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sur 443 notes
À travers une saga familiale sur quatre générations, l'évolution de la condition féminine , du Japon traditionnel de l'ère Meiji de la fin du XIXéme siècle jusqu'après la seconde guerre mondiale.

Chez les Kimoto, une famille ancienne et aisée, elles sont deux femmes , la grand-mère Toyono, 76 ans et sa petit fille Hana, vingt ans. Tradition oblige on doit marier Hana. "On doit", car c'est la famille qui choisit le gendre selon des critères et des superstitions strictes, ici la décision revenant à la grand-mère paternelle autoritaire, la mère étant décédée, et le père soumis à sa propre mère.
Les deux femmes sont très proches et sont " des femmes cultivées ", étant toutes les deux allées à l'école secondaire tout ayant reçues une éducation ménagère et artistique stricte. Ce qui est assez rare pour l'époque et Hana s'en apercevra une fois chez la famille de son mari. Mais même l'école secondaire se donne pour tâche de dispenser à ses élèves une éducation faisant d'elle des bonnes épouses et des mères avisées.....une éducation qui va osciller pour la troisième génération, avec l'avènement de la modernité, précisément pour la fille d'Hana, Fumio. Mais Hana aussi n'y restera pas indifférente, et son intelligence et sa personnalité feront d'elle plus qu'une épouse et une mère avisée. Suivra la fille de Fumio, qui elle, dû à la guerre, n'aura même pas l'opportunité de se faire des examens de conscience pour choisir entre tradition et modernité.
Des femmes qui appartiennent " à la race des forts ", impressionnantes, qui m'ont laissée admirative, surtout le personnage de Fumio que j'ai adoré ( l'écrivaine parle d'une femme trés grande, alors qu'elle précise à un moment qu'elle mesure 1,63 mt.....les femmes japonaises devaient être vraiment très petites de taille à l'époque).
Quand aux hommes l'ère Édo, Meiji, Taisho,....rien n'y change, des machos.

Un livre intéressant sur les nombreuses traditions qui font, frémir,sourire, attendrir.
Comme l'aîné de la famille qui hérite de tous les biens matériels et qui lui seul peut porter le nom de la famille ( un peu comme dans l'Angleterre de l'époque),
Le cadet de la famille qui ne recevant rien, doit se faire adopter par la famille d'une fille, en préférence riche,
La femme enceinte qui se rend au temple pour y accrocher comme offrande des charmes en forme de sein, pour l'accouchement facile et la bonne croissance du nouveau-né......

Les romans japonais du siècle dernier que j'ai lu sont presque sans exception des lectures magnifiques, pleine de poésie et de charme, avec des descriptions de la nature, des personnes, des coutumes et des relations intéressantes et d'une délicatesse infinie, celui-ci ne dérogeant pas à la règle. "S'habiller pour le mariage en tomessodé..."/ le lierre qui symbolise le sexe féminin, parce qu'il s'enroule autour du tronc qui le nourrit / La beauté insolite des dents noircies ( eh oui ! ) /...... des détails émouvants à découvrir dans ce beau livre. Si vous aimez la Littérature japonaise vous ne pouvez pas y passer à côté.

"......et, à l'horizon , il n'y eut plus que l'océan.....l'immense océan à la couleur changeante dans le soleil qui dansait sur les vagues."

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"Le Kishū, où coule le fleuve Ki,
Est un pays très boisé.
Vous qui y cherchez une femme
Prenez la plus belle des fleurs;
La demoiselle Kimoto du mont Kudo
Qui éclipse toutes les autres."

***

Paru en 1959, ce classique de la littérature japonaise retrace à travers les destinées de plusieurs générations de femmes issues d'une même lignée, l'évolution de la condition féminine depuis la fin du XIXème Siècle (ère Meiji) jusqu'au lendemain de la Seconde guerre mondiale (ère Shōwa).

Le pays du Soleil levant se trouve alors à une période charnière de son histoire. En rupture avec l'ancien régime féodal qu'était le Shogunat, il sort de l'isolationnisme volontaire pour s'ouvrir au monde occidental et s'engage sur la voie de la modernisation.

Puisant l'inspiration au sein de son propre cercle familial pour façonner ses personnages, Sawako Ariyoshi (1931-1984) nous transporte sur l'île de Honshū dans la région du Kansai d'où elle est originaire.

Sa prose alliant élégance et délicatesse se fait dès les premières pages, promesse d'un merveilleux voyage à venir.

*

"Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre menant au temple Jison. "

Derniers instants de complicité partagés. Promise en mariage à l'aîné d'une riche famille de propriétaires terriens, Hana s'apprête à quitter définitivement celle qui l'a choyée comme sa propre fille tout au long de ses vingt années d'existence.

