AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Jean-Daniel


Alors que la société française discute régulièrement de la notion de consentement, et de l'âge minimum pour que ce consentement soit possible, Christine Angot raconte l'emprise d'un père sur sa fille et dénonce les mécanismes de la domination qui lui ont fait attendre d'avoir plus de 26 ans pour enfin décider de ne plus jamais le rencontrer.

Dès le début on a l'impression de « Déjà-lu ». L'inceste, un drame qui a marqué son adolescence et sa vie entière, Christine Angot en a déjà maintes fois parlé dans ses livres précédents. A nouveau, elle écrit sur l'inceste que lui a fait subir son père, et continue d'explorer les traumatismes dont elle a été victime de 13 à 26 ans. Adulte, toujours en recherche de reconnaissance, elle peinera encore à sortir de l'emprise de son père car elle rêvera toujours d'une relation normale père-fille. La perversion du père, qui trouve inlassablement une justification à son comportement dévastateur, est assez bien rendue. Un père charismatique qu'elle rencontre pour la première fois à 13 ans et qui va la dominer. L'inceste se retrouve au coeur de l'oeuvre littéraire d'Angot mais il faut certes du courage pour s'obstiner à revenir publiquement encore et encore sur ce qui a détruit sa vie et ruiné ses illusions. Ainsi, Angot retourne une fois de plus sur sa blessure au risque de sans cesse se répéter, mais son style a changé, s'est amélioré. Elle a mieux su discipliner sa phrase pour décortiquer les mécanismes de l'inceste, effectuer une « reconstitution » de faits destructeurs et en évoquer les douloureuses conséquences. On reste cependant très loin d'un semblant de littérature pouvant justifier l'attribution d'un prix littéraire…
Commenter  J’apprécie          837



Ont apprécié cette critique (60)voir plus




{* *}