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EAN : 9782070379941
192 pages
Gallimard (15/05/2009)
4.08/5   196 notes
Résumé :
" Sur le mur, la robe est accrochée comme un tableau de chasse. Elle est belle, sans doute un peu sage mais, qu'importe, c'est le jour d'Anna. Aujourd'hui, 21 avril, je marie ma fille, je laisserai de côté mes pensées de vieille folle, je serai comme elle aime que je sois : digne, bien coiffée, bien maquillée, souriante, prête à des conversations que je suivrai avec un enthousiasme feint et qui ne me laisseront aucun souvenir, parée pour butiner d'invité en invitée,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 196 notes
Voilà un livre magique qui enveloppe le coeur et le couvre de douceurs...
Juste un cri silencieux d'amour.

Anna se marie, décision prise brusquement après six mois de relation avec Alain, un huissier rencontré en vacances. C'est soudain pour Sonia, maman célibataire. Elle a peur, parce que le mariage emprisonne deux êtres dans la vie et dans la mort. Parce que sa fille est jeune, l'avenir devant elle.
Alors cette maman se souvient. Elle caresse les souvenirs avec sa fille, son premier et seul amour avec le père d'Anna. Elle redessine sa fille de tout l'amour qu'elle lui porte.
Ce livre est plus qu'une petite merveille, c'est un livre-câlin, un livre-soleil qui embrasse les contours, le fond, les côtés de la relation entre une mère et sa fille. C'est beau, doux, profond, intense, sincère, intime.
C'est pour toutes les mamans, des mots qui rassurent, qui comprennent, un roman pour elles, pour la mienne qui a tant pleuré elle aussi le jour du grand départ de ses filles.
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Pardon d'être si longue, mais il y a des choses qu'on ne peut ni ne doit laisser passer.

Quand ça veut pas, ça veut pas. La mayo ne prend décidément pas entre cette auteure et moi. Si bien que je voudrais pouvoir dire que sa plume ne vaut rien, mais non, je serais de mauvaise foi, sa plume est magnifique.

Dans ce roman, "La noce d'Anna", Natacha Appanah brosse le portrait de deux femmes. Celui de la narratrice, quadragénaire, comme elle née à l'île Maurice, le cheveu noir et la peau foncée, et celui de sa fille Anna, jeune fille à la peau blanche et aux cheveux noirs qui furent blonds dans sa petite enfance. Anna convolera bientôt en justes noces, ce qui amènera sa mère à faire le bilan de sa vie, avec, forcément, les états d'âme qui viendront s'y greffer. Voilà donc pour le résumé.

J'ai à coeur que tous mes amis (es) et autres lecteurs qui ont bien noté ce livre, sachent que j'ai pour leur opinion le plus grand respect. Cependant, je crois, et je suis même certaine, d'avoir posé sur cet ouvrage un regard d'ultra-marine, et sans doute est-ce la raison pour laquelle je suis à contre-courant.

J'ai été profondément choquée par le choix de l'auteure, concernant la position qu'elle donne à cette mère par rapport à sa fille. Une fille qu'elle aime, mais d'un amour inquiet, empreint d'un respect équivoque, de peur, et d'une crainte obsessionnelle de lui déplaire.

Je cite : "J'ai toujours peur d'affronter ma fille, comme si je me sentais en état d'infériorité, incapable de soutenir ses arguments. Je n'arrivais jamais à en placer une, paralysée que j'étais par mon amour, et par ma crainte". Plutôt lamentable, vous en conviendrez. Je poursuis, et la suivante ne manque pas d'épices...

"Moi qui ai tant pesté contre les communautés la couleur de peau, les types de cheveux, voilà que moi-même, j'ai d'une façon simple et évidente, écarté ma fille de moi. Parce qu'elle est pâle, parce qu'elle aime les chiffres, parce qu'elle aime l'ordre et les agendas".

