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EAN : 9782370734037
204 pages
Allary Editions (17/02/2022)
3.87/5   73 notes
Résumé :
Comment les cabinets de conseils ont pris le contrôle de l'État. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l'État.
Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics...
Les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manœuvre dans tous les ministères. On les retrouve même au cœur de nos services de renseignement.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée et cet... >Voir plus
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Mathieu ARON et Caroline MICHEL-AGUIRRE ont interrogé des dizaines de fonctionnaires, d'élus et de consultants pour comprendre comment l'état abandonne ses pouvoirs régaliens au profit de sociétés privées qui réalisent d'immenses profits … et échappent en grande partie à l'impôt.

Bourré d'anecdotes et d'exemples précis, cet ouvrage est captivant et instructif et les auteurs apparaissent comme de véritables « lanceurs d'alerte » dénonçant un régime corrompu et impuissant.

"Le pouvoir ne se prend pas, il se ramasse" énonce l'adage et cette enquête montre qu'un gouvernement obnubilé par « l'urgence » et les médias, finit par ne plus rien piloter et est condamné à abdiquer au profit de puissances extérieures.

Les « cartes grises », les « excès de vitesse » constatés par les radars et les voitures banalisées sont désormais dans les mains de sociétés privées, et ne sont que la face visible de l'iceberg.

Le gouvernement, incapable d'anticiper, d'appliquer les plans de crise, a paniqué face au COVID et a, dans la précipitation, confié à des cabinets des contrats faramineux : en neuf mois de crise sanitaire McKinsey a facturé 10,7 Millions témoignant ainsi de la perte de compétence du ministère de la santé.

Des cabinets conseils sont intervenus lors de la crise des gilets jaunes pour analyser les cahiers de doléances et établir des listes de propositions au gouvernement. A quoi servent nos élus ?

Emmanuel Macron, dès son passage à Bercy a fait appel à des consultants pour des analyses, un grand audit et alimenter son programme électoral. McKinsey a été payé 4 millions d'euros pour la réforme avortée des APL.

Puis les gouvernements ont multiplié les missions confiés à ces cabinets (Bain, BCG, Cap Gemini, Roland Berger) qui collectent ainsi énormément d'informations confidentielles et identifient les donneurs d'ordre ce qui les place en situation de force lors des appels d'offres ultérieurs.

Les données collectées « data crunching » par les consultants sont stockées sur des serveurs états-uniens (AWS et concurrents) et avec la législation Cloud Act, les USA peuvent exiger en prendre connaissance.

Des liens incestueux se nouent entre la caste des gouvernants et l'aristocratie des consultants : le Directeur de McKINSEY en France, Victor FABIUS, est le fils de Laurent FABIUS, président du Conseil Constitutionnel. Les auteurs pointent les connivences avec la fondation Montaigne et l'influence des Big Four sur les Grandes Ecoles et certains Think Tanks.

« Les infiltrés » pointe l'incompétence NUMERIQUE de l'état. Chaque projet informatique se transforme en gouffre dépassant délais et budgets initiaux. le projet Louvois prévu pour gérer la solde des militaires a du être stoppé pour limiter les dégâts. Sur 2 millions et demi de fonctionnaires, seulement 17 000 sont informaticiens, soit 0,68% de l'effectif, et combien savent réellement coder ?
Sur qui l'état peut il s'appuyer pour exercer la Maitrise d'Art et contrôler la maitrise d'oeuvre ?

En dépit de la pléthore de fonctionnaires (cinq millions et demi) l'État échoue à trouver les compétences indispensables.

Le secteur de la santé paye un lourd tribut aux décisions dictées par ces cabinets conseil avec la suppression de 80 000 lits en 20 ans et 20% des lits inutilisés par manque de personnel à l'automne 2021.

A la lecture de ces constats le Sénat vient d'investiguer sur « l'influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques », et a publié un rapport et une synthèse (http://www.senat.fr/rap/r21-578-1/r21-578-1-syn.pdf) qui fournissent des données comptables incontestables.

Les prestations facturées aux ministères sont passées de 379 Millions en 2018 à 894 Millions en 2020 (2,4 Milliards en 4 ans) et sont en forte accélération en 2021 (+45%). A ceci s'ajoutent 172 Millions pour les opérateurs publics (évaluation faite sur 44 opérateurs représentant 10% de ceux ci).

C'est donc plus d'un Milliard par an qui tombent dans les caisses des cabinets. McKinsey n'a pas payé d'impôt sur les sociétés en France depuis 10 ans alors que son Chiffre d'Affaires atteint 329 Millions en France en 2020. le sénat a demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire et transmis au parquet ses observations.

