AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,5

sur 24 notes
5
10 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mémoires du Grand Automne se déroule dans un riche univers construit autour d'un arbre-mère. On y trouve des humains qui "contrôlent" l'air et d'autres races que je vous laisse découvrir.
Le héros est un homme proche de la retraite qui ne veut pas raccrocher. Il est "accoucheur" et découvre qu'il va y avoir une naissance extraordinaire.

Des secrets, des intrigues politiques, de l'action au bon moment, des personnages chatoyants, une écriture fluide,...
C'est un premier tome très accrocheur !
Commenter  J’apprécie          40
Cela fait plaisir de voir de la fantasy sans aucun Elfe, Nain et interminables dragons et pouvoirs magiques (en gros de pâles copies du Seigneur des Anneaux). le déni du Maître-Sève nous dépeint un monde et des concepts fort originaux, tout en étant inspiré du folklore occidental (avec un soupçon de Miyazaki ? ). J'apprécie particulièrement le choix des noms des peuples et des personnages : ils sont tellement évocateurs qu'on retient en un coup l'essence de leurs caractères.

D'ailleurs, ces personnages sont bien loin des héros et anti-héros de la fantasy épique. Nikodemus Saule, par exemple, n'est qu'un homme normal, pas plus fort, plus doué ou plus courageux que la moyenne. Il est attaché à sa femme, à sa fille et mène une vie simple. Enfin, presque simple, vu qu'il est quand même le maître-sève de son peuple, les Alkayas. Mais, par dessus-tout, il est très attaché à ses habitudes. Trop, même : il ne veut pas quitter sa position, il ne veut pas que sa fille devienne adulte et le quitte. Enfin, il ne veut surtout pas que sa femme meure (de vieillesse), au point de vivre dans le déni (le titre du tome !), jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Car le thème de ce roman est bien l'acceptation de la mort et du caractère éphémère des choses. Rien n'est permanent, et trop s'attacher à ses acquis sans se préparer à l'inéluctable peut mener à pire que la mort.

L'intrigue me semble assez bien menée. le début est assez dense, avec beaucoup de descriptions qui rendent difficile la lecture. Mais, passé ces premières pages et après la présentation des énigmes, on plonge d'un coup en plein coeur de l'histoire, celle d'un peuple encore inconscient d'un événement qui va marquer son destin. Néanmoins, on peut déplorer des longueurs à certains endroits, des lourdeurs stylistiques dans d'autres, et une difficulté par moment à manier l'implicite. Ces éléments m'ont peut-être empêché d'entrer dans l'état « d'émerveillement », propre aux littératures de l'imaginaire. Malgré tout, ces défauts, en majorité des erreurs de premier roman, n'occultent aucunement les aspects positifs de cette oeuvre, et une scène très émouvante à la fin rattrape tout.

En conclusion, ce premier tome de Mémoires du Grand Automne est une oeuvre de fantasy plaisante et originale pour jeunes et moins jeunes. Et n'ayez pas peur de le lire, simplement parce qu'il est autoédité. Tentez le coup. Pour ma part, je suis curieuse de voir ce que vont donner les tomes suivants.
Lien : http://www.scienceballade.co..
Commenter  J’apprécie          30
//attention, analyse du livre et donc petits spoils potentiels !//

An 1169 après la Grande Infestation. Les Alkayas, peuple de l'Arbre-Mère Alkü, coulent des cycles tranquilles dans leur cité sylvestre. Nikodemus, leur Maître-sève, est très occupé par les préparatifs de la Cueillette de l'automne, la période à laquelle les sévetiers "cueillent" les nouveau-nés de leur peuple dans les chambres fécondes de leur Arbre-Mère. Nikodemus et Maari, sa femme, sont très estimés dans leur métier, mais depuis peu leur vieillesse est sujette aux médisances : on les incite à se trouver des successeurs au plus vite, car la santé de Maari se dégrade… seulement Nikodemus est bien trop fier pour admettre l'évidence, et peu à peu la tension monte entre lui et ses proches.
Malheureusement pour lui, les événements étranges se multiplient sur Alkü. L'un des bébés à naître manipule les vents depuis son bourgeon – capacité normalement réservée aux Alkayas plus âgés ; c'est là le signe d'une naissance exceptionnelle, qui suscite bien des convoitises. de grandes choses se préparent : Nikodemus devra réussir à surplomber les soupçons, les trahisons, les menaces et ses tourments personnels pour oeuvrer au mieux pour le peuple d'Alkü et les terribles bouleversements qui s'annoncent…