Élevée par sa grand-mère paternelle dans le plus profond respect des traditions, elle a reçu une éducation de grande qualité, la prédisposant à devenir - selon idéal confucéen, une "bonne épouse et mère avisée" (ryôsai kenbo).

Gracieuse, intelligente et extrêmement dévouée aux siens, la jeune femme s'évertuera - sans jamais montrer le moindre signe de protestation, à remplir le rôle subordonné mais néanmoins essentiel (pour ne pas dire pilier) qui lui est dévolu.

Le vent de la révolte et de la mésentente soufflera avec Fumio, l'aînée de ses filles. Loin de vouloir marcher sur les traces de sa mère , celle-ci cherchera à se libérer des carcans traditionnels et du joug patriarcal en imposant ses choix de vie.

Refusant de s'intéresser aux arts traditionnels et aux enseignements ménagers, elle entrera en constante confrontation avec Hana. Un fossé d'incompréhension finira bientôt par les séparer.

"Ma mère a des idées complètement périmées. En prétendant me tenir en bride, elle se comporte en ennemie de toutes les femmes du Japon. Pour une représentante du même sexe, c'est impardonnable. "

Désireuse de poursuivre des études universitaires, elle partira à Tokyo et adoptera "un mode de vie entièrement neuf" contrariant les desseins parentaux, avant de donner le jour à Hanako. Une enfant qui pourrait bien représenter le trait d'union entre les générations, entre hier et aujourd'hui …

*

S'étirant sur près de soixante ans, Les Dames de Kimoto est une fresque familiale et sociale richement documentée qui décrit le lent mouvement vers la modernité d'une société régie par des traditions multiséculaires.

Fervente admiratrice de Simone de Beauvoir, Sawako Ariyoshi met ici à l'honneur quatre générations de femmes qui font chacune courageusement face aux défis, exigences, contraintes et multiples bouleversements de leur époque.

Plongés dans l'intimité des foyers et des relations familiales que l'auteure dissèque avec grande minutie, nous partageons les "petits et grands" événements auxquels sont confrontés les différents protagonistes : naissances, mariages, vieillesse, décès, enjeux liés à l'héritage, conflits intergénérationnels mais aussi mondiaux, etc.

L'occasion en est ainsi donnée d'approcher une culture ancestrale fascinante par le biais des us et coutumes rythmant le quotidien et les tranches de vie. Voici d'ailleurs, une des facettes du récit qui m'aura sans aucun doute le plus enthousiasmée. Au moment de tourner la dernière page, une certitude : j'irai à la rencontre des autres romans de cette écrivaine talentueuse et engagée.

Je remercie l'amie Babeliote à l'origine de cette belle découverte (Idil si tu me lis)! Une lecture à la fois dépaysante, enrichissante et captivante que je vous recommande à mon tour chaleureusement.
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Voici une très belle histoire pétrie des traditions ancestrales et immuables incarnées par Hana , calme et diplomate, rassurante , intelligente et cultivée « Figure Féminine Centrale du roman, » tiraillée , déchirée entre le passé incarné par sa grand- mère respectée Toyono et ses aspirations personnelles , depuis la fin du XIX ° siècle, au JAPON.

Richement documenté, agréable à lire, de la cérémonie du thé aux arrangements floraux, aux drames et aux passions vécues par quatre générations de femmes cet ouvrage poétique est ciselé et sensible.
L’écriture est dépouillée , raffinée, d’une élégance surannée, subtile et douce .



Cette fresque historique et familiale nous renseigne au plus près avec grâce, volupté, douceur à propos des règles d'usage , des us et coutumes d'une époque charnière de l’histoire du Japon: les étiquettes et les contraintes , les vêtements - carcans, les kimonos de cérémonie mais aussi l’égalité des droits des hommes et des femmes , la liberté de s'épanouir et de s’exprimer , la liberté de l’amour.

Un tableau attachant , subtil et saisissant de la condition féminine au Japon aussi fragile qu'un cerisier en fleurs .....
Quel plaisir la littérature japonaise !
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Issue d'une famille très respectée, Hana a été formée et élevée par sa grand-mère, une maîtresse femme qui a choyé sa petite-fille, qui respecte scrupuleusement les enseignements de son aïeule et épouse l'homme qu'elle lui choisit.