Le scandale révélé par « Les infiltrés » fait moins de bruit que le scandale ORPEA dévoilé par « Les fossoyeurs » car la situation internationale monopolise les médias.

Raison de plus pour lire, comprendre et réagir.

Car chacun paye « ce pognon de dingue » avec ses impôts.
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Un petit livre qui éclaire sur les nouvelles pratiques de nos délites. Celui de délocaliser l'expertise et la "vue globale" du système (notre système) vers des amis grassement payés : les consultants.
« Emmanuel Macron ? C'est l'idole des consultants ! Tout simplement parce qu'il est comme eux. » Alain Minc.
Le leitmotiv : « une manière moderne de faire de la politique » et même de « la réhabiliter, en la tournant vers la performance ». « Enfin l'État va être géré comme une entreprise privée ! » éditorialiste radio.
Comment selon les dirigeants du Syntec (organisation syndicale des cabinets de conseil) : diminuer de moitié la durée des indemnités chômage, alléger de 15 milliards les impôts pesant sur les entreprises, passer au plus vite la retraite à 64 ans...
Tous les pans de notre société y passent : santé avec COViD : 7 cabinets ont été sollicités 47 fois, pour un montant de 24,6 millions d'euros... McKinsey a réfléchit à la numérisation de la santé, marché à venir estimé à 22 milliards par an : applications mobiles, e-prescriptions, chatbots médicaux pour répondre aux questions des patients... Les soignants qui disent surtout avoir besoin de lits de réanimation et de personnels qualifiés en nombre sont inaudibles pour ces hérauts du modernisme (traduction : enfumage de haut vol).
Cela attire les promus des grandes écoles : 30 % des étudiants des établissements les plus prestigieux ont opté pour le consulting en 2020. L'argent attire, autant de cerveaux qui ne serviront pas de futurs grands projets industriels (décidément je raisonne au passé).
La « caste » des hauts fonctionnaires et la nouvelle « aristocratie » des consultants suivent un cursus identique : Sciences Pot, Et na, Hacheux c'est, mais aussi hélas Centrale, ou même Polytechnique. Les sociologues appellent cela « l'hybridation des élites ». Des délites plutôt vu les résultats engrangés.
Jusqu'à M Pierre de Villiers ancien chef d'État- Major des armées démissionnaire, défenseur de la souveraineté nationale qui intègre... un cabinet privé américain : le Boston Consulting Group pour 5 000 euros par demi-journée de travail...
Police et justice n'y échappent pas : En juillet 2021, M. Dupond-Moretti lance un appel d'offres de 500 000 euros, pour un « accompagnement en communication en période de crise durant des périodes de soixante-douze heures ». Disparitions d'enfants, féminicides, accidents dramatiques, terrorisme : il faut rendre cela moderne, « professionnaliser » les interventions publiques.
Une crise sociale (gilets jaune) et hop certains vont en profiter : Contrat de 1,8 million d'euros pour "se doter du concours d'experts afin de nourrir une réflexion stratégique par une approche pluridisciplinaire pour instaurer des liens de proximité durables avec les citoyens"
Ah j'oubliais la communication : en 2020, le budget du SIG (Service d'information du gouvernement) atteint 28 millions d'euros (14 seulement prévus initialement)...
Bref on se rend compte à cette lecture que l'argent existe et qu'il fonctionne comme l'osmose : du moins concentré vers le plus concentré. C'est l'inverse de la théorie du ruissellement que les chiens de garde du pouvoir nous vendent à longueur d'onde.
Mais cette propagande-la n'est jamais fact-checkée, et pour cause....





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Amateurs de politique-fiction, de séries croustillantes sur les allées du pouvoir, férus d'informations choc sur les coulisses gouvernementales, vous ne serez pas déçus par la lecture des Infiltrés.

Ici les Infiltrés ne sont ni des espions ni des journalistes en quête de scoop.
Ce terme désigne les multiples cabinets de consulting auxquels les services de l'Etat font appel pour résoudre d'épineuses questions.

Du genre : comment réformer les retraites, diminuer le nombre d'agents de la Fonction Publique, comment calmer les Gilets Jaunes, pister les terroristes, optimiser l'organisation d'un Ministère, accélérer la vaccination contre le covid 19, pallier les lenteurs et la lourdeur du système judiciaire.
Tous les secteurs sont concernés : la Santé, la Justice, l'Armée, l'Education Nationale, les Finances, aucun projet, aucune réforme, aucune politique publique ne peut se passer des conseils, avis, rapports d'audit des Consultants.
Pour la plupart de gros cabinets d'experts en tous genres, qui ont des antennes un peu partout dans le monde et des effectifs pléthoriques.
Mc Kinsey, 33000 salariés, dont 620 en France. Deloitte: 345 000 salariés, dont 2570 en France. Accenture: 674 000 salariés, dont 7500 en France. Boston Consulting Group : 22 000 salariés dont 650 en France.
Un seul est français, Capgemini, expert en transformation digitale. 270 000 salariés, dont 1500 en France.