J'ai donc eu la chance d'accéder à Mémoires du Grand Automne en avant-première, dans le but d'en faire une chronique pour le Monde Fantasyque. Je peux d'ores et déjà dire que j'ai a-do-ré cette lecture, et que j'ai terriblement hâte d'avoir le tome 2 entre les mains ! Il va falloir patienter vu que le déni du Maître-sève est sorti le 23 septembre, mais le suspense finale donne très envie…
J'ai mis du temps à rentrer dans l'univers, un peu trop peut-être. Il faut dire que nous découvrons une société très conplète et complexe : sévetiers, protecteurs et artisans, Myars, Drass et Alkayas… Racines, Roucépée, La Forêt de Hel … Mais une fois qu'on a intégré les différents concepts, c'est un délice que d'évoluer dans ce monde végétal et poétique sur les bords. J'ai remarqué que jamais l'auteur ne donne une vue d'ensemble du monde des Arbres-Mères. Il ne donne jamais d'explications claires : le lecteur devine tout sur le mode de vie des protagonistes au fur et à mesure de l'histoire, grâce à son propre sens de déduction. J'ignore si c'est fait exprès, mais cela peut être un avantage comme un défaut : le lecteur a une place active, mais il peut se perdre facilement, comme moi quand j'ai commencé le livre.
L'intrigue et les suspenses sont très bien gérés : avec du recul on se dit, en temps que lecteur habitué du genre, qu'on aurait pu prévoir telle ou telle révélation, mais sur le moment on est vraiment pris par surprise. C'est un roman, somme toute, au rythme plutôt tranquille, mais avec pile assez de scènes d'action pour que le lecteur ne s'ennuie pas.
Les personnages sont nombreux, ils ont des noms inhabituels, et au début je les ai souvent confondus les uns avec les autres. Mes préférés sont sans doute possible Ansa Cirrhs et Ilona Rable, mais finalement Ilona s'avère avoir une morale et une ethique bien trop discutables… Ansa est géniale. Je ne peux qu'espérer qu'elle gagnera en importance dans le prochain livre. Je l'aurais aimée plus présente dans les scènes finales, mais ça c'est une simple requête de fan
La lecture a beau avancer, on ignore où va nous mener l'intrigue : bien peu d'indices nous sont donnés par la 4ème de couverture. Au fur et à mesure que Nikodemus avance dans son enquête, la tension s'accroît, les coups durs se multiplient. le moindre événement présenté pourra s'avérer capital pour l'intrigue. Nous avançons à l'aveuglette dans l'histoire ; c'est une attente de tous les instants. C'est un très bon point. de plus, le prologue avec Raw et l'Ephémère brouille davantage encore notre compréhension. L'action se passe sur plusieurs plans, même si Raw et l'Ephémère sont évidemment très peu présents, mais cela ajoute de la profondeur à l'ensemble. On se demande jusqu'où l'auteur va nous emmener, dans ce mystère permanent… Qu'est-ce qui a provoqué la mort de Nikodemus ? La partie narrative de Raw se situe-t-elle juste après son décès, ou très longtemps dans le futur ?
Les soucis internes de Nikodemus sont très importants et influencent grandement l'histoire. C'est un vieil homme fier et un peu aigri qui refuse de voir que son temps de gloire est passé, et qui s'accroche désespérément à son quotidien sans vouloir admettre que de grands changements s'y opèrent… Cette pugnacité lui coûtera beaucoup. Par sa faute, à cause de ses choix aveugles ou intéressés, bien des événements tourneront au cauchemar. C'est un héros peu commun : dans la littérature jeunesse, on voit plus souvent un adolescent anti-héros qu'un homme âgé aussi tourmenté. Néanmoins, c'est un bon choix, qui amène le lecteur à des problématiques différentes : faut-il suivre le point de vue de Nikodemus, ou accepter qu'il ait tort, malgré le fait qu'il soit le personnage principal ? J'ai souvent douté pendant ma lecture et j'ai aimé ça. C'est un roman qui fait réfléchir.

