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3.74/5 (sur 458 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alger , le 12/10/1947
Biographie :

Morgan Sportès, né en 1947 à Alger, est un écrivain français. Il a publié dix-huit livres, nombre d’entre eux ont été traduits en de nombreuses langues (espagnol, italien, portugais, grec, japonais, thaï, allemand, russe, polonais, chinois notamment). Ils ont attiré l'attention de personnalités comme Claude Lévi-Strauss ou Guy Debord.

Son livre-enquête L'Appât a été porté à l’écran par Bertrand Tavernier en 1995. Il a été lauréat de la Villa Kujoyama en 2000.

Morgan Sportès est juif algérien par son père, et catholique breton par sa mère. Sa mère devint folle "paranoïaque" et finit sa vie dans un hôpital psychiatrique. Petit, il écrivait sur la Remington de son père pour échapper à la folie de sa mère. Il devient étudiant à l'université de Paris VII, qu'il qualifie de "repaire structuralo-maoïste". Il y adopte une attitude de dandy, vêtu en tweed avec un parapluie vert - histoire de provoquer ses "compagnons de galère". Pour raison alimentaire, Sportès écrit (au second degré) à la revue Détective. Il effectue son Service national en cooperation en Asie, ce qui lui inspirera plus tard plusieurs livres: Siam (1982), sur ses expériences de sexe et de drogue en Thaïlande ; Pour la lus grande gloire de Dieu (1995), roman sur le Siam du 17e siècle ; Tonkinoise (1995), roman historique sur l'Indochine du temps de Pétain ; Rue du Japon (1999), confession sur ses "liaisons dangereuses" avec une femme japonaise.

Après la publication de La Dérive des continents (1984), il fera la connaissance de Guy Debord, avec qui il se lie d'amitié.

Il partage actuellement sa vie entre la rédaction de ses livres et de nombreux voyages de recherche.

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Source : Wikipédia
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Intervention de Morgan Sportès pour son roman "Les djihadistes aussi ont des peines de coeur" lors de la présentation de la rentrée littéraire 2021 à la Maison de la poésie.


Citations et extraits (124) Voir plus Ajouter une citation
Elie, sur les portraits mortuaires qu'a pris de lui l'identité judiciaire, semble avoir trente ans de plus. Rien n'y demeure de ce jeune homme souriant, naïf, bronzé, en tee-shirt et bermuda de vacances, figurant sur les photos publiées dans les médias du monde entier après son assassinat. C'est le visage d'un adulte. Mais pas de n'importe quel adulte : d'un être qui, en quelques jours, a pu faire le tour de ce que d'autres mettent une vie à cerner : l'horreur humaine. Les ans ne l'ont pas marqué, mais la bassesse d'autrui. Il a passé trois semaines à l'école du mal. Ses yeux clos nous regardent. Ils nous voient sans doute mieux que grands ouverts. Ils nous radiographient. Ces ultimes photos d'Elie ont été montrées aux membres de ce qu'on a appelé, sensationnellement, le "gang des barbares" lors de leur arrestation. Peut-être eût-il fallu les afficher dans la presse, afin que, de son regard mort fixé sur nous, il nous apprît à nous regarder nous-même.
A part Yacef, leur chef, aucun des autres ne revendique ce meurtre ni les tortures qui l'ont précédé: "On a agi pour l'argent, affirment-ils, il n'était pas question de tuer".
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De quoi veut-elle se venger ? Des hommes en général, mais en particulier de ceux qui l'ont violée quand elle avait 13 ans, et plus encore, peut-être, des policiers français qui, l'accusant d'être une provocatrice, avaient dissuadé sa mère de porter plainte.
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« Mon mari, poursuivra Mme Sportisch, est resté à la porte du magasin avec les deux cabas posés par terre. Je suis entrée seule dans l’établissement. À l’intérieur, il y avait trois ou quatre personnes, pas plus. En rayon, j’ai déniché un sachet de cuisses de poulets surgelées. Une chance. C’était le dernier. Alors je suis allée à la caisse où se trouvait la gérante, Mme Hazan, que je connais bien. J’ai fait la queue. Il y avait devant moi une autre cliente. Soudain, j’ai entendu un drôle de bruit, comme un fracas métallique. J’ai cru que quelque chose tombait du plafond. Une petite manivelle pas plus longue que cinq à huit centimètres avait roulé en effet à mes pieds en rebondissant. On aurait dit aussi une attache de ski métallique… J’ai signalé la chose à Mme Hazan. Sortant de derrière sa caisse, elle est venue voir. Comme elle s’est baissée pour ramasser l’objet, il y a eu une explosion. Très forte. Mme Hazan est tombée dans mes bras. »
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A nous aussi, il nous reprochait de sortir de façon trop découverte, poursuit la mère, Renée. Il se souciait de ce que "les gens" pourraient dire. Moi, je lui rétorquais vertement que je l'acceptais comme il était et qu'il devait m'accepter comme je suis ! Point barre ! "Est-ce que tu veux que ta mère porte la burqa, non ?"
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Toutdebout «était un « antisémite raisonnable ».
Aussi détestait-il les « excès » des Céline et autres « aboyeurs » !
Les Juifs, songeait-il, tant qu'on les excluait de l'administration, de l'armée, de l'enseignement, du commerce, de la banque, de la médecine, de la pharmacie, de la magistrature, du barreau, de l'industrie, de l'édition, du journalisme, du cinéma, de la radio, on pouvait les tolérer partout ailleurs, pourvu qu'ils se montrassent discrets et pointassent une fois pas semaine à la police.
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"Sans père, disent de lui les psychiatres, son surmoi s'est mal mis en place." L'ensemble des membres de la bande paraît avoir quelque dysfonctionnement du côté du surmoi en effet...
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Yacef se lance alors dans un grand numéro. C'est Al Pacino dans Scarface. Il se cogne et recogne la tête contre un mur, rageusement, une fois, deux fois, dix fois. L'appartement résonne de ces coups : sourds.- Qu'est-ce que je... je... je vais faire ? hurle-t-il, se remettant à bégayer. Qu'est-ce que je... je... je vais leur raconter, à ces... ces types (il étouffe un sanglot). Faut que je les paie, sinon ils vont me ni... niquer. Vont me flinguer.
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Les spécialistes estiment d'ores et déjà que dans un futur proche 20% des gens seront employés tandis que 80% seront sans activité. On prévoit de maintenir ces inactifs à un niveau de subsistance suffisant en leur procurant un divertissement abêtissant..."