A quoi servent-ils? Officiellement, à épauler les équipes de nos méritants fonctionnaires, ces personnes au service de l'Etat, aussi consciencieuses que dévouées, dont la mission est de mettre en oeuvre les politiques de nos élus.
Fonctionnaires soumis à de nombreuses obligations, discrétion, loyauté, devoir de réserve, etc...
Fonctionnaires agissant sous le contrôle de Hauts-Fonctionnaires, eux-mêmes issus des Grandes Écoles où se forme l'élite de nos gouvernants.

Or, depuis les années 2000, nos élites ont du mal à s'adapter et se sentent un peu dépassées. S'ajoute aussi la crainte de devoir rendre des comptes si une situation est mal gérée. Alors on se rassure en faisant appel à des experts, quitte à y sacrifier un copieux budget, quitte à squeezer ses propres bureaux d'études et organismes créés pour collecter des données, analyser les contenus, rédiger des rapports.
Quitte à se fourrer le doigt dans l'oeil et fabriquer des usines à gaz qu'il faut ensuite supprimer. Comme par exemple Portalis, un projet numérique à 100 millions d'euros pour le Ministère de la Justice, où Scribe, pour le Ministère de l'intérieur.

Ce gaspillage d'argent public qui tombe dans l'escarcelle de multinationales est déjà choquant. Mais ce sont aussi des informations sensibles qui nous échappent et des compétences qui disparaissent. En déléguant ces missions, en externalisant ce qui relève de nos administrations, on ne sait plus qui pilote réellement les politiques publiques. On assiste à une privatisation de l'Etat, une dissolution progressive de sa souveraineté. Les intérêts privés et le "lean management " (dégraissage des effectifs et rentabilité maximum ) se sont installés au coeur de nos institutions.

Un constat ahurissant dont l'affaire Mc Kinsey offre un exemple édifiant.
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Un coup de coeur cette lecture.
L'écriture est fort agréable à lire.
Cet essai doit être pour moi être plus connus de tous.
Il y a pléthore de révélations et pratiquement tous les secteurs sont concernés.
On cherche de l'argent pour faire des économies, il y a dans ce document des axes ou on peut en faire.
Tous les pages pourraient être mis en citations.
A la fin du livre les auteurs ont la génial idées de mettre les plus grand cabinets de conseils.
Chaque individu se fera sont avis.
J'ai trouvé dommage que les notes ne soient pas en bas de page.
J'espère que se livre pourra faire l'objet du rééditions dans quelques années pour savoir si cela a évolué.
J'ai fort apprécié qu'a la fin du livre il nous montre comment cela se passe chez nos voisins Européens.
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Un livre déplaisant.
Il nous met le nez là où on n'a pas du tout envie de le mettre: la France est un pays vendu, où l'administration à qui l'on reproche d'être pléthorique ne peut plus remplir ses fonction et perd sa compétence. On est engagé dans la privatisation des services publics sans faire les économies censées en découler et on aggrave le déficit public "quoi qu'il en coûte".
Un livre déplaisant et donc indispensable pour comprendre à quel point finalement la "souveraineté nationale" si chère à de nombreux candidats n'est qu'un leurre puisque plus rien n'est transparent, que les contrats sont signés en coulisse à l'abri du regard de toute représentation nationale, que nos données personnelles qui devraient être protégées par la RGPD sont accessibles à des sociétés privées qui en font ce qu'elles veulent avec la bénédiction de nos dirigeants.
Un livre extrêmement déplaisant et donc à lire. C'est "urgemment urgent".
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
En France, l'institut EVA est pionnier en la matière, avec un service dédié la BVA Nudge Unit. Son responsable, Eric Singler, a apporté son expertise au gouvernement pendant la crise sanitaire.

Ainsi, l'expression « masque grand public » a été forgée en pleine pénurie des masques chirurgicaux, pour persuader les Français, furieux de l'impéritie gouvernementale, de se procurer des protections anti-Covid en tissu, ou mieux, de les fabriquer eux-mêmes.

Il semble qu'au début de la crise, la BVA Nudge Unit ait travaillé pro bono, c'est-à-dire gratuitement. Ensuite, à partir de septembre 2020, un contrat a bien été passé mais sans appel d'offres. Interrogé sur ce point en juin 2021, le SIG nous avait précisé qu'un acheteur a droit en cas « d'expérimentation » de passer des « marchés négociés sans publicité, ni mise en concurrence préalable, pour tout achat innovant d'un montant inférieur à 100 000 euros HT ».

