La Bibliothèque des rêves secrets

« Qu'est-ce que tu cherches ? » Parfois, cette question nous est posée pour nous aider à trouver un simple objet, mais la réponse qui nous vient à l'esprit est plus profonde, sur le sens de la vie.

C'est toute l'histoire de la bibliothèque des rêves secrets. Cinq personnages vont se rendre à la bibliothèque de quartier, initialement dans un but précis, mais à une période de remise en question, et la bibliothécaire, à travers quelques échanges, un livre supplémentaire semblant sans lien avec la recherche, et « un petit plus », va les aider dans leur introspection pour avancer.

L'idée me paraissait intéressante et j'aime toujours le rythme de la littérature japonaise, mais ici, je n'ai pas été conquise. C'est peut-être comme avec la nourriture : il ne faut pas manger des mets aux saveurs subtiles après d'autres très épicés, sans quoi on n'en retire pas grand-chose. Mes dernières lectures étaient sans doute trop marquantes pour me permettre de pleinement profiter de ce roman agréable, mais aux personnages et récit moins engagés.

Ceci n'est qu'une vision personnelle et liée à la période de lecture. Si vous cherchez un livre qui fait du bien, entre feel-good et développement personnel, vous pourrez y trouver votre compte !

"Bonjour les Babélionautes! J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, on va parler d'un roman sent-bien, La bibliothèque des rêves secrets, signé Michiko Aoyama, traduit par Alice Hureau.

Or donc Sayuri Komachi tient un bureau dans une bibliothèque et dispense liste d'ouvrages à tous ceux qui lui en réclament. Vous cherchez des études de go? Voici une liste de livres. Vous cherchez des recettes de cuisine? Voici ce qu'il vous faut. Et, à chaque fois, se trouve en fin de liste un titre qui ne concerne en rien votre recherche initiale... ou peut-être que si?

Quel agréable et gentil texte pour les rêveurs littéraires! Une bibliothécaire qui vous aide à dénouer vos difficultés de façon magique, par le simple pouvoir de la recommandation d 'un bouquin, en voilà une idée sympathique!

-Ouaip. Quelle niaiserie! Compte d'abord sur toi pour résoudre tes problèmes, je l'ai toujours dit.

-M'enfin, Méchante Déidamie! Parfois, on a besoin d'un petit coupe de pouce! Et qui ici peut prétendre qu'aucun livre n'a changé sa vie?

-Oh, mais je t'en cite quand je veux, des bouquins qui ont changé ma vie. Tiens, Si c'est un homme et Madame Bovary, ils ont changé ma vie. Hé oui, je tape dans un autre registre, madame.

-Mais tu es hors sujet avec ces titres-là, ils ne sont pas comparables avec La bibliothèque des rêves oubliés!

-...

-Tu ne réponds pas, Méchante?

-Je cherchais une formulation élégante pour exprimer ma pensée... Nan, rien à faire, je ne trouve rien d'autre que: je m'en fiche. A côté de la plaque? Non, rien à faire.

-Quelle mauvaise foi! Bref! C'est un roman choral, donc on suit le cheminement de plusieurs persos différents...

-Dommage qu'ils se ressemblent tous. Ils possèdent tous la même voix, la même façon de s'exprimer. Après deux semaines, je ne me souviens plus de leurs noms et à peine de leurs difficultés!

-En tout cas, j'ai adoré la partie consacrée au castella, ce gâteau d'origine portugaise! La grande force de ce texte, à mon sens, se trouve dans son efficacité pour la description des petites choses de la cuisine. J'ai beaucoup aimé aussi les réflexions de la mère de famille qui veut concilier travail et maternité. On n'est pas parfaits en France, mais le Japon a lui aussi de gros problèmes avec le sujet...

-Moi j'aime pas l'aspect "tout le monde s'encastre bien dans sa place bien chaude et confortable". Quand j'ai fermé le bouquin, j'ai gardé l'impression qu'on me parlait d'une société où tout le monde doit chercher et remplir tranquillement sa petite case. Je me sens mal à l'aise! Ce qui dysfonctionne n'est pas vraiment remis en question!

-Non, certes, mais le livre te suggère des pistes pour construire une vie meilleure malgré ces contraintes.

-Je ne suis pas convaincue! Moi, je préfère qu'on crame le système!