Cultivée, intelligente et diplomate, Hana est intransigeante avec ses enfants et soumise à son mari, même si en réalité c'est elle qui contrôle tout. Un rôle de femme soumise dans lequel sa fille aînée, Fumio, une jeune fille brillante et rétive à l'apprentissage des arts traditionnels, refuse de se laisser enfermer. Après avoir choisi ses études, Fumio milite pour la libération des femmes et se marie avec l'homme de son choix. Hana ne trouvera une consolation de cet échec qu'avec sa petite-fille.

Quatre générations de femmes japonaises d'une même famille que l'on voit traverser les conflits, vivre les grands et les petits évènements de la vie. Passer d'une société très codifiée à la fin du XIXe siècle, écrasée par le poids des traditions, dominée par le respect à l'extrême des préséances, par la suprématie de la branche aînée au détriment des branches collatérales et par la soumission des femmes, à un XXe siècle plus libéral - autorisant les femmes à s'exprimer et à décider de leur vie - mais profondément marqué par les guerres.

Un roman à l'écriture dépouillée, délicat et raffiné, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.
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C'est avec un soin tout particulier que Toyono a choisi un mari pour sa petite-fille Hana. Il faut dire que dans la vallée de Wakayama, les Kimoto sont une famille qui compte et la jeune Hana est un parti convoité. Basé sur les traditions, les superstitions et une connaissance exacerbée des enjeux politiques de la région, le choix de Toyono s'est porté, à la surprise générale, sur Keisaku Matani. Issu d'une famille moins prestigieuse que celles de certains prétendants, Keisaku est pourtant un jeune homme plein d'avenir, déjà maire de son village à seulement vingt-quatre ans. Et même si c'est un crève-coeur pour la vieille dame d'envoyer sa petite-fille si loin le long du fleuve Ki, elle sait que grâce à son éducation, ses bonnes manièes et son intelligence, Toyono saura se faire accepter et aimer par les Matani et fera de Keisuka un homme d'importance.
Et en effet, respectueuse des traditions, bonne épouse, mère attentive, bru attentionnée et soutien pour toute la famille, Hana a confirmé toutes les prédictions de sa grand-mère, appréciée de tous et menant les Matani vers les plus hautes sphères. Ses seules inquiétudes sont venues de son beau-frère, jaloux de la position d'aîné de Keisaku et de Fumio, sa propre fille.
Fumio la rebelle, l'indépendante. Fumio qui se moque des traditions, déteste porter le kimono, ne souhaite surtout pas se marier avec un homme choisi pour elle par sa mère. Fumio veut quitter la province, s'installer à Tokyo, se détacher de cette mère envahissante qui est la sienne.
Avec Fumio, c'est la modernité qui fait souffler le vent de l'indépendance de la femme, mais ce sont aussi les temps qui changent, la guerre qui balaie les vieilles coutumes. Hana devra s'adapter mais aura aussi la joie de se rapprocher d'Hanako, sa petite-fille.

Une saga familiale du point de vue des femmes. Des femmes fortes, déterminées, qui savent mener leurs barques. Réputées pour leur beauté et leur intelligence, les dames de Kimoto sont des femmes éduquées mais respectueuses des traditions qui placent la femme au service de l'homme.
Nous sommes dans le Japon de l'ère Meiji, dans la région de Wakayama, loin de la capitale. Les grosses fortunes y vivent paisiblement, de la culture du riz et de l'exploitation des forêts et font fructifier leur patrimoine en s'alliant entre familles puissantes. Un monde harmonieux et délicat où l'on respecte les traditions ancestrales : l'aîné hérite de tous les biens, la jeune mariée coupe tout lien avec sa famille pour être adoptée par sa belle-famille, la bru s'occupe de ses beaux-parents, etc.
La guerre va dérégler l'ordre des choses. Les familles vont décliner à cause des hommes tombés au front ou des jeunes désireux de voir du pays. Par la force des choses, certaines coutumes vont tomber en désuétude et les femmes vont s'émanciper. Mais les dames de Kimoto ont de la ressource et si Toyono et Hana incarnent le Japon ancestral et Fumio la rébellion, Hanako est une femme moderne capable de concilier le passé et le présent pour un avenir meilleur.
Une belle saga historique très documentée. Tout le raffinement du Japon dans une histoire faite de grandeur et de décadence, de féminité et d'émancipation. Une belle découverte.
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Sawako Ariyoshi est une auteure dont j'ignorais tout avant de tomber par hasard sur ces « Dames de Kimoto » dans ma librairie. le résumé en 4ème de couverture m'a tout de suite donné envie me laissant espérer une chronique de vie sensible et raffinée. Mes espérances ont été comblées. « Les dames de Kimoto » est une oeuvre d'une grande finesse et d'une immense délicatesse.

