Cette pièce est la preuve éclatante que le Théâtre, avant la seconde moitié du vingtième siècle, est déjà porteur de grands sujets et de débats d'idées.
Ces "scènes de la vie présente", que présente
Denys Amiel dans sa pièce, font dans une certaine mesure penser aux "
scènes de la vie future" de
Georges Duhamel.
Elles scrutent la vie sociale avec la même perspicacité.
Les deux auteurs font preuve des mêmes préoccupations et des mêmes inquiétude face au progrès apparaissant à l'aube de ces année 30.
"Le progrès est une belle chose, mais, par le développement exagéré du machinisme, par le goût factice du luxe et du confort qu'il entretient, par son matérialisme orgueilleux, par la dureté même de ses lois, ne risque-t-il pas d'anéantir le bonheur de l'individu ? Davantage, il est un obstacle à la prospérité comme l'atteste la crise économique qui, en ces dernières années, s'est abattue sur le monde entier".
Dans cette pièce, qui prend une résonance particulière de nos jours, le héros, un sociologue, effrayé par le monde artificiel qui l'entoure fait un retour à la terre. Mais les paysans qu'il rencontre ont ,déjà, cédé au mirage de la ville. Ils vendent secrètement leurs maisons et leurs terres à une société thermale qui cherche à installer un casino....
"L'âge de fer" est une comédie saine et vigoureuse et elle semble annoncer des temps nouveaux.