-Eteins et range cette torche tout de suite, Méchante! Heureusement que c'est pas toi aux commandes parce qu'on serait en taule depuis longtemps!

-Rhôôôôh, on peut jamais s'amuser avec toi...

-Pour conclure, je n'ai pas détesté du tout ce petit roman, plaisant et amusant. Il restera une lecture anecdotique, certes, il m'a apporté le nécessaire en termes de détente et appris quelques menues choses (c'est quoi, la laine piquée? et le castella, ça se fait comment?), sans toutefois bouleverser ma vie.

Je comprends toutefois que cette lecture apporte réconfort et chaleur aux lecteurs qui en ont besoin. Si vous êtes adepte du genre, ne boudez pas votre plaisir, je suis sûre que vous adorerez cette prose!"

C'est mignon et bienveillant… On est sur cinq histoires abordant des thématiques variées (travail, famille, parentalité, bonheur). du développement personnel traité de façon très asiatique, avec un rythme calme, des ambiances, de la poésie, des émotions, … C'est sympa, même si j'ai trouvé l'autrice assez critique, voire grossophobe, avec la libraire. de plus, les histoires sont construites de la même façon, ce qui peut donner une impression de redondance scénaristique. À part ça, l'ouvrage se lit bien et nous emmène dans une bulle paisible. A voir ce que vous recherchez en tournant les premières pages…

J'ai un avis plutôt mitigé sur ce livre, qui cumule des histoires chorales dont le point commun est la bibliothèque du quartier et cette dame blanche et très très grande qui donne des conseils. Mitigé parce que le cumul des histoires me rend difficile l'attachement aux personnages, une mécanique identique et redondante dans chaque saynètes et cette bibliothécaire mystérieuse qui n"est ni sympa ni antipathique. Elle m'a fait penser à un personnage de Ghibli, un peu fantôme, sans incarnation réelle.
Et puis mitigée parce que certaines saynètes sont vraiment intéressantes, des tranches de vie très bien décrites qui font écho. Je pense notamment à la jeune mère qui souffre de devoir sacrifier son identité professionnelle qu'elle adore parce qu'elle a eu une petite fille ! Les mots sont justes, les situations très réelles. J'ai trouvé ce passage vraiment très impressionnant de justesse.
Une lecture en demi teinte donc, mais avec de beaux moments

La littérature japonaise n'est pas ma tasse de thé, bien souvent trop "froide" trop "distante pour moi, je n'arrive pas à entrer dans l'univers et la manière de penser de ce peuple; mais avec ce roman la magie a opéré ! C'est un havre de paix, une bulle de bienveillance, sans mièvrerie avec juste ce qu'il faut d'honirisme. le style est simple, sobre mais sans aucune froideur ni détachement contrairement à d'autres romans japonais déjà lus. de nombreux thèmes sociaux sont abordés de manière à pousser le lecteur à "philosopher", le tout est d'une grande simplicité mais c'est une belle et tendre paranthese relaxante.
Merci à ma belle-soeur pour ce cadeau !

Ce roman est découpé en 6 chapitres avec chaque fois une histoire totalement différentes.
Leur point commun, ils habitent dans le même quartier et fréquentent la même bibliothèque.
La bibliothécaire semble avoir un don pour choisir les livres qui vont aider les protagonistes a passer un cap important dans leur vie.

C'est un peu étrange de changer de personnages à chaque fois, cela engendre le fait de ne pas s'attacher totalement. C'est un peu comme lire une nouvelles à chaque chapitre.
Pour autant, j'ai trouvé celà plutôt agréable, alors certes ce n'est pas très bien creusé, c'est vraiment un instant de vie du personnage mais il se trouve qu'il a fait écho avec ce que je vis en ce moment.
Changement de vie, évolution professionnelle, peur de l'instabilité, peur de perdre la sécurité de l'emploi, dépassement de soi, accepter une belle opportunité...
Tout ses sujets sont abordés et argumentés. Finalement sous forme de fiction, ce roman tend vers le développement personnel mais sans en avoir l'air.

La plume est fluide et agréable mais aussi calme et lente. Il ne faut pas s'attendre à quelque chose de punchy, ici ce n'est pas le cas.
C'est pour moi une des valeurs des romans japonais.

