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Citations sur La Crise de la culture (58)

C'est également avec l'éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever leur chance d'entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n'avions pas prévu, mais les préparer d'avance à la tâche de renouveler un monde commun.
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La liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l'objet du débat.
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Puisque l’autorité requiert toujours l’obéissance, on la prend souvent pour une forme de pouvoir ou de violence. Pourtant l’autorité exclut l’usage de moyens extérieurs de coercition ; la où la force est employée, l’autorité proprement dite a échoué. L’autorité, d’autre part, est incompatible avec la persuasion qui présuppose l’égalité et opère par un processus d’argumentation… Historiquement nous pouvons dire que la disparition de l’autorité est simplement la phase finale d’une évolution qui a sapé principalement la religion et la tradition.
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La culture, mot et concept, est d'origine romaine. Le mot "culture" dérive de colere - cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir, préserver - et renvoie primitivement au commerce de l'homme avec la nature, au sens de culture et d'entretien de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine (...) Il semble que le premier à utiliser le mot pour les choses de l'esprit et de l'intelligence soit Ciceron. Il parle de excolere animum, de cultiver l'esprit, et de cultura animi au sens où nous parlons aujourd'hui encore d'un esprit cultivé, avec cette différence que nous avons oublié le contenu complètement métaphorique de cet usage.
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L'éducation est le point où se décide si nous aimons assez le monde pour en assumer la responsabilité, et, de plus, le sauver de cette ruine qui serait inévitable sans ce renouvellement et sans cette arrivée de jeunes et nouveaux venus. C'est également avec l'éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever leur chance d'entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n'avions pas prévu, mais les préparer d'avance à la tâche de renouveler un monde commun.
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"La liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l'objet du débat
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L'autorité implique une obéissance dans laquelle les hommes gardent leur liberté.
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Nous devons fermement séparer le domaine de l’éducation de la vie politique et publique …On ne peut éduquer sans enseigner. Mais on peut facilement enseigner sans éduquer et on peut continuer à apprendre jusqu’à la fin de ses jours sans jamais s’éduquer pour autant…L’éducation est le point où se décide si nous aimons suffisamment le monde pour en assumer la responsabilité […] C’est également avec l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni leur enlever la chance d’entreprendre quelque chose de neuf.
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La société de masse est peut-être encore plus sérieuse, non en raison des masses elles-mêmes, mais parce que cette société est essentiellement une société de consommateurs, où le temps du loisir ne sert plus à se perfectionner ou à acquérir une meilleure position sociale, mais à consommer de plus en plus, à se divertir de plus en plus (...) Croire qu'une telle société deviendra plus "cultivée" avec le temps et le travail de l'éducation, est, je crois, une erreur fatale (...) l'attitude de la consommation, implique la ruine de tout ce à quoi elle touche.
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Derrière l'identification libérale du totalitarisme et de l'autoritarisme et le penchant concomitant à voir des tendances « totalitaires » dans toute limitation autoritaire de la liberté, il y a une confusion plus ancienne de l'autorité avec la tyrannie et du pouvoir légitime avec la violence. La différence entre la tyrannie et le pouvoir autoritaire a toujours consisté en ce que le tyran gouverne selon sa volonté et son intérêt propres, tandis que le gouvernement autoritaire même le plus draconien est lié par des lois ; ses actes sont contrôlés par un code qui n'a pas été fait par l'homme, comme dans le cas des lois de nature, des commandements de Dieu ou des idées platoniciennes, ou du moins ne l'a pas été par les hommes qui exercent le pouvoir. La source de l'autorité dans un gouvernement autoritaire est toujours une force extérieure et supérieure à son pouvoir même ; c'est toujours de cette source de cette force extérieure qui transcende le domaine politique que les autorités tirent leur « autorité », c'est à dire leur légitimité, et c'est par rapport à elle que peut être authentifié leur pouvoir.
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