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3,87

sur 443 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman, malgré une jolie écriture et très intéressant du point de vue de la condition féminine au Japon au cours du siècle dernier ne m'a pas autant enthousiasmé que je l'aurais cru.
J'ai bien aimé le début, où on suit le quotidien d'une jeune femme, Hana, sur le point de se marier, on la voit quitter sa famille, entrer dans la famille de son époux, devenir une femme mariée, une bru pour ses beaux-parents, une future maman….
Mais par moment, le temps s'accélère et d'un coup, deux ou cinq ans passent en une page, on la retrouve maman d'un enfant de 3 ans, enceinte d'un autre...et je n'ai pas beaucoup aimé ces sauts dans le temps. Je me suis attachée à cette jeune femme et soudain, on l'abandonne à son sort pour se consacrer dans la seconde partie à sa fille et plus tard, à sa petite-fille.
Bien sur, cela nous permet de voir l'évolution des conditions de vie des filles et des femmes au Japon à cette époque, mais cela m'a fait décrocher de la lecture.
Je n'ai pas aimé passer de l'une à l'autre, comme si je lisais trois histoires différentes. Cela m'a frustrée et j'ai trouvé dommage de ne pas consacrer davantage de temps à chacune. J'ai donc lu avec attention la première partie et j'ai survolé les deux autres en diagonale, par lassitude.
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Le roman se déroule de la fin du XIXeme siècle aux années 1950. Il raconte l'histoire de trois femmes de la même famille: Hana, Fumio, sa fille cadette et Hamako, sa petite fille .
Le livre commence par le mariage d'Hana célébré dans le respect des traditions: recueillement dans le temple Jison avec sa grand-mère, cortège nuptial sur le fleuve Ki, rencontre avec Keisaku, son époux, cérémonie de mariage au domicile des Matani, sa belle famille....
Hana se conformera aux conventions sociales dans les rôles de mère et d' épouse dévouée .

Si Hana reste le personnage central du roman, la deuxième partie est consacrée à sa fille Fumio, adolescente et étudiante, féministe, en conflit avec sa mère, rebelle aux traditions... Elle se marie selon son choix. Au décès de l'un de ses enfants, revenue vivre au Japon, elle renoue ses liens avec sa mère, son hostilité aux traditions s'atténue.. Elle met au monde une petite fille, Hanako.
Hanako est la troisième dame de Kimoto. Elle sera la dernière grande joie de sa grand-mère , elle"prend conscience qu'un héritage fait de traditions ancestrales solidement ancrées la relie à son arrière-grand-mère."

Ce roman se déroule tout début vingtième siècle (1899) jusqu'à mi-vingtième siècle. Il raconte principalement la vie d'une femme élevée selon les règles de la vie japonaise, cultivée, mariée selon la tradition, épouse dévouée à son mari, bonne mère de cinq enfants, un peu débordée par sa fille cadette devenue féministe, veuve, ruinée après la capitulation du Japon en septembre 1945. Lecture agréable mais pas exceptionnelle. Style pas vraiment excellent : traduction ? Autrice ? je ne sais pas.

Ce livre (paru au Japon en 1959, traduit en français en 1983) est vendu avec le bandeau "la Simone de Beauvoir Japonaise"... c'est un peu exagéré...la courte révolte féministe de Fumio, et l'évocation d'un recul de la tradition japonaise, ne peuvent pas être comparés aux choix de vie et de réflexions de Simone de Beauvoir.
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Une nouvelle lecture qui m'oblige à sortir de mes choix habituels, par le côté historique du sujet, et l'endroit où l'histoire se déroule.

Japon, 1897 : Une époque où les destins sont pratiquement tout tracés, que l'on naisse pauvre ou riche, fils aîné, fille, fils cadet, une place pour chacun dans l'arbre généalogique et dans la société.
Une époque où la femme, la mère, l'épouse a pour seule ambition de tenir sa maison, son rang, de servir les ambitions du mari, d'être acceptée par la belle-mère, d'être tellement bien intégrée à la belle-famille qu'on en oublie la sienne.
Une époque où l'art de la cérémonie du thé, la pratique du koto, la calligraphie, le savoir vivre, l'étiquette et l'art de la conversation faisaient des jeunes filles accomplies pour lesquelles des offres de mariage arrivaient de toutes parts, à des lieues à la ronde.
Le roman se divise en trois parties, nous proposant la rencontre de quatre femmes, Toyono la grand-mère d'Hana, Hana, Fumio, sa fille et enfin Hanako sa petite fille.

