Mémoires du Grand Automne, tome 2 : La colère d'une mère

Il faut toujours chercher le positif en toute chose. le confinement m'a offert le temps de découvrir ce second tome de la tétralogie de Stéphane Arnier. Après avoir lu "Le déni du maître-sève" j'avais hâte de découvrir la suite, et malgré le temps qui c'est écoulé entre ses deux lectures - deux bonnes années en fait! - il me restait quand même beaucoup de choses en tête. Et le retour sur Alku sans souci.

Depuis la "disparition" de Nikodemus Saule, le peuple des Alkayas a continué à vivre, même si les événements des cycles derniers sont un peu rester en travers de la gorge de Valpuri. La fille de l'ancien maître-sève ne pardonne pas à son père, surtout la mort de sa mère. Et malgré sa fonction de protecteur, la jeune femme a une colère sourde qui gronde continuellement au fond d'elle. Après un nouveau faux-pas lors d'une chasse au drass, Valpuri est congédiée temporairement par son supérieur. Elle devrait en profiter car avec son compagnon Ioni, ils vont avoir accès à une chambre féconde. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, et cet événement va faire dérailler toute la vie de la jeune femme et la lancer, elle et ses amis dans une quête désespérée, au péril de leur vie.


L'univers est toujours aussi passionnant, et le lecteur en découvre un peu plus sur les arbres-mères et les arbres-ancêtres également, même si beaucoup de questions restent encore à éclaircir. Sachant qu'il reste encore deux tomes, les explications viendront sûrement en temps voulu. Ce qui est intéressant, c'est qu'avec chaque livre, le lecteur change de protagonistes, même s'il les connaît déjà un peu, il apprend à les connaître davantage. Les drass étaient une espèce qui intriguait déjà beaucoup, et apprendre à les connaître de même que les explications à la fin de l'aventure apportent un nouveau souffle et d'autant plus de curiosité pour la suite de l'histoire.

Après avoir rencontrer Nikodémus et Maari, voici l'histoire de Valpuri, leur fille au tempérament de feu. La jeune femme est impulsive, elle tente de se contrôler mais c'est souvent pire que mieux. Elle se fait souvent remonter les bretelles, soit par son entourage, soit par la vie. Il faut dire que pour elle dernièrement les choses n'ont pas été simples. Et puis ce nouveau maître-sève est par trop arrogant et sûr de lui. Par contre, à plusieurs reprises, le lecteur a envie, lui aussi de lui remettre les idées en place. Elle tire sur la corde, se retrouve dans une situation plus que délicate dont elle se rend enfin compte qu'elle ne peut pas sortir seule. Elle met en péril tout Alku par son manque de discernement et de patience.

Quelqu'un qui était très attendu c'est Ayrat. Cela ouvre la discussion sur les enfants nés d'Alku spontanément. Quel est - a été - leur rôle? Par contre, un personnage qui prend une place importante dans ce tome, et que le lecteur n'attendait pas du tout c'est un Myar, Aow. Cette espèce elle aussi est fascinante. Et elle ouvre également la discussion sur qui sont les deux personnages qui remontent les souvenirs de la famille Saule. Bonhomme, cet éphémère si fragile dont la quête semble vitale, et le myar qui l'accompagne. Que cherchent-il? Est-ce que cela a un lien avec la survie d'Alku? Une foule de questions se posent et il faudra attendre les réponses du prochain tome. (...)
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Suite directe du premier tome de la saga puisqu'on retrouve la fille de Nikomedus, adulte, en proie avec les problématiques abordées dans le premier tome. A ce titre l'histoire m'a vite embarquée !

Niveau technique, l'auteur travaille son écriture et ça se sent. Des tournures imagées sans être lourdes, pas ou peu de longueurs, un récit bien structuré au rythme équilibré... Bref, je ne suis pas professionnelle mais la qualité est là.
On découvre cette fois l'univers du point de vue d'un protecteur (grâce au statut de Valpuri) et ça ne fait que l'enrichir un peu plus. Et j'insiste là dessus car c'est le tour de force de cette saga à mon sens : nous donner un récit fantasy qui se décharge des codes du genre.
Second point important : les personnages. Chaque protagoniste a attiré mon attention. Je les ai trouvé "vivants", pleins d'aspérités qui permettent de s'y attacher véritablement. Mais surtout de se découvrir enrichi d'une certaine manière une fois la dernière page tournée. Si on explorait le déni dans le premier tome, ici il est question de colère (c'est dingue ! Comme dans les titres ;) ) et de ses conséquences. Par ricochet et si le charme opère sur le lecteur, on finit le livre en se sentant grandi.

