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Citations sur S'estimer et s'oublier (6)

Diète de soi

Un régime intéressant et bon pour la santé : se mettre à la diète de soi-même, en s’intéressant plutôt aux autres. Dans les conversations, questionner ses interlocuteurs au lieu de parler de soi. Nous, on se connaît déjà ; les autres, on n’en connaît jamais qu’un petit bout, même nos proches…
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Pour lutter contre les regrets excessifs, il faut d’abord se libérer de la peur obsédante de faire les « mauvais choix ». Le bon choix n’existe pas, c’est nous, et nous seul, qui avons le pouvoir de rendre après coup nos choix « bons » ou « mauvais ».

Lorsqu’on hésite face à une décision à prendre, c’est que les choses ne sont pas claires, et qu’il y a du pour et du contre de chaque côté. C’est donc que chacune des alternatives comporte à la fois des avantages et des inconvénients, qui se valent. Les décisions simples à prendre ne nous font pas hésiter : le bon choix est alors clair ! C’est lorsque c’est plus compliqué, comme souvent dans la vie, que les interrogations arrivent. Alors commençons par nous débarrasser de la croyance qu’il existe de « bonnes » ou de « mauvaises » décisions. En réalité, aucune décision n’est bonne ni mauvaise a priori : c’est la manière dont nous allons l’appliquer, l’expliquer, l’habiter qui, le plus souvent, va faire qu’elle deviendra la bonne. Lorsqu’on hésite vraiment, prendre éventuellement les avis d’autrui ; et si on se sent toujours incertain, écouter son intuition ou même tirer à pile ou face, ça marche aussi bien. Puis, de son mieux s’efforcer de faire réussir la décision prise et d’éteindre les regrets chaque fois qu’ils pointeront le bout de leur nez.

Si j’achète une veste rouge, je peux me demander ensuite si la verte n’aurait pas été mieux, si ce n’était pas elle, le bon choix ; je peux aussi me dire que les deux vestes étaient parfaites ! C’est vrai aussi pour des choix de plus longue portée : habiter dans tel ou tel endroit, accepter tel ou tel travail, s’engager avec tel ou tel conjoint (ou s’en séparer), etc. Certes, on peut faire un choix de conjoint ou de métier que l’on regrette ensuite. Mais sans oublier alors qu’un autre conjoint ou un autre métier auraient entraîné à leur tour mille conséquences différentes, peut-être tout aussi regrettables !

Évitons de voir notre vie comme une suite de moments décisifs, où tout ce qui se joue serait définitif : ce n’est pas ainsi que nos existences se déroulent. Pour se libérer de la peur des regrets anticipés liés à un choix, le plus efficace n’est pas de renoncer à agir, mais d’augmenter sa tolérance à l’échec. Et surtout d’apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de regretter en occasions d’apprendre, comme le rappelle la formule : « Si vous perdez, ne perdez pas la leçon »…

Faire un bon usage de ses regrets, c’est ainsi essayer de faire mentir La Bruyère, qui constatait avec un certain pessimisme, dans ses Caractères, le mauvais usage que l’humain en fait : « Le regret qu’ont les hommes du mauvais emploi du temps qu’ils ont vécu ne les conduit pas toujours à faire de celui qui leur reste un meilleur usage. »
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C’est Camus qui écrivait : « Au-delà d’un certain âge, tout homme est responsable de son visage » Alors, toutes les fois où nous ne sommes ni en deuil, ni ruiné, ni licencié, ni en plein divorce, peut-être pourrions-nous faire le léger effort de sourire et d’apaiser nos traits. Je connaissais autrefois un vieux curé basque, qui nous disait un truc qui me mettait en joie, quand nous nous séparions : « Agur ! Bon courage et gai visage. » Gai visage : on essaie tout à l’heure en sortant dans la rue ?
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Dans la Grèce antique, les guerriers spartiates avaient une réputation redoutable. Leur courage était légendaire, et ils en tiraient à la longue un petit sentiment de supériorité, qui leur jouait parfois des tours. Ainsi, vers 560 avant J.-C., lors de la bataille des Chaînes, les Spartiates se préparant à affronter les Argiens avaient apporté les fers pour ramener en esclaves leurs adversaires vaincus. Manque de chance, ils furent battus et durent porter leurs propres chaînes, sous le regard goguenard et sans doute réjoui des Argiens.
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L’estime de soi, c’est comment on se voit, comment on se juge, mais aussi et surtout comment on se traite. C’est la manière, forcément intime et personnelle, dont nous habitons et faisons vivre le rapport à nous-même.
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Son œuvre (à Héraclite) ne nous reste que sous forme de fragments, donc voici le fragment 21 :" Si tu n' espères pas, tu ne rencontreras jamais l'inespéré."
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