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EAN : 978B00LU916FS
(15/07/2014)
4.43/5   7 notes
Résumé :
André Nicolaiévitch enleva un pot placé sur le rebord de la fenêtre et contenant un pied de géranium desséché, puis il se mit à regarder ce qui se passait dans la rue. Pendant la nuit et toute la matinée, une fine pluie d'automne était tombée ; les petites maisons de bois im-prégnées d'humidité se dressaient, grises et tristes. Des arbres isolés pliaient sous le vent.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Editée en 1899 cette nouvelle est tirée du recueil de nouvelles intitulées « le Gouffre et autres nouvelles".
Un homme, André Nicolaiévitch, rivé à sa fenêtre, regarde tomber une fine pluie d'automne, il accroche son regard aux paysages tristes, écoute le volet de la maison d'à coté claquer lugubrement. Derrière les cloisons fines lui parviennent, les bruits d'un voisin ivre et de sa femme qui gémit et le houspille. L'ambiance est maussade et miséreuse. Mais rien ne trouble la rêverie d'André Nicolaiévitch, il contemple la riche et lumineuse maison d'en face et imagine la vie de ses habitants. Il observe les allées et venues, et son imagination l'entraine dans ce monde riche, douillet, riant et inaccessible. Les jours fériés il aime observer la vie des autres. Cet homme est faible et médiocre, il aime sa petite vie bien réglée, ses habitudes, car il est terrorisé par les changemenst, son appartement constitue une prison rassurante dans laquelle « il oublie le Gouffre qui l'épouvante toujours ». Ainsi, cet homme vit par procuration, une phobie des autres et du monde le paralyse. Au travail il aime être dirigé il exècre et redoute l'initiative personnelle, il aime « la sécurité absolu » Mais, il ne peut contrôler ses pensées, ses ennemis, qui deviennent source de peur et d'angoisse : « Elles arrivent, écartent les murs, enlèvent le plafond, jettent André Nicolaiévitch sous le ciel sombre, au milieu de cette place sans limites, ouverte à tous vents, où il semble devenir le centre de la création et où il se sent mal à l'aise ». Seul peut-être son amour pour Natacha sera libérateur. Sa peur et ses angoisses semblent disparaître, mais ses pensées ne vont-elles pas l'assaillir et le faire faiblir ?
Une vie absurde, un monde menaçant, la solitude, l'angoisse, autant de thèmes que Andréiev aborde dans cette nouvelle, et il sonde à merveille l'âme humaine.
Son écriture est fluide les descriptions sont magnifiques, c'est sombre… mais agréable à lire
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Editée en 1899 cette nouvelle est tirée du recueil de nouvelles intitulées « le Gouffre et autres nouvelles".
Un homme, André Nicolaiévitch, rivé à sa fenêtre, regarde tomber une fine pluie d'automne, il accroche son regard aux paysages tristes, écoute le volet de la maison d'à coté claquer lugubrement. Derrière les cloisons fines lui parviennent, les bruits d'un voisin ivre et de sa femme qui gémit et le houspille. L'ambiance est maussade et miséreuse. Mais rien ne trouble la rêverie d'André Nicolaiévitch, il contemple la riche et lumineuse maison d'en face et imagine la vie de ses habitants. Il observe les allées et venues, et son imagination l'entraine dans ce monde riche, douillet, riant et inaccessible. Les jours fériés il aime observer la vie des autres. Cet homme est faible et médiocre, il aime sa petite vie bien réglée, ses habitudes, car il est terrorisé par les changemenst, son appartement constitue une prison rassurante dans laquelle « il oublie le Gouffre qui l'épouvante toujours ». Ainsi, cet homme vit par procuration, une phobie des autres et du monde le paralyse. Au travail il aime être dirigé il exècre et redoute l'initiative personnelle, il aime « la sécurité absolu » Mais, il ne peut contrôler ses pensées, ses ennemis, qui deviennent source de peur et d'angoisse : « Elles arrivent, écartent les murs, enlèvent le plafond, jettent André Nicolaiévitch sous le ciel sombre, au milieu de cette place sans limites, ouverte à tous vents, où il semble devenir le centre de la création et où il se sent mal à l'aise ». Seul peut-être son amour pour Natacha sera libérateur. Sa peur et ses angoisses semblent disparaître, mais ses pensées ne vont-elles pas l'assaillir et le faire faiblir ?
Une vie absurde, un monde menaçant, la solitude, l'angoisse, autant de thèmes que Andréiev aborde dans cette nouvelle, et il sonde à merveille l'âme humaine.
Son écriture est fluide les descriptions sont magnifiques, c'est sombre… mais agréable à lire
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Une nouvelle poignante
Andreï Nicolaïevitch, accoudé à la fenêtre de sa triste maison de bois, tente de tromper son angoisse en regardant ce qu'il se passe dans la rue. Mais le volet détaché frappe obstinément la fenêtre et derrière la mince cloison de sa chambre, le couple de ses logeurs se dispute une fois de plus. Ses riches voisins d'en face sortent dans la rue. Il imagine leur vie, leur luxe, leur aisance, leur gaité. Et puis Ils s'en vont. Andreï Nicolaïevitch se retrouve seul. Il n'envie plus leur argent. Qu'en ferait-il d'abord ? Et cette jolie femme ? Tout le monde le regarderait ! L'horreur ! Il est terrorisé.
La nouvelle est très forte. Il est rare qu'on décrive avec autant de justesse l'angoisse et les tortures mentales que s'inflige un homme en pleine dépression. J'ai eu pitié de cet homme même s'il est médiocre et faible, indécis, mou, lâche, égocentrique. L'angoisse l'empêche d'agir, de bouger, de changer, alors il se trouve tout un tas d'excuses affligeantes, se résigne, se terre dans un coin au bureau, se claquemure dans sa chambre et tente de fuir dans l'imaginaire.
La nouvelle fait 37 pages. Je l'ai lue gratuitement sur le site de la Bibliothèque russe et slave.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
André Nicolaiévitch était assis près de la fenêtre, regardant et écoutant. Il aurait voulu que ce fût continuellement jour férié, afin qu’il pût observer comment vivent les autres, car alors il n’éprouvait pas cette terreur qui accompagne la vie. Le temps s’arrêtait pour lui ; dans ces minutes-là, il oubliait le gouffre béant qui l’épouvantait toujours.
Des années auraient pu s’écouler ainsi, sans qu’aucun sentiment ni aucune idée pénétrassent dans son âme pétrifiée.
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Maintenant, il se tenait tranquille dans sa chambrette, et les murs et le plafond, qu’on pouvait facilement atteindre avec la main, l’entouraient et le défendaient contre la vie et les gens.
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Personne n’entrerait pour lui parler et réclamer de lui une réponse. Personne ne le connaissait et ne pensait à lui, et il est si tranquille ainsi !
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Video de Leonid Andreïev (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leonid Andreïev
Le Mur, fable symbolique, fait frissonner : un mur inébranlable se dresse avec cruauté devant des lépreux et des affamés se pressant à ses pieds et leur interdit l’accès à une vie heureuse. Ils représentent l’humanité dans sa lutte pour le bonheur et la liberté. Lecture de Judith Beuret.
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