Le jardin des fées, tome 1 : Bergère des fées

Même ma mère qui ne s’est jamais occupée de moi, les trouve réussis ! Je rate tout le reste, je sais à peine lire, mais je sais dessiner !

- Vous rentrez de plus en plus tard, jeune fétille.
- Bonsoir, reine Flore. J'ai dû aller loin pour ramoissonner du pollen pas malpourri. ça touche maintenant grandpart du jardin.
- Et qu'avez-vous rapporté ? Encore du pollen de rose ?
- C'est tout ce qui restait ! Faudrait se carapafuir d'ici si on veut trouver autre chose !
- ... J'y travaille, jeune fétille. Comme ceux que j'ai envoyés trouver un nouveau jardin.

Je n’arrive pas à croire que j’ai rencontré une fée ! Peut-être que je suis folle, mais c’est la plus jolie folie au monde !

-Ce soir, jeunes fées, je mets fin à un secrestère de plus de quinze ans. La plupart d'entre vous n'étaient pas nées... Certaines étaient encore dans leur premier cocon. Vous connaissez nos légendes. Vous savez qu'autrefois, nous avions un berger pour veiller sur notre ruche. Vous savez aussi que nous avons été trahies et que nous avons décisionné de ne plus jamais en avoir la raison est qu'il y a quinze années, angus, mon berger bien-aimé, a été assassiné.

La légende de l'or des fées vient du fait qu'elles peuvent en faire apparaître en échange de leur vie. Quel insupportable gâchis !

- Ainsi, il y a d'autres fées que toi, par ici... ?
- On sera bientôt plus beaucoup, si on trouve pas un nouveau jardin...

Loin de Paris, loin de tout, la Normandie est la région idéale où envoyer les enfants gênants. Et où se cacher lorsqu’on souhaite disparaître. Au printemps, l’endroit foisonne de fleurs. Il y fait frais, il y pleut souvent, c’est un beau pays hors du monde.

Avec du miel féérique de thym, il serait vite guéri, ton très-grand...