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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Mon roman déplaira. Parce qu'il renverra chacun à sa propre impuissance, mais tout le monde se l'arrachera, parce que le monde est ainsi fait, on voudra le lire ».

J'ai voulu moi aussi lire Watergang de Mario Alonso et il n'a pas mis longtemps à me renvoyer à ma propre impuissance de lecteur limité. Lecteur curieux, certes. Mais limité, dès lors qu'il s'agit de s'attaquer aux univers qui s'évadent dans les limbes de la poésie et de l'imaginaire.

Roman choral où les narrateurs se dédoublent, où la nature comme les objets prennent leur tour pour s'exprimer et où la construction s'affranchit des codes, j'ai traversé Watergang sans déplaisir tellement la langue y est belle. Mais aussi avec cette impression bizarre de rester au bord de ces polders qui servent de décor au livre, spectateur de ma lecture.

J'ai lu et vu Paul et parfois Jan, 12 ans, taiseux libre qui court, pense et écrit, concentrant dans l'acte créatif l'intensité des sentiments qui bouillonnent en lui. J'ai lu et vu Kim et parfois Birgit, sa soeur enceinte qui forme avec lui une fratrie aux liens si enviables.

J'ai lu et vu Julia et Julia, à moins que ce ne soit Super, mère et belle-mère toutes deux absentes même si l'une vit sous le même toit. Et aussi Jens, le père. Et aussi Lucien et John, bébé à naître qui annonce le tournant des jours nouveaux.

J'ai lu et vu la fureur qui agite constamment le cerveau du jeune Paul, juste apaisée par ses courses en pleine nature dans le watergang qui canalisent sa volonté créatrice. J'ai lu et vu une histoire familiale simple et cruellement banale, où les enfants tentent par des voies différentes de trouver leur voie dans un monde qui ne les attend pas.

Avec de temps en temps, quelques fulgurances d'amour qui émergent sans prévenir : « Viens près de moi. Dis-leur que je suis encore ta mère et que l'on va s'aider, toi et moi, qu'on n'a besoin de personne. Que ce sont les bêtes qu'on soigne, pas les humains, les humains, on les aime ».

Un livre refermé en pleine conscience d'être passé à côté, mais rassuré par la certitude qu'il plaira à beaucoup…
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Le cadre est original, un polder, une parcelle de terre trop proche de la mer pour s'y rêver naufragé volontaire. Un entre-deux, une hésitation, une indécision que partagent les protagonistes de ce roman, embourbés dans leurs quotidiens limitrophes.
L'originalité de ce roman tient à sa forme chorale, une histoire un peu confuse, vue non seulement des personnages mais aussi des paysages. La lande, la ville, le quartier et le canal donnent leur avis, jugent l'errance des habitants qui les ont colonisés.
Pour évoquer ces terres en pointillés, l'auteur emploie des phrases courtes et nerveuses. Il y a du génie dans les tournures (« Dieu est comme mon père, il m'aime mais de loin ») et de la poésie dans le récit (pages 29, 165).
Il y a aussi chez l'auteur la volonté de mettre en abyme (p151), de faire de la mer du Nord le miroir de ces existences bancales, au point d'epmbrouiller le lecteur, de l'égarer sur une péninsule qu'annonce un glorieux promontoire et qu'achèvent des sables mouvants.
La force des personnages est inégale. Paul, le héros, surnage au milieu de ces rôles secondaires dont l'intérêt n'est pas flagrant.
Un premier roman prometteur dans le style et l'intention : surprendre avec l'essentiel. Mais le sentiment d'être passée à côté du nouveau « Trainspotting » ne m'as jamais quitté.
Bilan : 🌹🔪
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Un premier roman aux éditions Tripode, doté d'une belle couverture (reproduction d'une huile sur toile de Velkovska), parlant de la vie dans les polders : l'ensemble était très alléchant.
Le roman dont le narrateur principal est Paul, âgé de 12 ans, laisse aussi la parole à d'autres personnages: la mère, la soeur, le père de Paul, les doubles qu'il invente ou encore la nature, les carnets d'écriture. Bien que ces différentes narrations soient originales, je n'ai pas été emportée par l' histoire de cette famille. Paul est un adolescent singulier, solitaire, rêveur. Il s'imagine écrivain. Sa mère dépressive travaille dans une supérette, sa soeur est une jeune fille mère. le père est parti vivre il y a longtemps en Angleterre. Une histoire banale. Les visions sont parfois poétiques mais ne m'ont pas transportée.
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Paul, 12 ans, est un enfant différent. Il ne pleure pas, ne rit pas, parle et mange très peu.
Il a pourtant une certitude : il écrira son premier roman à 13 ans. Il n'a donc pas de temps à perdre. Pour trouver l'inspiration, cette âme du Watergang court dans les polders, non loin de Middelbourg, la ville qui l'a vu naître. Il note ses impressions dans un carnet pour nourrir son livre qui fera de lui un écrivain célèbre sous le nom de Jan de Vaart, né « de père inconnu et de mère incertaine ».
Dans ce premier roman à plusieurs voix s'expriment les proches de Paul, mais aussi des personnages inventées, et même des objets : Kim, sa soeur qui attend son premier enfant ; Julia, la nouvelle compagne du père ; Super, surnom donné par Paul à sa mère, « une femme très ordinaire », comme elle se décrit ; Pol, le narrateur du livre de Paul ; Zac, son ex-meilleur ami ; Lucien, son neveu nouveau-né...
Dans ce choeur, la part belle est faite aux éléments naturels, et surtout à l'eau, témoins des errances du garçon.
J'ai un avis mitigé sur cette lecture. La singularité du début, l'idée d'un enfant qui veut écrire, m'avait vraiment donné envie de lire la suite mais j'ai été déçue, car je m'attendais à autre chose.
Le style n'est pas en cause. Au contraire, elle est une promesse pour la suite. Et il y de belles fulgurances poétiques, dans la lignée de l'auteur islandais Jon Kalman Stefansson.

EXTRAITS
Mon roman déplaira. Parce qu'il renverra chacun à sa propre impuissance, mais tout le monde se l'arrachera, parce que tout le monde est ainsi fait, on voudra le lire.
Que ce sont le bêtes qu'on soigne, pas les humains, les humains, on les aime.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Dans ce récit choral de nombreux personnages ou "non-personnages" prennent la parole, ce sont notamment Paul et sa grande soeur Kim, mais aussi des lieux ou des doubles fictifs.
On sent dès le départ que Paul, presque 13 ans, est quelqu'un de très spécial, complètement à part.
Les chapitres sont très courts, le style assez haché et le ton décalé, très original, mais je me suis demandée où l'autrice voulait en venir. J'ai été vraiment déroutée par ce récit, sa construction, sa poésie et son étrangeté. J'ai eu beaucoup de mal à adhérer et à me laisser porter, même si j'ai fini par me laisser bercer par le rythme de ce roman, par sa langue singulière et être touchée par l'histoire en filigrane.
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Un premier roman vraiment étonnant, autant dans sa construction que dans son histoire.
Nous découvrons Paul, jeune garçon de presque 13 ans, qui habite à Middlebourg aux côtés de sa grande soeur et de sa mère.
Les chapitres alternent entre les personnages qui gravitent autour de ce petit garçon, et nous les suivons au quotidien.

Une belle surprise.
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