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Citations sur Théâtre complet (12)

LE CHOEUR. Holà, toi ! Je t'appelle, je t'appelle !
LA HUPPE. Pourquoi m'appelles-tu ?
LE CHOEUR. Emmène ces gens faire un bon dîner avec toi ; mais le rossignol aux doux chants, dont la voix égale celle des Muses, laisse-le ici près de nous, en nous quittant, afin que nous en soyons charmés.
PISTHÉTÈRE. Oh ! de par Zeus ! cède à leurs désirs. Fais sortir l'aimable oiseau des joncs à ombelles.
EUELPIDE. Fais-le sortir, au nom des dieux, afin que nous voyions l'oiseau chanteur.
LA HUPPE. Puisqu'il vous plaît ainsi, je dois le faire. Sors, Procnè, et montre-toi à nos hôtes. (Procnè paraît.)
PISTHÉTÈRE. O Zeus vénéré, quelle jolie petite personne ailée ! Quelle délicatesse, quel éclat !
EUELPIDE. Sais-tu que je la cajolerais avec plaisir ?
PISTHÉTÈRE. Quelle riche parure d'or ! On dirait d'une vierge.
EUELPIDE. Je serais tout à fait en humeur de lui donner des baisers.
PISTHÉTÈRE. Mais, mon pauvre garçon, elle a un bec long de deux broches.
EUELPIDE. Eh bien, de par Zeus ! il n'y a qu'à enlever l'écaille qui lui couvre la tête, et à lui donner ensuite de bons baisers

Les oiseaux.
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CHRÉMYLE.
Ô Phébus Apollon ! Dieux et Génies ! Ô Jupiter ? Quoi ! tu serais Plutus ?
PLUTUS.
Oui.
CHRÉMYLE.
Lui-même ?
PLUTUS.
Lui, en personne.
CHRÉMYLE.
Hé ! d’où sors-tu donc si mal vêtu ?
PLUTUS.
Je viens de chez Patrocle, qui ne s’est jamais baigné depuis qu’il est au monde.
CHRÉMYLE.
Mais, je te prie, comment es-tu devenu aveugle ?
PLUTUS.
C’est un présent que m’a fait Jupiter par jalousie pour les hommes. Car, lorsque j’étais fort jeune, je le menaçai de n’aller que chez les gens de bien, et il me rendit aveugle afin que je ne pusse plus les reconnaître, tant il porte d’envie à tous ceux qui ont de la vertu !
CHRÉMYLE.
Ce n’est pourtant que par les gens vertueux et honnêtes qu’il est honoré.

(Plutus)
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Pourquoi diante le vieux ne se montre-t-il pas au-devant de sa porte et ne répond-il pas ? Aurait-il par hasard égaré ses souliers ? A-t-il dans la nuit noire cogné je ne sais où son cor au pied ? ou bien est-ce un accès de goutte, le pauvre vieux ? ou bien une hernie peut-être ? De nous tous, c'était pourtant lui le plus coriace, et de loin ! intraitable comme pas un pour ceux qui venaient l'implorer. Oui, le regard cloué au sol - comme ça ! - il leur répétait : Tu auras plus tôt fait d'attendrir un caillou !
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DICEOPOLIS : Tu vas sans doute acheter pour les emporter des anchois de Phalère ou de la poterie ?
LE THEBAIN : Des anchois ou de la poterie ? Mais nous en avons chez nous. Je veux des choses que nous n'avons point chez nous, et que vous avez ici par tas.
DICEOPOLIS : Ah ! bien ; je vois cela d'ici. Prends un sycophante, et emballe-le comme un pot pour l'emporter.
(Les Acharniens).
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LA HUPPE
Allons, toi, ma partenaire, interromps ton sommeil,
lâche les strophes de tes hymnes sacrés,
thrène que tu lances par ta bouche divine
sur Itys, source de tant de larmes pour toi et moi,
et fais vibrer de fluides mélodies
ton brun gosier.
Pur, il arrive, à travers le liseron coiffé de feuilles,
l'écho, jusqu'au séjour de Zeus,
où le dieu aux cheveux d'or, Phoibos, en
[ l'entendant,
à tes élégies répond en touchant
sa cithare aux clefs d'ivoire,
et dresse des chœurs de dieux...
par les bouches immortelles
arrive, en résonance avec toi,
la plainte divine des bienheureux.
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Autrefois les délégués des villes, pour vous duper, commençaient par vous appliquer cette appellation d'Athéniens-couronnés-de-violettes. Sitôt qu'on vous avait ainsi nommés, vous vous redressiez de satisfaction sur le bout des fesses. Il vous suffisait que l'un vous cajole en ajoutant le qualificatif "brillant" à celui de votre ville pour obtenir ce qu'il voulait en vous honorant de cette épithète bonne pour les sardines.