Hana approche de sa vingtième année. Jeune fille pârée de toute l'éducation précitée, épouse Keisaku Matani, fils d'excellente famille, homme politique.
la première partie consacrée à Hana nous présente sa relation privilégiée avec sa grand-mère, son mariage en grandes pompes, son soutien indéfectible à son époux, puis la naissance de ses enfants et un choc culturel quand elle prend conscience que Fumio se révèle être une fille rebelle, garçon manqué, se moquant éperdument des traditions, pratiquant la bicyclette et tenant des propos anarchistes.

Février 1922, Fumio ayant évidemment refusé tout arrangement matrimonial, épouse Harumi Eiji, fils d'un architecte, jeune banquier très prometteur mais absolument pas du rang auquel sa lignée la destinait.
Alors que Hana s'était entièrement pliée aux voeux de sa grand-mère, Fumio n'a tenu aucun compte des désirs de sa mère.

De cette union naîtront plusieurs enfants, dont Hanako, qui sera le sujet de la troisième partie du roman.
Hanako enfant voyage beaucoup, suivant ses parents qui s'installent aux USA, puis à Java. Alors que sa mère porte des pantalons et des robes jugées indécentes par Hana, Hanako est ravie de retrouver sa grand-mère et de partager avec elle les traditions qu'elle découvre puisque complètement bannies chez ses parents. Elle aime les tissus soyeux et les kimonos brodés. Elle apportera à Hana douceur et sérénité et lui permettra de vivre une vieillesse et une fin de vie apaisée, après avoir connu les années de guerre et la mort de nombreux de ses proches.

Difficile de résumer en quelques phrases une saga familiale brossant 3 générations sur 70 ans. J'ai apprécié ma lecture, malgré le nombre de personnages aux noms japonais complexes, le nombre de lieux, de villes, de hameaux, etc. Faisant abstraction de toutes ces données, je me suis attachée à découvrir les personnalités des trois personnages principaux.

J'ai évidemment adoré la vitalité et l'esprit rebelle de Fumio. La quatrième de couverture annonce un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXème siècle. Sawako Ariyoshi étant « la Simone de Beauvoir du Japon ».

Certes l'autrice n'hésite pas à embrayer avec la société moderne quand elle parle du mode de vie de Fumio mais de là à la comparer à Simone de Beauvoir … J'ai trouvé qu'elle était tout de même très axée sur les traditions et même quand elle évoque le mode de vie de Fumio, on sent bien qu'elle regrette que celle-ci les refuse. Et quant à Hanako, elle la présente comme une fille beaucoup plus douce et délicate que sa mère, attentive au bien-être de sa grand-mère, mais elle n'évoque pratiquement pas sa vie dans la société moderne de l'après seconde guerre mondiale, au contraire, on a l'impression que la petite n'attend qu'une chose, le retour des traditions si chères à sa grand-mère.

Je m'interroge sur ce qu'aurait pu être cette saga si l'autrice l'avait développée à la façon actuelle, c'est-à-dire un livre par héroïne. Elle aurait probablement eu plus l'occasion de poser Fumio et Hanako dans leur contemporanéité. Avec le risque de diluer l'essentiel dans de nombreuses pages sans intérêt.
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La mère, la fille, la petite-fille : de la fin du XIXème siècle à la fin des années 50, ce sont ces trois générations de femmes que l'on va suivre.

On reste néanmoins du côté du point de vue de Hana que l'on suit de son mariage, à l'âge de 22 ans, à sa mort.
Hana, élevée par sa grand-mère, construit sa vie selon la plus pure des traditions concernant le rôle et la place de la femme dans la société japonaise.
Elle refuse catégoriquement l'évolution de la société. Son attitude montre bien que les traditions archaïques qui relèguent les femmes au rôle de quasi-esclave sont pérennisées non pas par les hommes, mais bien par les femmes.
Quand sa fille, Fumio, cherche à s'émanciper du carcan de la tradition, elle provoque le désespoir de sa mère et même parfois des réactions violentes. Hana va faire pression sur son époux, qui serait plutôt partisan de laisser sa fille agir à sa guise, pour qu'il remette la demoiselle dans le rang, mais en vain.
Fumio n'est guère délicate, mais il est fort à parier que la douceur ne lui aurait pas permis de s'extirper du destin qui aurait dû être le sien.

