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Critique de Bazart


Réinterpréter la vie de Jésus dans ses grands épisodes c'est l'entreprise dans laquelle s'est lancée Metin Arditi, agnostique, en s'appuyant sur les travaux de Daniel Marguerat, bibliste protestant de renom.

Le titre choque peut-être certaines personnes mais le terme ici n'est pas vu comme quelque chose de négatif au contraire, Jésus prônant une lecture des textes plus tournée vers les autres et accueillant tous les exclus (dont les batards) alors que les docteurs de la loi les stigmatisent et les rejettent par crainte qu'ils n'affaiblissent leur communauté.

C'est un portrait de Jésus porté à la fois par l'injustice (car dans cette réécriture de sa vie, il est enfant de Marie et d'un romain qui n'a pas reconnu l'enfant avant d'être adopté par Joseph) et par la colère face à l'intolérance.

En tant que femme j'ai été particulièrement frappée par le chapitre intitulé » La femme adultère » dans lequel Jésus prend une position qui est totalement novatrice par rapport au regard qu'ont toujours eu les religions sur les femmes. Alors qu'il est consulté par un pélerin au sujet d'une femme qui a eu un enfant hors mariage et qui mérite, selon lui, d'être lapidée (cela existe toujours dans certains pays aujourd'hui), Jésus répond :

"Un homme s'éloigne de son épouse et c'est la femme que tu voudrais lapider ? […]
Tu oses parler de péché ? Aimer est ce un péché ? Tenir quelqu'un dans ses bras est ce un péché ?Et toi n'as tu jamais pensé à tenir dans tes bras la femme d'un autre ? Ou la jeune fille qui te frôle au marché ? Faudrait-il qu'on te lapide pour ces désirs ? […]
C'est la lecture de la Loi que font les prêtres qui mérite d'être lapidée. Pas la femme"
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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