Mais Marianne avait raison, la nuit n'était plus très loin.De toute façon, avec l'hiver aux portes, elle ne s'éloignait plus beaucoup. les jours étaient timides, toujours sombres, et quand le soir tombait, c'est comme s'il avait toujours été en embuscade.
Dans le Sud de la France, le mois de novembre arrivait chaque année en défonçant la porte. C'est-à-dire que tout le monde se promenait en manches courtes, jusqu'au jour où le mistral débarquait de sa lointaine Sibérie, posait d'un coup ses valises et chatouillait les gens sous leurs vêtements avec ses doigts venteux et indésirables
Parce que le superficiel est parfois indispensable. Si on ne s'occupe plus que du necessaire, on ne sait plus comment s'émerveiller et on a plus rien à esperer.
Il possédait maintenant du dentifrice! Et un peigne! Et un savon qui sentait bon! Et une pince à épiler! Et un gant de toilette! Et cinq caleçons! Et trois paires de chaussette! La moindre bricole devenait un trésor quand on manquait de tout.
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- Alors que moi, tout le monde regarde mes grosses cuisses, grogna Sapotille au moment où l'armure la jetait dans le couloir. C'est vraiment pas juste.
- Tes cuisses sont très jolies, rétorqua Charly en se recevant parfaitement sur ses pieds.
Mais comme Sapotille lui jetait un regard noir, il se hâta d'ajouter :
- Bien sûr, je ne voulais pas dire que tout le monde devait les regarder. Surtout si tu n'en avais pas envie... Enfin, hum... On y va?
J'ai toujours voulu être gentille. Aujourd'hui, je me rends compte que j'ai surtout été lâche. La vraie gentillesse, ça demande du courage. Ça n'est pas de ne pas faire de vagues, ça n'est pas de respecter les règles, en tout cas je ne crois pas. Faire ce qui est bien, je crois que ça demande de se salir un peu, des fois.
Les regrets étaient répandus à Thadam. Comme si les personnes bienveillantes avaient accepté leur défaite, à force d'usure, pour rentrer dans le rang.
aucune lecture de qualité ne peut avoir lieu sans du thé et un plaid.
Parce que le superficiel est parfois indispensable. Si on ne s'occupe plus que du nécessaire, on ne sait plus comment s'émerveiller.
La ville se faisait proche, à présent, avec ses bâtisses qui se haussaient du sol. Ses tourelles, ses terrasses et ses balconnets aguicheurs se mêlaient dans une vase du n'importe quoi balnéaire. La Bretagne apposait sa touche personnelle par les toits d'ardoises. Le granit aussi agrémentait les murs et apportait du cachet à l'ensemble. C'est l'avantage du granit, ça vous habille n'importe quoi.