Mention spéciale – sans spoil ! – à… la dernière scène avec l'enfant d'Aulis. Bien sûr ce détail ne vous intéressera pas si vous n'avez pas lu le livre, mais il m'a tellement marquée que je tenais à en parler ici, pour ceux d'entre vous qui seront allés découvrir Mémoires du Grand Automne. C'est puissant, inattendu, triste, émouvant. Bravo Stéphane Arnier pour ce retournement de situation.
Je pense sincèrement que Mémoires du Grand Automne aurait eu sa place dans une vraie maison d'éditions, peut-être pas direct chez Gallimard, enfin, il a quand même du potentiel… Une très bonne lecture, un premier roman très prometteur ! Je n'exagère pas les qualités du livre parce que c'est une commande. J'ai vraiment aimé ce tome 1, qui change des conventions de la littérature jeunesse. Il a un petit parfum de Tobie Lolness (Timothée de Fombelle). A découvrir !

Intéressés par le reste de ma chronique ? C'est par ici : https://lemondefantasyque.wordpress.com/2016/04/14/memoires-du-grand-automne-de-stephane-arnier/
Lien : https://lemondefantasyque.wo..
Commenter  J’apprécie          30
le déni du Maître-sève est un premier tome dans un univers de fantasy plutôt original où les peuples sont issus d'Arbres-Mères, autour desquels ils grandissent et prospèrent. Si j'ai eu des difficultés à entrer dans l'histoire, comme la plume me semblait un peu impersonnelle et le protagoniste pas vraiment sympathique, j'ai fini par m'habituer au style et à l'idée d'un personnage vieillissant et entêté, pour pouvoir découvrir à travers son improbable enquête sur un étrange bourgeon, toute l'étendue d'un monde où la nature est intimement liée aux individus. Un récit intéressant qui satisfera certainement bien des lecteurs en quête d'une fantasy tout public originale.

Voir la chronique complète :
Lien : https://bulledeleyna.wordpre..
Commenter  J’apprécie          10
Stéphane Arnier a très bien fait d'auto-éditer ce premier tome, que j'ai découvert grâce à Netgalley, c'est une immersion dans un monde de fantasy totalement hors des sentiers battus, et bien loin des clichés que l'on rencontre habituellement tels nains, elfe et autres trolls des plus immondes. Une vraie plongée dans l'imaginaire.

Nikodemus Saule, du peuple des Alkayas, se prépare pour la très prochaine cueillette de l'automne. Malgré le respect que chacun lui doit, ainsi qu'à sa femme Maari, en tant que sèvetiers réputés, le couple prend de l'âge et devrait pensé à sa succession. Mais c'est sans compter sur l'orgueil du vieil homme, qui, en dépit de sa sagesse a beaucoup de mal à se retirer du métier. A tout cela viennent s'ajouter des évènements troublants, ainsi l'un des futurs nouveaux-nés présente déjà des facultés impressionnantes, depuis son bourgeon. de grands chamboulements se préparent, et le maître-sève va devoir faire des choix dans l'intérêt du peuple de l'Arbre-Mère.


L'univers dépeint par l'auteur est particulièrement déroutant car c'est une complète immersion dans un monde complexe et très travaillé. Les personnages, nombreux et aux noms assez particuliers, demandent au lecteur un peu d'effort de mémoire et de compréhension, mais une fois les grandes lignes de cette société acquises, cet univers végétal est tout simplement captivant. Certaines spécificités du mode de vie des Alkayas auraient pu être un peu plus développer mais cela ne gène en rien la compréhension du récit.

