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Deep Beyond tome 1 sur 1

Andrea Broccardo (Illustrateur)
EAN : 9781534320710
144 pages
Image Comics (07/09/2021)
3.5/5   2 notes
Résumé :
In an underpopulated future Earth, devastated by the dire consequences of the millennium bug, the survival of mankind―and, maybe, of the planet itself―is handled by a small number of people. These are talented scientists who, despite the adverse situation and the stupid feuds that continue to divide the small number of people still alive, try to understand and study what is hidden in the depths of the abyss―something mysterious and dangerous, which... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Contact constructif avec une autre société
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il regroupe les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2021, coécrits par David Goy & Mirka Andolfo, dessinés et encrés par Andrea Broccardo, et mis en couleurs par Barbara Nosenzo. Les couvertures ont été réalisées par Broccardo. le recueil contient également les couvertures alternatives d'Andolfo (*6), Peach Momoko, Stjepan Sejic, Dan Panosian, Marco Checchetto, Simone Bianchi, Kim Jung Gi, Rafaele Albuquerque, Ricardo Lopez Ortiz, Marco Mastrazzo, Kael Ngu, Darko Lafuente, Siya Oum.

En 2084, au plus profond de la partie nord de l'océan Atlantique, dans une station sous-marine, la scientifique Pamela Bell essaye une dernière fois d'établir une communication. C'est la seule encore vivante des sept membres de l'équipage de cette station, et elle est couverte de pustules causées par un virus fatal. Elle évoque ses regrets et un champ de trèfles. Elle se retourne brusquement quand un énorme monstre vient fendre le verre panoramique. le lendemain, le 31 décembre, le jeune Tim, le fils de la présidente, est escorté par deux gardes du corps à une soirée très huppée. Il doit montrer son laisser-passer à l'entrée de la grande salle de réception, aux deux gardes armés qui informent les gardes du corps qu'ils ne sont pas admis à l'intérieur. Une fois les portes passées, il est accueilli par la magnifique demoiselle dont c'est l'anniversaire. Elle monte sur une estrade et s'adresse à la foule de ses invités et demande à Tim de la rejoindre sur l'estrade. Elle évoque le fait que son anniversaire tombe le jour du Souvenir, un jour assez triste qui a marqué le début de l'ère où l'humanité a dû commencer à payer le prix des conséquences de la pollution, de la consommation de viande animale, et de sa dépendance hors de contrôle à la technologie. Elle sous-entend qu'un événement important va se produire : un gaz mortel commence à se répandre dans la pièce. Les soldats entrent dans la salle et tirent sur ceux qu'ils estiment être des terroristes.

Quelques heures plus tard une équipe de biologistes vient enquêter sur la nature du virus répandu par le gaz. Paul Bailey fait partie de cette équipe et comprend qu'un des autres évoque une autre catastrophe : la mort de l'équipe de scientifiques dans la station sous-marine. Quelques temps plus tard, Paul est reçu par la présidente Eve, et il lui demande ce qu'elle va faire pour sauver les membres de l'expédition de Pamela Bell. Elle lui répond qu'elle ne peut rien faire, que c'est interdit par les protocoles de sécurité qu'il est hors de question qu'elle bafoue les lois qu'elle protège pour le bien du peuple. Elle se met en colère lui faisant remarquer la douleur de son propre deuil. Il sort gêné. Une voix désincarnée s'adresse alors à la présidente pour lui demander si Paul a surpris quoi que ce soit concernant l'Anomalie. Elle rassure son interlocuteur : il n'en est rien. Dans son bureau, Paul Bailey pense à sa cheffe Pam Bell, quand deux personnes armées et masquées font irruption le menacent et lui intiment de les suivre.

L'éditeur Image Comics propose une nouvelle série de plus comme tous les mois à la fin des années 2010 et au début des années 2020. le lecteur peut reconnaître le nom de Mirka Andolfo autrice complète italienne dont quelques séries ont été publiées aux États-Unis Il peut aussi avoir envie de plonger dans une série de science-fiction indépendante de toute autre, avec une durée programmée, à savoir 12 épisodes. La couverture semble lui promettre une forme d'exploration des fonds marins, avec un la menace d'une créature pleine de tentacules, sans qu'il soit possible de dire s'il s'agit d'un poulpe normal, d'un monstre, ou d'une créature en provenance d'une autre dimension. L'histoire s'ouvre avec une scientifique en train de mourir d'un méchant virus. En cours d'histoire, le lecteur apprend que le récit se déroule en 2085 : il s'agit bien d'un récit d'anticipation, et même de science-fiction. Les coscénaristes installent un futur peu reluisant : l'histoire a divergé en 2000, le bug de l'an 2000 ayant eu de réelles conséquences dans cette réalité. Plus encore, un premier contact avec une race extraterrestre a été établi en 1712. Les auteurs mettent bien en oeuvre des conventions de genre appartenant au registre de la SF, avec une technologie futuriste montrée par les dessins que ce soit pour les combinaisons d'exploration, les armes, les véhicules, les vêtements et même la nourriture, et bien sûr les extraterrestres et leur propre technologie. le lecteur note qu'ils ont un vrai goût pour le genre, mentionnant les espaces de Calabi Yau pour expliquer où peut se trouver le monde dans lequel l'équipe se retrouve après avoir traversé le portail extraterrestre.