Certes. Mais comment peut-on qualifier le nudge « d'achat innovant » ? Un an et demi plus tôt, le 24 mai 2019, l'État, par l'intermédiaire de la DITP, sa Direction de la transformation publique, avait en effet déjà signé un contrat en bonne et due forme de 10,4 millions - avec, entre autres, la société britannique Behavioural Insights Team - pour se faire assister dans la mise en œuvre de démarches de « sciences comportementales appliquées aux politiques publiques ».

Dès 2017 aussi, la SNCF, Pôle Emploi, ou la région Grand Est ont acheté cette « innovation » à des consultants. Même la Caisse d'allocatîons familiales du Var s'y est mise, souhaitant « identifier via la méthodologie nudge des leviers visant à inciter ses usagers à adopter un comportement vertueux ». Bref, le nudge n'est plus une « experimentation ». Il est déjà presque une vieille lune. Mais, en quelque années, il est devenu le nouvel eldorado des consultants qui travaillent pour les services publics.
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À l'heure où nous terminons ce livre, alors que la campagne présidentielle bat son plein, les consultants sont déjà à la manœuvre.

Frédéric Lemoine - huit ans chez Capgemini puis chez McKinsey - s’est vu charger par Valérie Pécresse de penser son programme.

Et c'est à une autre ancienne de McKinsey, Marguerite Cazeneuve, qu'Emmanuel Macron a confié le soin de réfléchir à sa future réforme des retraites.

Cela pose une question cruciale : qui décide de notre avenir et du périmètre d'action de notre État ? Les candidats qui sollicitent le suffrage populaire ou les consultants qui nourrissent leurs programmes et les mettent ensuite en musique dans les ministères ? Jusqu'ici, aucun responsable politique n'a osé aborder ce sujet et on comprend pourquoi.

Ce silence n'a que trop duré. Arrêtons de donner autant de pouvoir et d'argent aux grandes sociétés de consulting.
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La mode du « nudge »

Embourbé dans ses tentatives de délibération participative, le gouvernement se félicite en revanche de ses avancées dans le domaine du nudge. Une nouvelle philosophie de la communication issue des sciences comportementales.

Le nudge, littéralement « coup de coude » en anglais, est follement tendance dans la Macronie. Le principe est d'inciter sans contraindre. Tout un art. De manière plus triviale, on parle aussi de la « technique de l’urinoir », ou comment, en plaçant une petite marque - une mouche - en son milieu, les hommes sont incités à viser bien droit.

Cette science a été théorisée par un universitaire américain, Richard Thaler, Prix Nobel d'économie en 2017. D'abord utilisé dans le marketing, le nudge se caractérise par une série de messages envoyés au consommateur pour le pousser à consommer. La communication politique applique peu ou prou les mêmes recettes.
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Au printemps 2021, de façon totalement inédite, de très hauts fonctionnaires, magistrats de la Cour des comptes, sous-préfets ou inspecteurs des finances, se regroupent au sein de deux collectifs : « Nos services publics » et « Sens du service public » pour lancer un SOS et alerter sur « une externalisation galopante » des fonctions assurées autrefois par l'Administration. « Nos services publics » calcule même que, depuis une trentaine d'années, l'État a délégué à des sociétés privée l'équivalent d'un quart de son budget ! Sans que les déficits aient été pour autant maîtrisés.

Recourir à un consultant coûte en effet en moyenne quatre fois plus cher que de s'appuyer sur un agent administratif. Les experts en coupes budgétaires coûtent cher, et notre dépense publique, même avant la crise du Covid, continuait de grimper. Dans un mouvement de balancier mortifère, plus l'État externalise, plus les Français sont insatisfaits, plus les fonctionnaires se sentent evinces, et plus la dette se creuse.

Les responsables de la santé publique parlent entre eux du « paradoxe du serpent ». Ou comment l'État paie deux fois. La première pour que des cabinets l'incitent à rogner les budgets, la seconde pour que ces mêmes cabinets l'aident à suppléer les carences qu'ils ont eux-mêmes contribué à organiser.
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Bercy a sélectionné deux grands cabinets américains pour tailler dans le budget de la fonction publique. Accenture et McKinsey ont pour mission de trouver 1 milliard d’économies dans les 24 milliards dépensés chaque année par les ministères et les opérateurs de l’État. Sont visés les loyers, les achats de fournitures, d’équipements informatiques et... de prestations intellectuelles. Accenture et McKinsey iront-ils jusqu’à proposer de rogner dans les dépenses de consultants ? Il est permis d’en douter. Mais il est quand même fascinant de voir un État déléguer au privé une mission par nature éminemment politique.
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