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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il doit souffler un air en Amérique du sud qui créé un imaginaire particulier chez les écrivains et chez leurs lecteurs. Les plus savants considèrent R.Arlt et Borges comme les piliers de la littérature sud-américaine, Arlt étant « le dynamiteur » qui a ouvert de nouvelles portes dans « Les sept fous ».
Hélas pour moi cet univers m'est étranger et le roman m'a laissé de marbre. L'errance de Erdosain, le triste héros, à la rencontre de personnages tout aussi allumés que lui, est profondément ennuyeuse. Il faut sans doute que le lecteur abandonne toute rationalité et se laisse aller à ressentir les longues émotions des personnages, ce qui a été au-dessus de mes moyens.
Au passage et contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, il n'y a pas de massacres dans le roman, ce n'est pas une odyssée dans Buenos Aires (un chapitre l'évoque vaguement) et on n'y trouve encore moins une écriture révolutionnaire, du moins dans la traduction. A se demander si les critiques lisent les livres.

Bien sûr le livre à un sens, Erdosain conscient de mener une vie minable, sans avenir, réfléchit à en sortir. S'en suivent de longues introspections, des rêves, des hallucinations, des projets grandioses et des moments de dépression. Par sa rencontre avec « L'astrologue » qui veut créer une dictature totalitaire, il comprend que c'est l'Action qui va changer sa vie et celle-ci doit être un geste de rupture irréversible. Ce sera donc le crime qui lui servira de vecteur, avec L'Astrologue et les autres fous ils vont imaginer des moyens de massacrer le plus de monde possible pour créer un régime totalitaire, évidemment ce sont des velléitaires qui parlent plus qu'ils n'agissent et se contentent de rêver misérablement.

Le roman, écrit en 1929, a le mérite d'être visionnaire sur la montée des fascismes. Mussolini est plusieurs fois évoqué par l'Astrologue qui le voit comme un modèle. On imagine parfaitement Erdosain dans l'Allemagne hitlérienne où il aurait fait une belle carrière. Les dignitaires nazis étaient souvent des pauvres types qui s'étaient extraits de leur médiocrité en laissant parler leur violence.
Les sept fous de Arlt poursuivent leurs rêves dans un second volume « Les lance-flammes » qui les verra sûrement exprimer leurs talents mais ce sera sans moi.
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Une histoire compliquée avec une écriture qui ne m'a pas aidée à me faire une idée précise de ce qui se passait. Des passages "philosophiques" longs et trop complexes pour quelqu'un qui a comme moi les deux pieds accrochés à la terre plutôt que la tête dans les étoiles.
Une lecture que j'oublierai assez vite car je n'y ai vu aucun point intéressant qui aurait pu m'accrocher un peu à l'histoire...
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Voilà quelle pourrait être la maxime du roman. Dérangeant. Étrange. Un roman aux allures de récit d'aliéné, de folie. Car oui, c'est bien de la folie qu'on parle. La folie perverse, la folie des grandeurs, la folie sadique, la folie consciente et triste. Des personnages hauts en couleur, des esprits complexes, des âmes en peine. Endorsain va traverser le roman, et nous faire rencontrer les autres. Les gens, les idées. Un (petit) voyage dans le cortex, mais qui, disons-le d'emblée, m'a quelque peu déçu.

On part de ce vol. Ce vol d'argent, dans la caisse de la Compagnie sucrière. de l'argent facile, si proche, si tentant. Quelques billets qu'on pensait, qu'Endorsain pensait qu'ils passeraient inaperçu. Malheureusement, le lendemain, c'est le Conseil, et le départ. Un choc, un trouble, qui ouvre le récit, comme une introduction. Mais Endorsain n'est qu'au début de sa peine. Puis vient la femme, la femme qu'il aime, et qui le trompe. Surprise avec un autre homme, dans son propre appartement. le trouble, le malaise, c'est que les deux amants ne sont pas surpris en plein acte, non, ils attendent, ils attendent calmement qu'Endorsain rentre pour leur annoncer la nouvelle. Troublant, déstabilisant. Il ne sait comment réagir, il ne fait rien. Et les deux partent, partent au loin…Puis tout s'enchaîne, les autres, les fous, le fou : l'entreprise des maisons closes commence. Un inventeur qui lui propose de lui donner une place dans sa nouvelle société, dans sa société folle, corrompue, autoritaire, totalitaire. L'économie sera fondée sur le revenu de maisons-closes. Rien que ça. Et puis d'autres encore, qui viennent se rajouter au projet, des gens étranges. Un maquereau, un pharmacien, … Des personnalités floues, que le récit peine à esquisser, en ébauche seulement les traits. Et voilà, le récit en est là. On rentre dans l'élaboration de cette entreprise, dans le meurtre, dans les souvenirs. La surface seulement. Un roman dont je suis resté totalement étranger, spectateur perplexe. Pas de compréhension, pas d'empathie, pas d'interprétation, pas d'identification. Rien. Seulement lire, lire, et écouter ces récits, ce récit des souvenirs d'Endorsain, des évènements tragiques. Une vague impression de rester à la surface, de rester à la lisière de cet univers réel, mais aliéné. L'épaisseur du livre n'est plus un plaisir prolongé, mais un traité qui s'allonge, s'allonge, qui n'en finit plus, dont je ne sais où il s'engage. Un roman original, certes, mais dont les artifices ne m'ont pas atteint. Ne m'ont pas fait illusion. Ne m'ont pas troublé la vue de ce brouillard agréable, délicieux, torturé, dans lequel je pensais m'engouffrer. Un gouffre qui n'était au final qu'une mauvaise passe. Mais une mauvaise passe beaucoup trop longue pour ne pas y ouvrir les yeux. Et se rendre compte que tout, n'est au final, qu'un faux songe, qu'un faux rêve. Qu'une histoire.
Lien : http://bookkingdom.wordpress..
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Lire ce livre jusqu'au bout fut d'une grande difficulté pour moi et je suis heureux d'en être sorti.
Il y a des passages assez vivants, même intéressants, mais le tout est noyé dans de grandes réflexions philosophiques qui n'amènent pas grand-chose.
Pourtant, je pense être bon lecteur et souvent, la qualité de l'écriture suffit en elle même à me procurer du plaisir, là, ce ne fût pas le cas.
Peut-être est-ce la marque de la littérature Sud américaine, et qu'elle ne convient pas ?

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