Le lecteur se plonge donc dans un récit SF, plutôt solide, avec une intrigue directrice à base d'une société en mauvais état, d'un gouvernement qui ne dit pas tout, d'un mystère au fond des océans, et de rebelles : classique, mais au moins solide. D'un autre côté, la séquence introductive plonge le lecteur au coeur de l'action avec une scientifique en train de mourir d'un virus, et un gros monstre qui vient précipiter sa fin : ça l'accroche tout de suite sous forme d'une énigme prometteuse sur ce qui va se passer par la suite. Les dessins présentent un bon niveau de détail ce qui se permet de se projeter dans ce laboratoire futuriste sous-marin, sans avoir l'impression d'un décor en carton-pâte. Puis le lecteur assiste à une tuerie dans une fête d'anniversaire, à nouveau, les dessins sont de nature descriptive, avec un trait de contour fin et un bon niveau de détails. La séquence d'après montre les cadavres à terre couverts de pustules, dans une lumière verte irréelle, avec un groupe d'une demi-douzaine de scientifiques en train de procéder à des observations et des prélèvements. Rien que dans ce premier épisode, il y a encore un enlèvement et un début de course-poursuite. Tout du long, l'implication de l'artiste et du coloriste ne faiblit pas : des environnements très consistants représentés avec soin et méticulosité. Ils donnent à voir ces environnements de science-fiction, autant les lieux de haute technologie, que les objets du quotidien. Broccardo & Nosenzo ne sont pas aussi inspirés que les grands bédéastes du genre, mais il est hors de question pour eux de se contenter de repiquer des plans clichés et des décors donnant l'impression d'une toile tendue avec l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.

Le lecteur prend vite conscience que les auteurs racontent une histoire solide et fournie, chaque épisode demandant moitié plus de temps de lecture qu'un comics de superhéros industriel. Les auteurs maîtrisent leur distribution de personnages : Pamela Bell mangée par les champignons l'équipe de sauvetage (Jolene Bell, Paul Bailey malgré lui, Kevin, Lucas, Mari, Nat, Omeir), la présidente et Cesar le potentat de l'ombre, sans oublier Hermes Rockmorton, l'homme qui est allé de l'autre côté de l'Anomalie. Chaque personnage dispose d'une apparence spécifique qui le rend facilement identifiable, tout en restant dans un registre naturaliste sans exagération caricaturale. de temps à autre, au fur et à mesure de l'avancée de l'équipe de sauvetage, le lecteur découvre un endroit spectaculaire, avec toujours ce souci des artistes de les montrer clairement. L'intrigue comprend également une dimension civile, avec une composante politique. L'effondrement du monde en 2000 a entraîné des conséquences, en particulier sur les priorités du gouvernement en place. Les rebelles refusent de se contenter de la vérité officielle, et le gouvernement les a requalifiés du sobriquet de Défaitistes, fort bien trouvé. Les auteurs ne s'en tiennent pas là : ils tiennent la promesse implicite de tout récit de science-fiction, c'est-à-dire explorer ce futur. Ils le font sous l'angle politique de manière schématique. Ils ne développent pas la théorie des avancées scientifiques. En revanche ils en donnent pour son argent au lecteur avec la vie extraterrestre, une autre forme de société, basée sur d'autres valeurs. Pour une fois, le contact se fait entre scientifiques constructifs des deux bords, ce qui donne une saveur particulière à ce premier contact (enfin non, pas du tout premier). L'histoire en elle-même n'est pas haletante, mais elle est prenante. Il faut un peu de temps au lecteur pour savoir si elle n'est que superficielle sur le mode enchaînement de péripétie, ou plus consistante. Il s'agit bien du deuxième cas, mais c'est tout en arrière-plan. C'est en considérant que le récit comporte une facette politique, une facette adaptation de l'humanité à un monde plus hostile, gestion du contact avec une autre civilisation, conséquences du refus de l'acceptation de la vérité officielle et prix à payer. D'un côté, ces thèmes peuvent paraître traités superficiellement, à peine plus qu'un accessoire décoratif ; d'un autre côté, ils sont bien présents et traités au regard des spécificités du récit, et pas de manière générique.

Encore une nouvelle série, comme il y a tant tous les mois. Celle-ci présente l'avantage d'être annoncée en 12 épisodes pour une histoire complète. le lecteur se rend vite compte qu'il s'agit d'un récit de genre (la science-fiction) assumé comme tel par des auteurs visiblement connaisseurs en la matière, un artiste et un coloriste déterminés à montrer de leur mieux ces environnements et cette technologie. L'intrigue progresse régulièrement, avec un bon dosage entre discussion et action, avec des développements consistants, sans ambition intellectuelle ou réflexive affichée, mais avec nettement plus de substance qu'un divertissement misant tout sur l'action.
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Vidéo de Mirka Andolfo
À l'occasion du Festival International de la Bande Dessinée, Mirka Andolfo vous présente son ouvrage "Sweet Paprika" aux éditions Glénat.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2624021/mirka-andolfo-sweet-paprika
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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