Chemin faisant, il entendit un bruit en hauteur et leva les yeux. Un couple d'amazones, ces jolis perroquets vert vif, venait de se poser sur la branche d'un cocotier. Il les observa un instant [....] Il envia leur liberté et leur chance de vivre à deux, unis et fidèles.
On était en 1923 et le bagne fonctionnait ainsi depuis plus de soixante-dix ans. Fernand Tassin avait entendu dire qu'un journaliste français était présent en Guyane pour témoigner de la cruauté du bagne [..] Fernand espérait rencontrer cet homme auquel il aurait bien des choses à dire. Car une République digne de ce nom ne pouvait cautionner le fonctionnement d'un tel purgatoire et il ne concevait pas que les pouvoirs publics ignorassent la réalité du bagne. Au mieux, ils excellaient dans la politique de l'autruche...
Le hasard fait des siennes. Lola aime les mots d'Albert Einstein, selon lequel " le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito"
Toutefois, la citation de José Cabanis qu'elle préfère reste «Connaissant les hommes, je donne toujours raison aux femmes. » En voilà un qui avait tout compris.
C'était donc ça, l'amour ? Les promesses étaient vertigineuses ! Ils avaient eu du mal à se séparer et s'étaient promis à voix basses, dans le creux de l'oreille, de se revoir le lendemain et le surlendemain et tous les jours qu'il leur serait donné de vivre.