Jacek Kuron, ex-dissident polonais, oct.2002, cité dans la nouvelle alternative, N° 57, août 2005
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Monsieur de la Loubière , qui avait débarqué de l'Oiseau depuis une semaine à peine, en avait déjà « par dessus sa perruque » de Siam et des Siamois. D'ailleurs, cette nuit-là (le 27 octobre que Dieu fit), sa perruque, il l'avait ôtée. Il suait, il crevait de chaud, mais il était secoué aussi de frissons de fièvre. Assis sur le bord de son lit, il tendait sa botte droite à Joyeux qui se tenait à genoux devant lui, sur le parquet. Joyeux arracha la botte.
- Et d'une ! dit la Loubière. J'ai les pieds qui enflent, avec cette chaleur. Ces maudites bottes ne sont pas faites pour ces climats.
- Monsieur devrait archer pieds nus, comme les Indiens, glissa Joyeux amusé.
- Pieds nus, et torse nu ! Je crois même qu'après quelques mois dans ce diable de pays, n'importe quel homme de qualité en perdrait la tête, et finirait par se balader... cul nu !... Tellement on se sent devenir sauvage ici !
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« Valérie Subra est née le 8 avril 1966. Sept jours avant sa naissance, le 1er avril, La Religieuse de Jacques Rivette, tirée du roman de Diderot, était interdite sur pressions de l'Église. Mai 68 était tout proche : le visage de la France et de ses mœurs allait être changé. Dès 1967, selon l'enquête de personnalité, la mère de Valérie, née Isabelle V., divorce de son mari. Elle va vivre avec sa fille dans l'Essonne chez les grands-parents maternels, qui s'occuperont du bébé. La mère trouvera du travail dans un préventorium de la région. En 1969, elle se remarie. Mais, en 1970, les époux se séparent : « Valérie aimait bien son beau-père, dit Isabelle V, mais elle n'a pas été trop affectée par cette séparation, car de caractère déjà très indépendant. » Commencent les seventies. Ça n'est pas seulement la crise du pétrole mais celle des valeurs, comme on disait alors. Le monde de Papa se casse la gueule, le Paris de Zola s'écroule sous les pelleteuses : les Halles sont rasées, les quais de la Seine sont transmués en « voie sur berge ». C'est la montée aussi du terrorisme. En 1972, Andréas Baader, de la Fraction armée rouge, est arrêté.
En 1974, Isabelle V. se remarie avec un journaliste, Pierre S., son troisième époux donc. Elle a de lui un nouvel enfant. En 1975 : chute de Saigon. Écroulement des idéologies : Marx, Mao n'ont plus la cote. Cette année-là, le couple et les deux filles s'installent à Paris. Valérie doit quitter ses grands-parents auxquels elle est très attachée. Ceux-ci d'ailleurs, qui prennent leur retraite, vont vivre sur la Côte d'Azur. Valérie fréquente plusieurs écoles religieuses. La directrice du collège privé Sainte-Ursule, Louise de Brétigny, dira d'elle alors qu'elle est une bonne élève, instable, très gâtée par sa grand-mère qui l'a élevée. Nouveaux déménagements, nouvelles écoles pour Valérie. La mère s'installe à Chantilly.
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