La fille de Fumio, elle, dont la jeunesse va être bouleversée par la seconde guerre mondiale et la transformation politique du pays, va faire le lien entre modernité et tradition par la nostalgie qu'elle ressent pour cette dernière qu'elle n'a pas vraiment vécu.
L'histoire est belle, bien écrite et prenante.
Toutefois, j'ai un reproche à lui faire : A chaque fois que Fumio essuie un revers de fortune, c'est lié à son refus de suivre une tradition, comme si le sort la punissait de refuser de se plier aux croyances de sa mère. Je trouve dommage qu'un auteur qu'on a comparé à Simone de Beauvoir entérine l'asservissement de la femme en laissant entendre que tout se serait bien passé pour Fumio si elle était restée à sa place et s'était soumise aux désirs de sa mère.
Certaines de ces traditions sont incompréhensibles pour un occidental moderne, comme l'obligation pour une jeune fille qui se marie de rompre les liens avec sa famille puisqu'elle « appartient » dorénavant à celle de son mari, ou encore l'obligation pour les fils cadet de partir fonder une nouvelle branche, sans héritage et sans le droit de conserver le nom de famille.
D'autres semblent ridicules comme devoir nettoyer les toilettes quand on est enceinte pour assurer un accouchement facile (mais au moins, les toilettes seront propres, c'est déjà ça !).
J'ai quand même eu l'impression constante que l'auteur voyait d'un mauvais oeil l'abandon des traditions car elle ne cesse de montrer des conséquences désastreuses à leur non-respect.
Cette lecture était agréable même si j'ai regretté que le livre prenne le parti des traditions archaïques plutôt que de montrer les côtés positifs de l'évolution.
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Hana est une jeune japonaise de vingt ans à la fin du 19ème siècle. Il est grand temps qu'elle épouse enfin un homme. Surprotégée par sa chère grand-mère, elle descend le fleuve Ki pour se marier avec un homme de la famille des Matani. Répondant en tous points à ses devoirs d'épouse modèle, Hana donne naissance à deux enfants dont une fille un peu rebelle Fumio. Cette dernière donnera elle aussi naissance à une fille, faisant d'Hana une grand-mère comblée.

Les Dames de Kimoto est donc une fresque familiale qui court sur plusieurs générations et dont l'élément principal est Hana. Celle-ci, dans le dernier quart du 19ème siècle, sera confrontée à la naissance d'un Japon moderne, occidentalisé dans lequel la place des femmes devient de plus en plus importante.

Avec ce roman, le dépaysement culturel est assuré. Outre l'histoire de ces femmes qui court sur plusieurs générations, l'auteur met en perspective plusieurs manières d'envisager le Japon. A Hana, très conservatrice dans les traditions, s'oppose Fumio qui revendique l'égalité homme/femme et une place plus valorisante dans la société. Mais les choses demeurent plus complexes. N'est-ce pas finalement Hana qui a mené habilement son mari jusqu'au plus haut sommet de l'État? N'est-ce pas finalement elle, la femme soumise, qui tire les ficelles dans l'ombre de sa maison?

L'auteur propose au lecteur une plongée au coeur des traditions japonaises. Certaines semblent étranges comme lorsque Fumio enceinte doit veiller à la propreté des toilettes si elle veut un accouchement parfait. Les traditions de bienséance et de soumission féminine font parfois lever les yeux au ciel mais l'auteur laisse entendre à chaque fois qu'Hana a finalement été beaucoup plus libre que sa propre fille Fumio. A travers le portrait de ces femmes, l'auteur ressuscite un Japon pris entre les feux de la tradition et de la modernité.

Sans fioritures ni envolées lyriques, elle nous raconte simplement l'histoire de ces trois femmes sur trois générations. Alors oui, j'ai aimé ce roman car il m'a littéralement dépaysée. J'ai aimé ce côté « exotique » du Japon qui me fascine tant: les palais, les règles de politesse, les kimonos, les coiffures, le code moral. Mais le style de l'auteur très dépouillé m'a un peu déconcertée. L'intrigue n'est pas vraiment haletante. On suit simplement ces femmes dans une société qui évolue continuellement.