Après la découverte de ce peuple et de son mode de vie, Stéphane Arnier entraîne le lecteur dans un récit au rythme bien mené, dans lequel action et information sont bien équilibrées, avec des thématiques fortes comme l'acceptation, la mort, le refus de voir les choses évoluer et changer... La plongée dans cet univers sylvestre est juste captivante, et cela évoque peut-être au lecteur quelqu'unes de ses propres équipées dans les arbres, au moins pour atteindre des cerises inaccessibles. La hiérarchie de cette société est bien pensée, le concept de la cueillette est juste une idée formidable et hors norme qui fait se demander comment est né ce projet.

L'action et le suspense sont tous les deux présents et rendent le récit plus qu'intéressant - il est conseillé au lecteur d'avoir le second tome à proximité. Nikodémus Saule est un vieil entêté pour qui la société et les sèvetiers ont beaucoup de respect, mais malheureusement pour lui, il va être manipuler et faire les mauvais choix lorsqu'il a le couteau sous la gorge - c'est le cas de le dire... Même si le lecteur a une furieuse envie de lui souffler dessus à plusieurs reprises, le maître sève ne sait plus trop à qui faire confiance, et sa méfiance s'accroît au fil des pages. Ce sont des moments assez dur qu'il supporte, car tout son monde se délite progressivement. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
Commenter  J’apprécie          10

J'ai rencontré Stéphane Arnier, un auteur de Fantasy française au Festival Nice-fictions. C'était la première fois que j'y allais mais surement pas la dernière. L'ambiance était chaleureuse, les artistes étaient très avenants. Comme les heures que je passe en compagnie des livres passent toujours trop vite, j'ai préféré attendre de rentrer à la maison pour le contacter via les réseaux sociaux pour lui proposer une chronique du premier tome de "Le déni du maitre-sève - Mémoires du Grand Automne".

La taille de la police de la version numérique ressemble à des pattes de mouche mais cela ne m'a pas empêcher de profiter pleinement de la richesse de cet univers imaginaire. le rythme du récit est lent au départ, mais il finit par s'intensifier. J'ai été particulièrement soufflée par la subtilité du champ lexical végétal. Pour ne citer qu'un seul exemple, « la graine » correspond au coeur des créatures. Cette initiative aide vraiment le lecteur à croire qu'il prend part à l'action. Autre bonne idée : choisir un personnage principal d'un âge avancé qui, sait se montrer protecteur envers sa famille. J'ai trouvé que la femme de monsieur Saule était d'une grande douceur. On peut dire sans exagérer, que ses problèmes de santé m'ont boulversé.

Lorsque la dernière page de cet e-book à été tournée, je ne voulais pas y croire tant cet ouvrage est un vrai bol d'air. La suite s'intitule "La colère d'une mère" et ne tardera pas à rejoindre ma PAL.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture ! Je me suis plongée dans l'univers de l'Arbre-Mère et je n'ai plus décroché - d'ailleurs, j'ai attaqué le tome 2 juste après avoir terminé le premier.
L'histoire est bien construite, les intrigues se nouent les unes aux autres et tout reste clair au fur et à mesure que les enjeux s'intensifient. L'univers est riche, très inventif et plutôt poétique avec toute cette symbolique végétale, mais on s'y retrouve bien entre les 2-3 peuples principaux et leurs caractéristiques respectives. le style est fluide et efficace, agréable à lire.
Les personnages, enfin, ne sont ni des caricatures ni des clichés, et qu'est-ce que ça fait plaisir dans un roman de fantasy ! La plupart sont sympathiques ou bien agréablement détestables, et on s'attache tout de suite au héros.

Dans l'ensemble, j'ai eu le sentiment de découvrir un style proche de celui de Robin Hobb, avec beaucoup de talent derrière une simplicité apparente. C'était un vrai plaisir :)
J'ai une toute petite réserve sur la fin (attention spoilers !!) :
Commenter  J’apprécie          00
J'ai beaucoup aimé l'univers et l'histoire. Quelques petites longueurs mais qui n'ont en rien gâché mon envie de lire la suite et la curiosité de savoir ce qui va se passer.
Lien : https://unlivrepeutencacheru..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2489 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}