Nous y voilà ; "parce qu'elle est pâle"... Étant donné l'entrée en matière, je considère que ce fameux amour des chiffres, de l'ordre et des agendas n'est que fioriture. L'essentiel est dit. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, car, cerise sur le gâteau, Anna, qui tient à ce que le jour de ses noces ne soit entaché d'aucune fausse note, veillera, tenez vous bien... à ce que sa mère n'enfreigne surtout pas les règles de bienséance. Que s'est-il passé dans la tête de l'auteure, elle seule sait...

On peut certes me rétorquer que ce n'est qu'une fiction, mais un écrit en dit long sur celui qui en est l'auteur. La narratrice, qui a quitté son île natale, et qui, vous l'aurez compris, a eu cet enfant d'un homme de race blanche, parle de son lieu de naissance en ces termes :

"Ce pays magnifique et raciste, ce pays où le travail est une vertu et le mensonge un art de vivre". Si cette dernière a vent d'un pays où il n'existe ni racisme, ni mensonges, qu'elle me mette au parfum, et demain aux aurores je plie bagage et m'en vais sans même me retourner, m'établir au pays des bisou
nours !

Qu'elle ait pareille opinion de son pays, soit. Mais ce qui pourrait prêter à sourire si ce n'était si inconséquent, c'est qu'elle n'a pas sitôt gratifié son île de propos on ne peut plus assassins, que ni une ni deux, là voilà qui s'attaque au... racisme à Paris. Difficile de ne pas y voir une obsession !

Anna est encore une enfant lorsque, un jour au supermarché, elle lâche la main de sa mère et s'égare. Retentit alors une voix invitant la maman d'une petite fille blonde à la récupérer à l'entrée du magasin. Mais comme pour cette "femme des îles", décidément rien n'est simple, le méchant vigile ne consent à lui rendre sa... petite tête blonde, qu'après moult tergiversations et regards suspicieux.

"Et quand j'ai tenu ma fille dans mes bras, j'ai vu ce que ce vigile avait vu : Une blonde bouclée, à la peau fine, une petite Française, et une femme hystérique, les cheveux noirs, une étrangère". On ne pourrait voler plus bas...

"Traumatisée" par cet évènement, elle quitte Paris pour la ville de Lyon. Mais qui prend-elle pour des imbéciles ? S'il suffisait de parcourir quelques centaines de kilomètres pour vivre dans un monde meilleur, il me semble que ça se saurait, et que personne n'aurait attendu les élucubrations de Natacha Appanah !

"Six mois après notre arrivée, les cheveux de ma fille fonçaient". Voilà une auteure qui a le don de vouloir faire ingurgiter au lecteur des pilules indigestes. "Alors aujourd'hui, quand je la vois si pâle, si Française, si d'ici, j'ai peur qu'elle redevienne différente de moi, au point où les gens m'écarteront d'elle parce que je ne serai qu'une étrangère à la peau brune". Que de propos affligeants... Je ne peux qu'espérer que madame Appana s'est inspirée de sa propre personne pour créer un personnage aussi caricatural, dans lequel peu de femmes ultra-marines se reconnaitront. Je suis consternée...

J'ai lu 3 livres de cette auteure, et si la beauté de sa plume ne peut être contestée, je crois pouvoir dire qu'il est bien dommage qu'elle ne la mette pas au service d'ouvrages plus pertinents. Natacha Appanah tente de traiter certaines thématiques, mais elle n'en n'a pas l'envergure. L'esprit d'analyse lui fait cruellement défaut. Elle ne sait que survoler les sujets, et se contente de traiter ses personnages sans aucune nuance.
Il serait bon qu'elle s'assure du bien fondé de ses récits, ou qu'elle laisse à de plus fins observateurs ces sujets qu'elle traite avec beaucoup trop d'amateurisme. L'idée de la relation filiale ne manquait pourtant pas d'intérêt, celle du métissage non plus, puisqu'il en est très largement question, mais Natacha Appanah s'attaque à des thématiques qui requièrent un esprit critique et une finesse d'analyse, or, elle ne possède ni l'un, ni l'autre.

