AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le pont sur la Drina (125)

Mais partout et chez tous, la peur régnait. Les Autrichiens qui faisaient leur entrée avaient peur des embuscades. Les musulmans avaient peur des Autrichiens, les Serbes des Autrichiens et des musulmans. Les Juifs craignaient tout le monde car, surtout en temps de guerre, tout le monde est plus fort qu’eux.
(page 148)
Commenter  J’apprécie          260
Le pont, lui, était toujours là, égal à lui-même, arborant l'éternelle jeunesse des grandes œuvres conçues avec génie, lesquelles ignores ce que vieillir ou changer veut dire, et ne partagent pas, du moins semble-t-il, le destin des choses éphémères.
Commenter  J’apprécie          260
Les jeunes gens dansaient la tête renversée en arrière, blêmes, les narines frémissantes, tandis que les jeunes filles, les joues en feu, gardaient timidement les yeux baissés, de peur que leur regard ne trahît la volupté qu’elles trouvaient à danser.
(page 350)
Commenter  J’apprécie          250
La force des éléments et le poids du malheur partagé rapprochaient ces gens et jetaient un pont, pour un soir du moins, au-dessus de l’abîme qui séparait une communauté de l’autre, surtout les chrétiens des musulmans.
(page 88)
Commenter  J’apprécie          250
Nombre de ces fonctionnaires, Hongrois fougueux ou Polonais arrogants, franchissaient avec angoisse ce pont, entrant avec répugnance dans cette ville à laquelle, au début, ils ne pouvaient s’intégrer, telle la goutte d’huile surnageant à la surface de l’eau. Mais un ou deux ans plus tard, déjà, ils passaient des heures assis sur la kapia, arborant de gros fume-cigarettes d’ambre, et, comme les gens du cru, regardaient la fumée se dissiper et s’évanouir dans le ciel clair, dans l’air immobile du crépuscule.
(page 213)
Commenter  J’apprécie          220
Le pont paraissait interminable et irréel, ses extrémités se perdant dans la brume laiteuse et ses piles sombrant à leurs bases dans les ténèbres ; un côté de chaque pile et de chaque arche était violemment éclairé, tandis que l’autre était dans une totale obscurité ; ces surfaces lumineuses et sombres se brisaient et se recoupaient suivant des contours nets, transformant le pont en une étrange arabesque née du jeu éphémère de la lumière et de l’ombre.
(page 177)
Commenter  J’apprécie          220
Tous burent à la ronde encore une rakia et un café, oubliant la réalité pour pouvoir la supporter, et tous parlaient plus facilement et plus librement, songeant tout à coup que dans la vie il y a d’autres choses, plus humaines et plus gaies que ces ténèbres, cette peur et cette canonnade meurtrière.
(page 375)
Commenter  J’apprécie          210
Les pays et les régions, et avec eux les êtres humains et les villages, passent de main en main comme de la menue monnaie.
Commenter  J’apprécie          201
- Je ne suis pas à plaindre. Car, nous tous, nous ne mourons qu'une fois, à la différence des grands hommes qui meurent deux fois ; la première lorsqu'ils quittent ce monde, la seconde lorsque disparaît leur fondation pieuse.
Commenter  J’apprécie          200
La plus navrante et la plus tragique de toutes les faiblesses de l'homme est sans doute son incapacité totale à prévoir, une incapacité qui est en contradiction avec ses nombreux talents, aptitudes et connaissances.
Commenter  J’apprécie          190






    Lecteurs (1077) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3224 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}