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Critique de sophie7169
L'affaire Halimi concerne ce jeune français, de confession juive, assassiné à la suite d'un enlèvement par des jeunes de banlieue parisienne.
L'affaire avait eu un un grand retentissement médiatique, le livre écrit par la mère du jeune Ilan Halimi vient d'être adapté à l'écran et un des gros enjeux des discussions était de savoir si ce crime était ou non antisémite.
Ce livre écrit par l'avocat de l'un des accusés (la jeune fille qui a attiré Ilan Halimi dans un piège et a permis son enlèvement) permet de considérer l'affaire avec du recul, sans se laisser aveugler par la peur que peuvent susciter de tels faits et par tout ce que l'on peut projeter dans cette histoire.
A l'époque des faits, les journalistes ont beaucoup surenchéri dans la sensation. L'ensemble des agresseurs a été baptisé le «gang des barbares» et le principal instigateur, Fofana, présenté comme un jeune homme froid et cruel. Pareils pour ses complices qui auraient pris plaisir à torturer «à mort» leur victime. Elle avait suscité l'effroi et l'horreur, notamment chez moi!
Pour combattre cette peur j'ai voulu comprendre, donc j'ai lu successivement le roman de Morgan Sportes «tout tout de suite» (roman fondé sur les dépositions faites par les différents accusés à la police et qu'il a transformé en fiction-réalité). J'ai ensuite lu le livre de Ruth Halimi, mère d'Ilan, qui raconte comment la police a géré l'enlèvement de son fils et les multiples demandes de rançon de Fofana. J'ai aussi vu le film d'Alexandre Arcady «28 jours».
Ce livre est le dernier que j'ai lu sur ce thème et assurément le plus convaincant et clair sur cette affaire. L'auteur a assisté au procès, il a entendu les agresseurs contrairement à Morgan Sportes qui s'est uniquement appuyé sur des retranscriptions d'audition policière, à l'époque ou les interrogatoires n'étaient pas filmés et n'avaient pas lieu en présence d'un avocat (la loi prévoyant ces dispositions étant intervenue après). Même si on ne peut douter de sa bonne foi, les termes employés dans les dépositions et qui ont toute leur importance pour se faire une opinion sur l'affaire, ne sont pas forcément ceux employés par les accusés. Quand au livre et au film concernant le point de vue de Ruth Halimi, ils permettent surtout de voir la grande maladresse de la police dans cette affaire et la douleur, bien compréhensible, d'une mère mais qui n'est pas forcément compatible avec une grande objectivité...
L'antisémitisme n'est pas du tout au coeur de cette affaire comme l'ont crié partout les médias, et comme l'a lui même affirmé Fofana APRES les faits car il se rendait bien compte que cela augmentait son aura médiatique.
Le livre de Gilles Antonowicz est essentiel pour comprendre cela, il montre qu'il s'agit en fait d'un crime horrible, commis par un jeune homme qui a agit par dépit, parce qu'on a pas voulu lui donner l'argent qu'il demandait et qu'on ne lui a pas accordé l'importance qu'il estimait avoir.. Ses complices ont agi comme des suiveurs et certains ont d'ailleurs bien conscience aujourd'hui de la gravité de leurs actes. «j'ai perdu mon âme» dira l'un d'eux.. On est quand même loin de l'image induite par l'expression «gang des barbares»!!
Ce livre me parait vraiment important car pour ma part, il m'a permis de réfléchir à partir de faits objectifs, de comprendre, écouter sans éprouver une haine aveuglante et stérile contre les accusés et donc d'être plus humaine je pense..
L'affaire avait eu un un grand retentissement médiatique, le livre écrit par la mère du jeune Ilan Halimi vient d'être adapté à l'écran et un des gros enjeux des discussions était de savoir si ce crime était ou non antisémite.
Ce livre écrit par l'avocat de l'un des accusés (la jeune fille qui a attiré Ilan Halimi dans un piège et a permis son enlèvement) permet de considérer l'affaire avec du recul, sans se laisser aveugler par la peur que peuvent susciter de tels faits et par tout ce que l'on peut projeter dans cette histoire.
A l'époque des faits, les journalistes ont beaucoup surenchéri dans la sensation. L'ensemble des agresseurs a été baptisé le «gang des barbares» et le principal instigateur, Fofana, présenté comme un jeune homme froid et cruel. Pareils pour ses complices qui auraient pris plaisir à torturer «à mort» leur victime. Elle avait suscité l'effroi et l'horreur, notamment chez moi!
Pour combattre cette peur j'ai voulu comprendre, donc j'ai lu successivement le roman de Morgan Sportes «tout tout de suite» (roman fondé sur les dépositions faites par les différents accusés à la police et qu'il a transformé en fiction-réalité). J'ai ensuite lu le livre de Ruth Halimi, mère d'Ilan, qui raconte comment la police a géré l'enlèvement de son fils et les multiples demandes de rançon de Fofana. J'ai aussi vu le film d'Alexandre Arcady «28 jours».
Ce livre est le dernier que j'ai lu sur ce thème et assurément le plus convaincant et clair sur cette affaire. L'auteur a assisté au procès, il a entendu les agresseurs contrairement à Morgan Sportes qui s'est uniquement appuyé sur des retranscriptions d'audition policière, à l'époque ou les interrogatoires n'étaient pas filmés et n'avaient pas lieu en présence d'un avocat (la loi prévoyant ces dispositions étant intervenue après). Même si on ne peut douter de sa bonne foi, les termes employés dans les dépositions et qui ont toute leur importance pour se faire une opinion sur l'affaire, ne sont pas forcément ceux employés par les accusés. Quand au livre et au film concernant le point de vue de Ruth Halimi, ils permettent surtout de voir la grande maladresse de la police dans cette affaire et la douleur, bien compréhensible, d'une mère mais qui n'est pas forcément compatible avec une grande objectivité...
L'antisémitisme n'est pas du tout au coeur de cette affaire comme l'ont crié partout les médias, et comme l'a lui même affirmé Fofana APRES les faits car il se rendait bien compte que cela augmentait son aura médiatique.
Le livre de Gilles Antonowicz est essentiel pour comprendre cela, il montre qu'il s'agit en fait d'un crime horrible, commis par un jeune homme qui a agit par dépit, parce qu'on a pas voulu lui donner l'argent qu'il demandait et qu'on ne lui a pas accordé l'importance qu'il estimait avoir.. Ses complices ont agi comme des suiveurs et certains ont d'ailleurs bien conscience aujourd'hui de la gravité de leurs actes. «j'ai perdu mon âme» dira l'un d'eux.. On est quand même loin de l'image induite par l'expression «gang des barbares»!!
Ce livre me parait vraiment important car pour ma part, il m'a permis de réfléchir à partir de faits objectifs, de comprendre, écouter sans éprouver une haine aveuglante et stérile contre les accusés et donc d'être plus humaine je pense..