(les Acharniens)
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LE RAISONNEMENT JUSTE : Mais quoi ? Si, pour t'avoir écouté, il se fait enfoncer une rave dans le derrière, et épiler à la cendre chaude, aura-t-il quelque argument pour démontrer qu'il n'est pas un cul-béant ?
LE RAISONNEMENT INJUSTE : Et s'il est cul-béant, en quoi celui lui nuirait-il ?
LE RAISONNEMENT JUSTE : Dis plutôt : que pourrait-il lui arriver de plus fâcheux ?
LE RAISONNEMENT INJUSTE : Que diras-tu, si je te bas sur ce point-là ?
LE RAISONNEMENT JUSTE: Je me tairais. Que faire d'autre ?
LE RAISONNMENT INJUSTE : Eh bien, dis-moi, les avocats, où les recrute-t-on ?
LE RAISONNEMENT JUSTE: Parmi les culs-béants.
LE RAISONNEMENT INJUSTE : D'accord. Et les acteurs tragiques, où ?
LE RAISONNEMENT JUSTE: Parmi les culs-béants.
LE RAISONNEMENT INJUSTE : Bien parlé. Et nos démagogues ?
LE RAISONNEMENT JUSTE: Parmi les culs-béants.
LE RAISONNEMENT INJUSTE : Te rends-tu comptes que tu ne dis rien qui vaille ? Et parmi les spectateurs, lesquels sont les plus nombreux ? Regarde.
LE RAISONNEMENT JUSTE: ça y est, je regarde.
LE RAISONNEMENT INJUSTE : Que vois-tu donc ?
LE RAISONNEMENT JUSTE : Les plus nombreux, par les dieux, ce sont les culs-béants. EN voilà un, je le sais, et en voilà un autre là-bas, et cet autre à la belle chevelure.
LE RAISONNEMENT INJUSTE : Qu'as-tu à répliquer ?
LE RAISONNEMENT JUSTE : Nous sommes battus, ô débauché. Au nom des dieux recevez mon manteau, pour que je passe dans vos rangs.
(Les Nuées)
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Le Grand Roi lui-même, en questionnant l'ambassade lacédémonienne, après lui avoir demandé quelle était la puissance maritime la plus forte, lui demanda quel était le peuple qu'Aristophane accablait de ses traits. Il ajouta que c'était à n'en pas douter de beaucoup le plus fort, et qu'il y avait beaucoup à parier qu'il gagnerait la guerre avec l'appui d'un tel conseiller.
(les Acharniens)
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L'AMBASSADEUR :Car, pour les Barbares, on est un homme qu'à condition d'être un fort mangeur et un fort buveur.
DICEOPOLIS : Chez nous, ce sont les prostitués et les invertis.
(Les Acharniens).
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Si tu fais ce que je te dis là, tu auras toujours une poitrine solide, le teint clair, les épaules larges, la langue courte, la fesse grosse, la verge minuscule. mais si tu vis à la mode du jour, tu auras d'abord le teint pâle, les épaules étroites, la poitrine étriquée, la langue longue, la fesse petite, la verge grande, la proposition de décrets prolixe, et il te faudra trouver honnête tout ce qui est honteux, honteux tout ce qui est honnête, et par-dessus le marché il te souillera du vice infâme d'Antimachos.

(les Nuées)
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