Chacun sait que cette auteure évoque des îles qui ont été le théatre d'une époque peu glorieuse de notre Histoire, à savoir, la colonisation, dont une grande partie de la population porte encore les stigmates. Entre descendants d'esclaves, descendants de colons, descendants d'Indiens et métis de toutes sortes, le "vivre ensemble" n'est pas toujours chose simple. Que cet asservissement ait pu impacter la construction ou l'estime de soi des générations qui ont suivi, et ce, quelle que soit la couleur de la peau, n'est pas chose impossible non plus.

Mais madame Appanah, ne vous attaquez pas à des sujets si complexes, si sensibles et épineux, car vous n'êtes pas à la hauteur de vos prétentions. Personne ne vous en tiendra rigueur, mais de grâce ! Épargnez nous ce genre d'ouvrages, car votre personnage n'est ni plus ni moins qu'une affligeante caricature de la femme ultra-marine, et je referme ce livre en n'ayant qu'un seul espoir, c'est que vous vous soyez inspirée uniquement de votre propre personne.



"
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Il était une fois une lectrice en vacances. Et c'est au cours d'une balade que cette lectrice découvre une boîte à livres dans un petit village désert. Et dans cette boîte à livres, CE LIVRE : Les noces d'Anna de Nathacha Appanah. Pourquoi pas ? A l'occasion... Au pire, le livre retournera dans une autre boîte à livres...
Mon avis sur ce livre commencera exceptionnellement par la conclusion. Ce livre, je le garde. Je le prêterai, le conseillerai, le relirai certainement, mais surtout, je l'adopte !!

Un petit délice à lire, à découvrir, à déguster.
Il s'agit ici d'une rétrospection intérieure d'une femme. le rapport d'une mère à sa fille, à son propre passé, à ses origines, un retour sur ces souvenirs. Une remise en cause, une image que l'on peut avoir de soi. Un évènement (ici le mariage de sa fille) qui au final positionne une femme à un tournant de sa vie. de maman, elle se redécouvre femme, même si elle n'a jamais vraiment quitté cet état, il est maintenant remis sur le devant de sa vie.
Une écriture magnifique. Je découvre Nathacha Appanah et je suis conquise par sa simplicité et son style.

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C'est difficile d'être une maman.
Difficile parce qu'on a tout le temps peur. Peur de mal faire, peur de ne pas assez aimer, peur d'étouffer. Peur aussi d'une toux persistante, peur d'une poussée de fièvre, peur de laisser son enfant prendre le vélo pour la première fois, peur qu'il tombe, qu'il se fasse mal, qu'on lui fasse mal, qu'il ne soit pas aimé, pas reconnu. Peur que son amoureux/se le laisse tomber. Peur qu'il ait peur.

Sonia sait tout ça. Sonia est mère célibataire, et aujourd'hui elle marie sa fille Anna.
Elle est mauricienne, a habité Londres quelques mois où elle a connu le jeune homme qui deviendra, sans le savoir, le père d'Anna. Un amour fou, tendre, vrai, mais libre. Et puis elle déménage à Paris avec sa petite fille où elle essayera tant bien que mal de l'éduquer le « mieux possible ».
Mais qu'est-ce qui est bien ? Qu'est-ce qu'une mère parfaite ? Est-ce que cela existe, les mères parfaites ? Jamais, par exemple, elle ne voudra entamer une relation suivie avec un homme de peur que sa fille ne se sente délaissée.
Et pourtant, en grandissant, Anna se montre beaucoup plus rigide, beaucoup plus carrée qu'elle. Ses « maman ! » désobligeants la clouent, souvent. C'est vrai que Sonia est romancière, son esprit s'échappe souvent, flirte souvent avec les nuages. Anna, elle, préfère les chiffres ...