Bref, un grand oui pour moi, ne serai ce que pour promouvoir une belle réussite de l'auto édition.

j'ai été très impressionnée par le tome 1 de Mémoires du grand Automne. Donc, forcément, j'ai lu le tome 2 dans la foulée.
Je n'ai pas été déçue. Ce tome se déroule 6 ans après le premier. On suit la fille de Nikodemus Saule, Valpuri. C'est une jeune femme qui s'apprête, après de longue années d'attente, à donner naissance. C'est-à-dire qu'elle et son conjoint vont avoir accès à une chambre féconde, ce qui leur permettra de féconder un bassin de l'arbre, duquel germera un bébé. Sauf que… tout ne se passe pas comme prévu, forcément.
On retrouve les personnages du premier tome, en particulier les antagonistes Ilona Rable et Rudius Ramure qui sont toujours autant machiavéliques et en même temps intrigants. Valpuri est un personnage que j'aimerais arriver à écrire un jour. Une jeune femme en colère, contre tout, ses parents, la société, l'injustice. Sa colère la submerge parfois, mais on la comprend tellement. Je l'ai trouvée très vraie et très touchante.
La seule petite déception est qu'au final on n'en apprend pas beaucoup plus dans ce 2ᵉ tome que dans le premier. La plupart des éléments que découvre Valpuri, nous les connaissions déjà. Ce sont des révélations pour elle mais pas pour nous. J'aurais vraiment aimé que ce tome lève un peu du voile sur Ramure. Un coin de mystère est dévoilé sur les mystérieux Oskürs, mais ça reste frustrant.
J'ai donc hâte de lire la suite pour avoir des réponses.

Dans la lignée du tome 1, une série qui se lit toujours aussi agréablement et qu'on ne peut pas se retenir de dévorer une fois qu'on a plongé dedans.
Ce qui est intéressant, c'est que chaque tome se concentre sur un membre de la famille et explore des thèmes clairs : la vieillesse et la douleur de la perte dans le tome 1, puis dans le tome 2 le pouvoir destructeur de la colère, le désir d'enfant et la complémentarité au sein du couple. J'ai beaucoup apprécié d'ailleurs que ce soit Valpuri, la femme, qui soit une guerrière forte, impulsive et dangereuse alors que son mari Ioni est un professeur au tempérament d'agneau.
L'héroïne n'a pas toutes les informations que le lecteur a découvertes dans le tome 1 : l'équilibre pour gérer ça est plutôt bien trouvé, l'histoire adresse d'abord des clins d'oeil au tome précédent avant de redonner les mêmes révélations de façon suffisamment rapide pour qu'on ne s'ennuie pas.

Enfin, l'intrigue trouve sa conclusion tout en laissant des pistes ouvertes pour le tome suivant, ce qui pousse évidemment à démarrer sa lecture dès qu'on termine celui-ci :)

Deuxième volet des Mémoires du Grand Automne, La colère d'une mère est dans la continuité du Déni du Maître-Sève.
Tout aussi savoureux et un poil plus dans l'action.
Stéphane Arnier continue à nous proposer de la fantasy qui s'éloigne volontiers loin des clichés du genre tout en en respectant les codes et l'ambiance propre à ce genre d'écrit.
Son univers s'épaissit au fil des pages, il gagne en densité et en crédibilité.
Je suis heureux d'avoir le troisième tome dans ma PAL et attends, confiant, la sortie du quatrième et dernier volet de la saga.
Auteur auto-édité, Stéphane Arnier mérite d'être lu et de gagner en visibilité.
Pour ma part, je suis d'ores et déjà prêt à le suivre dans une autre série d'aventure, fantasy ou autre.
Je vous invite vraiment à le découvrir sans crainte.
Lien : https://christophegele.com