Les Dames de Kimoto reste un roman agréable à lire pour tous ceux qui aiment s'évader à travers la littérature. Les fans de saga familiale seront à l'inverse déçus. Un roman pour les passionnés du Japon.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Un bon livre qui nous en apprends un peu plus sur ke japon au XXe siècle. Il comporte trois histoires avec trois générations de femmes toutes différentes les unes que les autres . Mon histoire préfère a été celle de Toyono et de Hana et j'ai moins accroche a l'histoire de Fumio ou bien de Hanako... et je trouve que l'histoire est toujours un peu du point de vue de Hana.ais sinon je recommande pour la découverte de la culture Japonnaise et pour une petite révision d'histoire .
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Hana, Fumio et Hanako : trois générations de femmes japonaises de la fin du XIX° siècle au milieu du XX°.
Dans un Japon qui oscille entre les considérations superstitieuses et les traditions qui cantonnent les femmes à un rôle certes essentiel (assurer la descendance de la famille du mari), mais très secondaire, il y a de quoi faire pour ces femmes.
Et pourtant Hana, grâce à sa grand-mère, a reçu une éducation « qui lui permettait de réfléchir et de s𠆞xprimer clairement ». Certes, mais on est loin d’une éducation égalitaire : aux jeunes filles chanceuses de pouvoir aller à l’école, le code moral confucéen à l’usage des femmes, le rituel de la cérémonie du thé ou encore la pratique du koto (instrument de musique à cordes).
Hanna va parfaitement remplir son rôle, faire des enfants, tenir la maison, conseiller son mari et accepter sans rien dire d’être trompée ! Tout irait pour le mieux si sa fille, Fumio, se pliait elle aussi à ses règles ancestrales. Et c𠆞st là que ça devient intéressant ! le choc des générations !
Sawako Ariyoshi réussit à nous décrire de façon minutieuse cette société japonaise traditionnelle et si raffinée avec beaucoup de fluidité et de délicatesse, mettant en avant le savoir faire des maîtres en tout genre (estampes, laques, kimonos ...), société qui s’ouvre à l’Occident non sans mal avec le rejet des traditions, des convenances par les jeunes générations (enfin on s𠆚rrête au milieu du XX° siècle !).
C𠆞st donc une belle fresque historique sur les conditions des femmes japonaises, sur l’évolution des mentalités et sur les transformations de ce pays que nous présente celle qui est considérée comme la Simone de Beauvoir du pays du soleil levant. C𠆞st avec beaucoup de subtilité qu𠆞lle termine son roman en réconciliant les traditions et la modernité.
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Dépaysant est le premier adjectif qui me vient à l'esprit pour écrire mon humble critique. La lecture de ce roman était plaisante: des traditions ancestrales, des rituels, le rythme de la nature, des symboles japonais que je ne connaissais pas. Les atouts de ce roman sont nombreux. On y retrouve l'histoire de trois femmes d'une même illustre famille, leur apprentissage, leur différentes façons d'appréhender la vie et les liens entre générations.
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Un classique de la littérature japonaise dont j'ai beaucoup entendu parler.

Nous suivons Hana sur tout le long de sa vie : sa jeunesse, son mariage, ses premiers enfants, jusqu'à ses derniers jours.
L'histoire nous présente la société japonaise durant toutes ses années : une société qui évolue, des mentalités qui évoluent et bien sûr la guerre au milieu qui vient chambouler le tout.

C'était une lecture extrêmement intéressante pour sa présentation historique. J'ai également beaucoup apprécié tous les personnages, qui sont une vraie représentation des familles typiques japonaises de l'époque.

Pour tous les curieux.ses, je le recommande !
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Le début est lent mais une fois passée la difficulté des multiples noms propres dans une langue étrangère avec des consonances proches (Keisaku et Kosaku, pas évident à distinguer au début surtout qu'ils sont frère), la lecture se fluidifie, on avance très vite dans ce récit qui s'enchaîne sans chapitre mais avec 3 parties distinctes.
Le portrait des hommes n'est pas très glorieux et les femmes ne sont pas ces parfaites femmes victimes d'un écrasant système tradition patriarcale.
Un récit relatant le poids des traditions et désir d'émancipation, les liens des femmes d'une même famille: surtout celui des grands-mères / mères et / petites-filles.
J'ai l'impression d'avoir découvert l'histoire du Japon du XX eme siècle grâce à ce beau roman.
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