Sonia marie aujourd'hui sa fille Anna.
D'heure en heure, son esprit s'échappe et revit le passé. Elle repense à l'enfance d'Anna, à sa propre enfance, à sa manière de voir la vie. Et elle a peur. De la solitude proche, inévitable. De n'avoir pas assez aimé sa fille. Et puis elle voudrait tant être aimée par elle, et plus jugée continuellement.

« Combien de temps passons-nous à compliquer notre vie ? Combien de temps gaspillons-nous à nous occuper du monde, de notre image, des semblants et des faux-semblants et oublier, ainsi, de regarder ceux qui nous sont chers ? »

Avec une immense tendresse, une immense douceur, une immense franchise, Natacha Appanah met en scène une maman pleine de désarroi, à un moment crucial de sa vie.
Ce petit roman sensible m'a ébranlée, m'a bousculée.
Parce que je suis une maman.

Merci à Canel et à Rabanne pour la proposition de lecture commune, une lecture qui restera ancrée en moi, une lecture qui puise dans les racines de la vie.
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Elle aime sa fille, mais Anna, la si raisonnable Anna, l'aime-t-elle ? Elles sont si différentes. Presque opposées. La légèreté et la rigueur. le chaud et le froid. Solidité et droiture contre évanescence et chemins de traverse. Souvent Anna dit : « maman tu es incorrigible ». Un jugement de valeur. Une sentence. Presqu'une défiance. Une distance sans aucun doute.

Anna va se marier avec un huissier, un choix de vie si différent du sien. Sonia ne comprend pas comment Anna abandonne sa liberté, sans le savoir. Quand sa fille lui fait sa leçon sur la vie, elle dit : « je la ferme et je souris ». Elle doit admettre qu'elles sont deux femmes, mère et fille, deux entités presque incompatibles, qui pourtant l'une sans l'autre n'existent pas.

Ce livre je l'ai aimé — merci à celles qui l'ont lu avant moi, elles m'en ont donné l'envie (rabane, latina, michfred, jeunejane, canel, pyrouette). J'aime bien cette idée d'être toujours du bon côté du lit, celui du rayon de soleil qui se fraye un passage. J'aime l'idée de « résister à remplir nos vies à jouer être Dieu, à faire les cons ». J'aime quand Sonia dit : « l'amour c'est apprendre à pardonner » parce que je sais qu'elle a raison.

