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Citations sur Au nom de quoi (7)

- Tu as vraiment envie de l'embarrasser ?
- Pourquoi une visite de son fils unique l'embarrasserait, maman ?
Elle triture ses paumes nerveusement.
- Tu sais très bien pourquoi.
- Parce que je suis gay ? Et qu'il a peur que ça se voie subitement comme le nez au milieu de la figure ?
- Il faut juste lui laisser un peu de temps pour l'accepter, Bastien, mets-toi à sa place...
- Mais comment ça se fait qu'à toi, ça te soit égal que je sois homo ? Pourquoi est-ce que lui, il aurait besoin de temps ? Pourquoi il est incapable de voir que je n'ai pas changé du jour au lendemain, que je suis toujours le même, que la seule différence, c'est que maintenant, il sait ?

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Je viens de lire un livre court mais intense de par son sujet. Trois périodes :
AVANT
Abigaelle. Philippe, Sofiane, ,Bastien, Léopold, Margot, Daphné, Théo, Lucas et Romane vont se rendre au concert des Eagles of Death Metal le 13 novembre 2015 au Bataclan pour diverses raisons : fans du groupe, place reçue en cadeau d' anniversaire ou de réconciliation,accompagner un fan ou y travailler...
PENDANT
Chacun décrit ce qu' il a entendu , compris après l' effet de surprise, sa réaction (fuir, aider, faire le mort, se cacher....)
L'APRÈS
Le plus difficile : Vivre avec ses questions, pourquoi moi, pourquoi lui.?
Tous ont vu leur vie basculer ce soir là !
Ce livre est bien écrit , déchirant et sans voyeurisme. C'est un cri de rage face à ces vies brisées et pourtant il y a un message d' amour!
Je suis reste ébranlée, j' ai le coeur serré mais je suis convaincue que nous vaincrons cette folie meurtrière en vivant chaque jour intensément.
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« Au moment où il franchit l’entrée et foule le vestibule à pas lents, le père orphelin d’enfant espère que le corps qu’il va devoir regarder ne remplacera pas irréversiblement tous les autres souvenirs qu’il a de son petit garçon ».
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A vingt-cinq ans à peine, ils étaient trop jeunes pour toute cette tragédie quotidienne, ils étaient à l'âge où quand ça ne va plus, on se sépare sans lutter, parce qu'il y a du temps, tellement de temps pour vivre autre chose avec quelqu'un d'autre.
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A côté de nous, un groupe se relève et part en courant, enjambant les corps inertes, vivants ou non. Je me dis que c'est le moment de se casser d'ici, que bientôt on sera dans un café à boire une bière et à songer qu'on a vécu un sacré truc. On se tapera dans le dos, on s'esclaffera un peu trop fort pour évacuer la pression, on se demandera si on n'a pas fait un mauvais rêve tellement tout semblera absurde.
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Une génération pour qui la guerre n’existe que dans les livres d’histoire, ou loin, si loin qu’elle semble irréelle, impalpable. Une génération qui sort voir un concert de rock et qui apprécie le simple fait de se retrouver, de communier, presque, au milieu d’inconnus qui vibrent au rythme de la même musique. Une génération qui aime prendre un verre en terrasse et profiter des derniers jours de douceur automnale.

Une génération à qui l’on a appris que tant de choses étaient dangereuses, risquées. Qu’il fallait avoir peur du sida, de la crise économique, du réchauffement climatique, de la malbouffe, de la clope, du cancer, du chômage, des ondes wifi, et j’en passe.

Une génération que les parents laissaient sortir et s’amuser dehors et qui ne fera sans doute jamais de même avec ses enfants. Trop dangereux, trop risqué.

Une génération sans illusions, mais tellement pleine de rêves.

Une génération qui peut désormais ajouter « terrorisme » à la liste des choses à craindre, à la liste des choses contre lesquelles se battre et résister.

Parce que c’est ce que nous sommes, c’est ce qu’ils étaient : une génération de battants. Une génération censée avoir peur de tout, mais qui se doit de n’avoir peur de rien
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« Je voudrais faire demi-tour, courir pour retrouver Anouk, mais mes jambes refusent d’avancer. La vérité, c’est que je suis mort de peur à l’idée de me rapprocher de ce bâtiment. La vérité, c’est que mes pieds ne feront pas le moindre pas pour rebrousser chemin. La vérité, c’est que ma vie m’importe plus que la sienne, même si je refuse de l’admettre et que je tente de me raisonner en me convainquant que de toute façon, ce serait stupide de retourner là-bas, que je ne peux rien pour elle. Que c’est trop tard pour changer les choses. Trop tard pour la sauver si elle ne s’est pas sauvée elle-même ».
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