter  J’apprécie          222



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}