« Les dames de Kimoto » est une saga familiale qui va suivre les destins de 3 femmes d'une même famille depuis la fin du XIXème siècle jusqu'à la seconde Guerre Mondiale. le roman a donc une tonalité historique marquée mais va surtout s'intéresser à l'aspect quotidien de la vie de ces 3 femmes, dessinant ainsi l'évolution de la condition féminine au Japon durant ces années décisives. L'auteure aborde ce sujet avec une grande subtilité, ne jugeant jamais ces personnages et ne se montrant jamais manichéennes. Sawako Ariyoshi était une auteure engagée, concernée par les droits des femmes. Mais elle s'intéressait également au Japon traditionnel, sa culture, son Histoire, ses arts. du coup, elle parvient dans son roman à ne pas opposer de manière simpliste ces deux aspects. Hana met un point d'honneur à respecter les traditions et consacrera sa vie à se montrer une bonne épouse selon des principes ancestraux. Mais si elle s'enferme volontairement dans ce carcan réducteur elle n'en demeure pas moins une femme de caractère. Sa fille, Fumio, s'opposera en tout à sa mère, lui reprochant son attachement à des valeurs passéistes. Fumio est une femme de son temps, sensible aux revendications féministes et sociales. Mais, alors qu'elle clame qu'une femme doit être indépendante, elle ne cesse de demander de l'argent à ses parents. Hanako, la fille de Fumio, sera la synthèse de ces deux femmes, sachant vivre dans son temps tout en ne rejetant pas son héritage traditionnel. On le voit, le récit s'attache à ne jamais se montrer simpliste, le maître mot est vraiment la finesse. Finesse que l'on retrouve non seulement dans la caractérisation des personnages mais aussi dans l'écriture de l'auteure. « Les dames de Kimoto » se lit très facilement, l'écriture est fluide et belle.

Ce fut vraiment une superbe découverte que ces « Dames de Kimoto ». Comme quoi, ça peut avoir du bon de se laisser porter par le hasard dans une librairie, on tombe parfois sur ce genre de pépites dont on n'avait jamais entendu parler. Je compte bien me procurer d'autres livres de Sawako Ariyoshi.
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Depuis plus d'un siècle, la littérature a pour fonction, bien souvent, de dévoiler la face cachée de la vie, sans perdre sa fonction esthétique première. « Les dames de Kimoto », roman japonais écrit par une femme et publié en 1959 au pays du soleil levant correspond à cette idée.

Ce roman à l'écriture moins épurée qu'on ne pourrait s'y attendre dans ce type de littérature (fuyons les idées préconçues) est un texte historiquement marquant, car il dépeint  (dénonce ?), et ce dès le début des années 60, la condition féminine dans une société à la tradition écrasante. le Japon.

La pression des lourdes traditions patriarcales exercées sur l'héroïne et sa grand-mère s'écrit avec précision, même si c'est entre deux cérémonies du thé et une petite soupe au miso.

En trois parties, toute la trame du récit s'étend de Toyono, figure traditionnelle inflexible, à Hana, bourgeoise provinciale soumise et dévouée à toute la structure sociale, puis à Fumio, la fille rebelle aux visions passéistes des femmes de sa famille (et surtout de sa mère !), et enfin à Hanako, la petite dernière, douce passeuse des traditions ancestrales. Avec elle,  « l'intergénérationnel » prendra toute sa place.

Certains diront que les maîtresses de maison représentent ici la force du Japon, mais j'en ai fait une autre lecture plus personnelle ; j'y ai surtout vu des portraits de femmes broyées par l'espace domestique, l'ordre social d'alors et la légendaire symbolique nippone des éléments naturels à n'en plus finir (Ah… les longues explications sur l'écoulement des eaux du fleuve Ki et les unions maritales ! Tout un programme...).

Cette lecture fut plaisante pour moi dans sa très grande majorité, car elle lève un voile insoupçonné sur l'époque d'Edo (1603 -1668) et traverse la première partie du 19e siècle japonais en relatant intelligemment les ressentis des femmes, leurs modes de vie, ainsi que les conflits traversés par le Japon. Son aspect historique m'a donc autant touché que l'aspect féminin.

Je regrette juste que la fin de l'histoire ait un goût ambigu quant au  positionnement d'Hanako. L'héritage de tradition ancestrale entre la grand-mère et la petite fille reste flou, et surtout immuable.

