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Citations sur La noce d'Anna (82)

Avec l’âge, je deviens superstitieuse. Je m’accroche, je me rassure des hasards, je me fabrique des gris-gris avec les heures qui passent, des porte-bonheur avec les matins bleus et je me dis que l’orage viendra laver les regrets.
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J’avais trente ans à ce moment-là, et je pensais souvent à la mort aussi, comme une adolescente. Non pas que j’étais particulièrement malheureuse, non. Je trouvais l’idée de mourir jeune assez séduisante. Dire stop, avouer que l’avenir fait trop peur et que je n’ai pas trouvé la recette pour sautiller gaiement tous les jours. Je ne sais plus qui a dit que nous naissons tous en croyant à tort être ici sur terre pour être heureux.
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Mais nous ne sommes pas dans un film, encore moins dans un roman, je n'ai pas le contrôle des évènements, je ne décide de rien, je subis. Qui décide du point final, ici-bas, qui décide de nous, marionnettes de papier ?
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Combien de temps passons-nous à compliquer notre vie ? Combien de temps gaspillons-nous à nous occuper du monde, de notre image, des semblants et des faux-semblants et oublier, ainsi, de regarder ceux qui nous sont chers ?
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Je suis parfois à deux doigts de lui dire que l'on passe sa vie à chercher la liberté et qu'on n'a de cesse, comme elle avec ce mariage, de s'enfermer. Qu'elle se trompe si elle croit qu'une alliance au doigt la rendra plus sage, plus intelligente, plus constante. Mais j'ai appris que l'expérience des autres n'a jamais servi à rien. D'ailleurs, on se demande bien si on apprend de sa propre expérience.
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L’amour c’est apprendre à pardonner.
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Aujourd'hui quand je lis les articles sur le baby blues, cette dépression postnatale, je suis de tout cœur avec ces femmes-là, ayant bien connu ce désarroi face à un bébé. Ce trou qui semble vous aspirer à la nuit tombée, quand le silence se fait, que votre bébé s'est endormi enfin. Ce corps qui n'est plus le vôtre, que vous lavez sans plus rien ressentir, cet engourdissement permanent, cette façon de se couper de tout, de ne plus s'intéresser à rien, rien d'autre que son enfant et lui en vouloir un peu pour cela.
Mais alors, toutes ces déceptions, ces pleurs, ce découragement permanent qui m'a collé à la peau, tout cela s'envolait quand Anna me souriait. Alors et alors seulement, ce cirque de bruits et de gestes prenait un sens.
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Anna m'appelle maman. J'aurais aimé qu'elle me donne un petit nom, quelque chose qu'elle aurait inventé pour moi, qui ne serait qu'à moi et si, par hasard, un jour, elle m'appelle alors que j'ai le dos tourné dans une grosse foule, si ce jour-là elle m'appelle à tue-tête de ce nom qu'elle m'aurait donné, je me retournerai, forcément, je saurai. Mais dans une foule, si quelqu'un crie maman, des centaines de femmes se retournent. Anna m'appelle maman, solennellement, gravement. Elle y met de la force, elle articule, elle fait des angles droits à ce mot-là, des falaises abruptes et des rochers affûtés en dessous, elle y met de la distance parfois, de la réprobation souvent. Elle me somme aussi, ai-je quelquefois l'impression, puisque je me raidis à ce mot-là. Une ou deux fois, au lieu de maman j'ai entendu madame et ça m'a rempli le cœur de larmes.
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Je n'ai toujours pris conscience de la valeur des choses qu'après, quand le moment est passé, quand ce n'est que du passé et que désormais il ne me reste plus que mélancolie et souvenirs. Maintenant, le temps semble ralentir, se diviser en secondes longues que je peux savourer, où je peux me glisser tout entière, faire en sorte que chaque parcelle de ma peau ressente en long et en large ce moment-là. Je ne suis pas pressée, et, pour une fois, ni je n'essaie d'avoir le dessus sur les heures qui passent, ni je les subis. Pour une fois, les heures me sont amies, alliées, sœurs. Mon cœur est ouvert, comme le ciel, mon cœur est le ciel.
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...nous ne sommes rien que des femmes, si petites, si insignifiantes face à ce ciel dessiné d'étoiles, à cause de tout cela peut-être, je lui raconte pour la première fois mon histoire avec son papa...
Anna se retourne vers moi, les yeux brillants.
- Merci, maman, je ne savais pas que tu l'aimais tant.
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