Ce livre je l'ai aimé, pourtant éloigné de moi, il a mis en résonnante des choses que j'ai pensées, ressenties, vécues, ou pas. Il est le livre de toutes les mères qui regardent nostalgiques leurs grands enfants se détacher d'elles, le coeur un peu serré.
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Certes, j'avais de l'appréhension mais de celle qui donne du courage, de l'envie. Le trac, peut-être, celui qui fait aller plus loin, qui fait sortir ce qu'on a profondément enfoui dans les tripes. Mais quitter mes parents, ma famille, mon pays, mon si beau pays - ne le dit-on pas régulièrement, dans les magazines, dans les reportages à la télé, dans les récits de voyages de touristes béats, gagas devant tant de beauté et qui, ensuite, vous regardent en redemandant encore encore, comme si vous deviez représenter partout votre pays, en être le digne ambassadeur, payé par l'office du tourisme, dire "Oui, c'est magnifique, je souffre d'être ici, oui, oui, quel beau pays que l'île Maurice", et surtout leur trouver une réponse convenable à la fameuse question "Mais que faites-vous ici, loin de la mer et du soleil ?" - partir, quitter tout cela me semblait normal, un acte évident, un juste emboîtement des choses de la vie, de ma vie. Je sautillais d'impatience ce jour-là. Je n'avais que dix-sept ans et je sautillais d'impatience d'aller dans un pays étranger, de prendre le métro, de sentir le froid me mordre le nez, d'avoir froid tout court, de grelotter, ah comme j'aimais ce mot grelotter, toucher la neige, la goûter, mettre des gants, boire du chocolat chaud, voir les feuilles virer à l'orange, écouter les musiciens les nuits d'été dans les squares, manger des viandes en sauce, des pâtisseries à la fraise et à la framboise, embrasser un étranger à pleine bouche dans la rue, lire les journaux insolents, acheter des vieux livres sur les quais de la Seine, toutes ces choses que j'avais lues moi-même dans les livres, écoutées dans les chansons.
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Anna m'appelle maman. J'aurais aimé qu'elle me donne un petit nom, quelque chose qu'elle aurait inventé pour moi, qui ne serait qu'à moi et si, par hasard, un jour, elle m'appelle alors que j'ai le dos tourné dans une grosse foule, si ce jour-là elle m'appelle à tue-tête de ce nom qu'elle m'aurait donné, je me retournerai, forcément, je saurai. Mais dans une foule, si quelqu'un crie maman, des centaines de femmes se retournent. Anna m'appelle maman, solennellement, gravement. Elle y met de la force, elle articule, elle fait des angles droits à ce mot-là, des falaises abruptes et des rochers affûtés en dessous, elle y met de la distance parfois, de la réprobation souvent. Elle me somme aussi, ai-je quelquefois l'impression, puisque je me raidis à ce mot-là. Une ou deux fois, au lieu de maman j'ai entendu madame et ça m'a rempli le cœur de larmes.
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Aujourd'hui quand je lis les articles sur le baby blues, cette dépression postnatale, je suis de tout cœur avec ces femmes-là, ayant bien connu ce désarroi face à un bébé. Ce trou qui semble vous aspirer à la nuit tombée, quand le silence se fait, que votre bébé s'est endormi enfin. Ce corps qui n'est plus le vôtre, que vous lavez sans plus rien ressentir, cet engourdissement permanent, cette façon de se couper de tout, de ne plus s'intéresser à rien, rien d'autre que son enfant et lui en vouloir un peu pour cela.
Mais alors, toutes ces déceptions, ces pleurs, ce découragement permanent qui m'a collé à la peau, tout cela s'envolait quand Anna me souriait. Alors et alors seulement, ce cirque de bruits et de gestes prenait un sens.
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J’avais trente ans à ce moment-là, et je pensais souvent à la mort aussi, comme une adolescente. Non pas que j’étais particulièrement malheureuse, non. Je trouvais l’idée de mourir jeune assez séduisante. Dire stop, avouer que l’avenir fait trop peur et que je n’ai pas trouvé la recette pour sautiller gaiement tous les jours. Je ne sais plus qui a dit que nous naissons tous en croyant à tort être ici sur terre pour être heureux.
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Je n'ai toujours pris conscience de la valeur des choses qu'après, quand le moment est passé, quand ce n'est que du passé et que désormais il ne me reste plus que mélancolie et souvenirs. Maintenant, le temps semble ralentir, se diviser en secondes longues que je peux savourer, où je peux me glisser tout entière, faire en sorte que chaque parcelle de ma peau ressente en long et en large ce moment-là. Je ne suis pas pressée, et, pour une fois, ni je n'essaie d'avoir le dessus sur les heures qui passent, ni je les subis. Pour une fois, les heures me sont amies, alliées, sœurs. Mon cœur est ouvert, comme le ciel, mon cœur est le ciel.
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Vidéo de Nathacha Appanah
Nathacha Appanah était présente pour présenter son nouvel ouvrage : La mémoire délavée paru aux éditions Mercure de France. le roman s'ouvre par un magnifique vol d'étourneaux. Un vol au premier abord innocent mais dont le murmure dans une langue secrète fait écho à toutes les migrations et surtout à celle d'aïeux, partis d'un village d'Inde en 1872 pour rejoindre l'île Maurice. L'autrice traverse alors la mémoire de sa famille. le centre de l'ouvrage est marqué par un magnifique hommage à son grand-père qui travaillait dans un champ de cannes.
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