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Critique de kuroineko


Jusqu'à la lecture des Onze mille verges, Apollinaire était pour moi le pont Mirabeau et les calligramme pleins de poésie... Naïve innocence que tout cela.

Je me suis attelée à la lecture de ce court roman sur les conseils d'un ami plus âgé, arguant qu'on ne pouvait passer à côté de ce classique. Il a dû bien rigolé...
Certes l'écriture est de qualité et les descriptions, ô combien imaginatives et parlantes! Mais quelle histoire! On suit le périple de Mony Vibescu et de Cuculine d'Ancône. Et oui, rien que les noms laissent présager qu'on ne va pas parler de la culture du haricot vert au XIXème siècle...

S'ensuivront, dans le droit fil du marquis de Sade, tout ce qui peut exister en matière de déviances sexuelles. Gérontophilie, viol, pédophilie, nécrophilie, vampirisme, et j'en passe. Les perversions des personnages vont crescendo. le tout dans des scènes bien crues, voire soignantes. Ici pas de voile pudique couvrant les turpitudes des personnages. Que nenni, on tape dans le gore extrême et mieux vaut prévoir de ne pas trop s'éloigner des toilettes en lisant ce livre, chaque page où presque donnant envie de vomir.
Les Nuances de Grey et touches de jaune ou notes de violet passent pour des Harlequin prudes à côté de la prose subversive et provocatrice de Guillaume Apollinaire.

Péniblement, et par orgueil, je suis allée jusqu'au bout de ma lecture. "Heureusement" le livre ne compte qu'une centaine de pages. Ce n'est décidément pas le genre littéraire que j'affectionne. Sans être pudibonde ou bigote, je ne comprends pas ce besoin de faire rimer sexualité avec perversité, jouissance avec démence. Un classique dont, finalement, j'aurais pu me passer.
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