Ce roman, doux en apparence, nous permet malgré tout de nous éloigner, tant que faire se peu, de l'image fantasmée du Japon qui n'est pas uniquement fait de cerisiers en fleurs, de geisha dans leur bain moussant contemplant le mont Fuji, de  jardins zen et j'en passe. Pour avoir séjourner au Japon, certains points du récit m'apparaissent plus clairs maintenant, et notamment ces serveuses ou vendeuses qui se baissent une bonne dizaine de fois pour tout et rien à la fois.

Ce roman historique reste un texte culte pour qui s'intéresse à la culture nippone et c'est ce qui fait sa force. Son style est agréable et travaillé.

Je vais maintenant de ce pas le lire sous forme de BD, Japon quand tu nous tiens ! https://www.babelio.com/livres/Bonin-Les-dames-de-Kimoto-BD/1401755.
Lien : http://justelire.fr/les-dame..
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Ce roman, malgré une jolie écriture et très intéressant du point de vue de la condition féminine au Japon au cours du siècle dernier ne m'a pas autant enthousiasmé que je l'aurais cru.
J'ai bien aimé le début, où on suit le quotidien d'une jeune femme, Hana, sur le point de se marier, on la voit quitter sa famille, entrer dans la famille de son époux, devenir une femme mariée, une bru pour ses beaux-parents, une future maman….
Mais par moment, le temps s'accélère et d'un coup, deux ou cinq ans passent en une page, on la retrouve maman d'un enfant de 3 ans, enceinte d'un autre...et je n'ai pas beaucoup aimé ces sauts dans le temps. Je me suis attachée à cette jeune femme et soudain, on l'abandonne à son sort pour se consacrer dans la seconde partie à sa fille et plus tard, à sa petite-fille.
Bien sur, cela nous permet de voir l'évolution des conditions de vie des filles et des femmes au Japon à cette époque, mais cela m'a fait décrocher de la lecture.
Je n'ai pas aimé passer de l'une à l'autre, comme si je lisais trois histoires différentes. Cela m'a frustrée et j'ai trouvé dommage de ne pas consacrer davantage de temps à chacune. J'ai donc lu avec attention la première partie et j'ai survolé les deux autres en diagonale, par lassitude.
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Une très belle lecture qui met en avant les traditions japonaises, les liens fort de la famille, le respect des anciens, et la condition de la femme. L'histoire s'écoule sur plusieurs générations, et on voit le changement qui opère, chaque génération apporte sa pierre à l'édifice, mais chacun aime aussi revenir boire à la source et apprécier les us et coutumes des temps anciens. Sans doute, il y a un peu de nostalgie ou un besoin de s'ancrer dans des traditions qui donnaient un sens à la vie et sa condition.
Très belle plume, j'ai bien apprécié cette plongée japonais du début du XX è siècle.
C'est toujours reposant de lire de la littérature japonaise, pas trop de fioriture, juste l'essentiel mais assez pour donner au lecteur une liberté pour imaginer à sa guise.
De très belle descriptions également des scènes traditionnelles comme le mariage, la cérémonie du thé, etc...
une lecture enrichissante quand on s'intéresse un peu au Japon.
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En cette fin de dix-neuvième siècle Hana, accompagnée de Toyono sa grand-mère va rejoindre son futur époux Keisaku. Pétrie de traditions ancestrales elle s'accommode de sa nouvelle vie, doit s'intégrer dans cette nouvelle famille et se faire accepter notamment du frère cadet Kosaku, jaloux et toujours sarcastique. Les enfants naissent et Fumio la fille ainée se révèle rebelle, en confrontation constante contre sa mère et surtout contre le poids de la tradition qui cantonne la femme dans un rôle secondaire - uniquement dans la vie domestique. Fumio, elle, veut choisir sa vie et son destin, en faisant des études et s'occidentalisant. Et c'est sa fille Hanako qui, très attachée à sa grand-mère Hana, va renouer les liens entre les femmes de ces trois générations.

J'ai été très séduite par Les dames de Kimoto, ce roman écrit en 1959 qui balaye pratiquement soixante ans de la vie au Japon, en province et à Tokyo, et qui permet de comprendre du point de vue d'une famille, l'évolution d'un pays sanglé dans des us et coutumes stricts, qu'il est difficile de remettre en question. le roman s'attache aux trois personnages féminins , en les resituant toujours dans leur relations avec les membres de la famille, les amis, les évènements qui bouleversent le Japon - guerre contre la Russie, ouverture à l'Occident, affairisme et politique et éducation pour les filles. Avec une écriture simple Sawako Ariyoshi nous permet de comprendre ces évolutions et offre trois beaux portraits de femmes et surtout, elle réussit à tisser les liens qui, malgré les déchirements et les incompréhensions de générations unissent Les dames de Kimoto.
A découvrir.
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