A mi-chemin entre un roman feel-good et un livre de développement personnel, voilà une bibliothèque plutôt sympathique. Je ne suis vraiment pas une adepte des ouvrages de développement personnel, mais là je me suis laissée portée par le récit de ces personnages pour lesquels la rencontre avec un livre va enclencher un changement de vie. C'est plutôt bien amené et l'auteur ne développe pas à l'excès, n'est pas trop démonstrative. Lecture agréable que j'oublierai sûrement vite car on atteint quand même assez vite les limites du genre.

« La valeur d'un livre est plus dans ta propre interprétation que dans la puissance de ses mots. »

Pourquoi ne trouverions nous pas de romans feel good chez les auteurs japonais?
Pas véritablement attiré par ce genre littéraire mais empreint de curiosité pour ce que ce l'association Japon/feel good pouvait donner, La bibliothèque des rêves secrets est passée dans ma pile de lectures d'été.

Qu'ont en commun les titres comme La porte de la lune, Pourquoi mon compost est-il chaud? Guri et Gura, Astragales et grenouilles…. Rien si ce n'est avoir été conseillés par Sayuri Komachi, bibliothécaire très énigmatique, à des lecteurs au tournant de leur vie.

Ce roman à la fois doux et fluide dans sa lecture va révéler, si besoin en était, le pouvoir des mots et la puissance d'un autre regard sur la vie.
Certes ce roman ne laissera pas une trace indélébile mais il procurera à son lecteur une petite agréable parenthèse.

En découvrant ce premier livre "la bibliothèque des rêves secrets" paru aux éditions Nami j'ai tout de suite été séduite par le titre et la couverture qui m'ont laissés rêveuse.

Puis, en me plongeant dans l'histoire, j'ai découvert plusieurs personnages, chacun avec leur singularité.
Leur seul point commun étant leur venu, au moins une fois, dans la bibliothèque du centre social, en plein coeur de Tokyo.

Là-bas, ils y rencontraient une "magicienne de la vie", madame Komachi, qui a, en quelque sorte, le pouvoir de faire se réaliser les rêves secrets, enfouis et oubliés de ceux qui s'adressent à elle.
C'est vrai ! Tous les personnages arrivent dans la bibliothèque en cherchant des ouvrages précis mais repartent avec des livres dont le sujet n'a rien à voir avec ce qu'ils voulaient.

Étrange n'est-ce pas ?

A travers la découverte de ces différents ouvrages, le lecteur peut se familiariser avec différentes notions comme l'astrologie, la phase du manège que je ne connaissais pas, et aussi l'activité qu'est le feutrage à l'aiguille et ses vertus apaisantes.

Grâce à ces rencontres avec la bibliothécaire, personnage central du roman, quelque chose s'ouvre en eux, l'envie de franchir une étape, d'avancer, de voir la situation sous un autre angle car "que nos projets soient bouleversés n'est pas signe de malchance ou d'échec. C'est ainsi que notre vie évolue".

Et comme la chenille devient papillon, tous finissent par être en paix avec eux-même, tous parviennent à se recentrer.

Personnellement je me suis un petit peu retrouver dans chacun des personnages et madame Komachi m'a également fait réfléchir.

La plume de l'autrice n'est que douceur et bienveillance.

Ce livre donne le sourire et beaucoup d'espoir ! Il est très inspirant au quotidien et me donne envie, dans ma librairie, de piocher des livres un peu au hasard... Puisqu'il n'y a pas de hasard mais que des rendez-vous
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S ur le départ pour un voyage au Japon, j'ai replongé avec une autrice japonaise que je n'ai pas encore pratiquée, AOYAMA Michiko. Alors on est clairement dans les codes japonais, c'est un peu lent mais c'est surtout empreint de bienveillance et d'espoir. Pour l'histoire, Sayuri Komachi tient une petite bibliothèque de quartier et renseigne les usagers avec une manière bien à elle et les oriente certes vers leur demande mais les ouvre également à autres choses.



J'ai longtemps hésité en cours de lecture pour qualifier ce petit roman -très similaire à mon sens à « Tant que le café est encore chaud » de Toshikazu KAWAGUCHI- entre japonaiseries et japoniaiseries mais au final non c'est plutôt agréable et bien fait. On s'y plonge avec volupté.