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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je remercie la tour Babelio pour m'avoir choisie, ainsi que la maison d'édition Pygmalion pour m'avoir fait parvenir ce livre qui me tentait depuis un bon moment.

Déjà la couverture, je la trouve magnifique et le S du mot Source (du titre bien entendu) fait penser à un passage du livre. L'illustration de Miesis est une vraie merveille ! J'adore l'auteur, ayant déjà lu un de ses livres qui a été un véritable coup de coeur, je me suis délectée de celui-ci.

Place au roman. 1814, l'insouciance est au coeur de Anne-Hélène, jeune fille de 17 ans qui s'amuse avec ses amies dans le domaine de sa mère, Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d'Allemagne. Par malheur, la jeune fille va, avec deux de ses amies, fêler une statuette magique. Un sortilège se met en place et annonce la mort de la jeune femme incessamment sous peu. Sa mère va faire appel à une "sorcière" afin de la sauver. Mais ce qui va être fait ne va pas uniquement la sauver, cela va la lier à la mort elle-même. Anne-Hélène ne sera plus comme avant. Ce qui ne tombe pas forcément dans l'oreille d'un sourd, enfin ici, ce serait plutôt dans l'oeil de Lazare, baron d'Oppedette. Ce dernier est maudit. Il n'aura de cesse de se demander ce qu'elle cache ainsi que la meilleure façon de s'approprier cette femme qui devient une véritable obsession.

L'histoire est très bien construite, les termes sont d'époque, les descriptions sont divines. Seul petit bémol, mais qui va forcément avec ce type d'écriture, quelques mots m'ont fait défaut. le langage est soutenu et certains passages sont pas forcément accessibles à tous. Malgré ce petit bémol, j'ai adoré plonger dans cette histoire, la preuve en une journée il était lu. de plus l'auteur met des métaphores sur bon nombre d'explication qui sont presque poétiques.

Les personnages ainsi que les scènes laissent un sentiment de malaise tout au long de l'histoire. Difficile de savoir qui peut être le plus dangereux entre Anne-Hélène et Lazare. Mais également dans le contexte, c'est l'époque de Napoléon, les traîtrises sont de mises. Au bout d'un moment le gardien de la source prend tout son sens, ce n'est pas du départ que nous comprenons ce que c'est exactement. Mais c'est intéressant de voir la façon dont l'auteur amène les choses.

En parlant de personnages leur côté sombre est magnifiquement mis en valeur. L'ombre et la lumière dans chacun est dosé de manière à laisser entrevoir ce qui pourrait arriver, alors qu'il n'en est rien. Qui pourrait croire qu'au final ils ne sont pas ce que nous pourrions penser aux premiers abords ? L'habit ne fait pas le moine est un dicton qui leur convient très bien, tout comme ne jamais se fier aux apparences !

Anne-Hélène est l'héritière d'une contrée surveillée par sa mère avec une véritable passion. La Marquise aime cette terre et ceux qui y vivent. Elle ne les considère pas comme des esclaves ou des servants, mais comme des êtres humains et fait ce qu'elle peut pour les aider, leur donner des conseils. Marie-Constance aimerait que sa fille puisse reprendre le flambeau, mais cette dernière semble trop insouciante, jusqu'à son accident. La jeune femme devient plus morose, taciturne, sombre. Des ombres la suivent régulièrement, un mal semble être là où elle va. Lazare est LE mauvais garçon : bandit, truand, voleur, traître, a fait de la prison aussi il a toutes les qualités pour être fui par tout le monde. Il ne recherche pas de compagnie, n'aime pas les gens, se protège dans une carapace si dur que lorsqu'elle commence à se fendiller il a peur de lui-même.

L'histoire va les voir évoluer, la malédiction sur Anne-Hélène est un poids pour quiconque voudrait l'avoir pour femme. La mauvaise réputation de Lazare fait tout le travail tant et si bien qu'il croit en ce que raconte les gens au lieu de s'écouter. Pourtant, ses terres ne sont pas en si mauvais état, tout comme l'attitude des gens envers lui. La jeune femme va énormément apprendre et prendre sur elle. Elle fera des découvertes, choisira des chemins qui ne sont pas forcément les meilleurs mais ce sont ses choix. Entre les deux c'est explosif, fusionnel et à une époque où le moindre geste est épié, exploité, étudié et déformé, il faut faire attention à ne pas tomber en désuétude. Des épreuves, ils en auront, des événements seront là pour leur rappeler leur condition d'être humain. D'autres personnages ont leur importante, comme le mari de la soeur de la marquise - je ne comprends pas je fais simple pourtant - Rose, David, ce médecin qui est à multiples facettes...

Deux malédictions qui vont s'affronter, deux ombres puissantes qui vont se lier, mais jusqu'où ce lien peut aller ?

En conclusion, un récit qui mêle le fantastique à la romance historique. Rajoutez à cela un soupçon de sorcellerie saupoudré de suspense, de trahison, d'enlèvement. La source, les fruits défendus des enfers, Perséphone et Hadès, une mythologie grecque revisitée qui m'a donné envie de relire ce récit. Une histoire originale qui met deux personnages en totale contradiction afin d'arriver à une fin qui me plaît beaucoup. C'est une lecture envoutante que j'ai beaucoup appréciée et qu'il faut pouvoir découvrir.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-gardien-de-la-source-vanessa-terral-a127987940
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Envoûtant, comment trouver les mots pour exprimer le ressenti après un tel moment délicieux ? Difficile d'avoir le talent d'écriture et l'art du maniement des jolies mots de l'auteur pour rendre hommage à son oeuvre, on va toutefois essayer…

Une lecture aussi légère et fragile qu'une aile d'un papillon que l'on aurait peur de briser, une lecture que l'on prend le temps d'apprécier, une lecture marquante qui raconte une romance magnifique qui n'était pas gagnée d'avance.

L'auteur aspire à un nouveau genre avec cet oeuvre en important le mythe d'Hadès et Perséphone au coeur d'une romance historique empreinte de magie et de fantastique, une véritable réussite !

C'est hors du temps, on est subjugué, on savoure chaque mot, chaque phrase tant le langage usé par l'auteur est d'une richesse et d'une justesse incroyable, c'est beau, magique, transcendant… C'est aussi très imagé, métaphorique, d'une poésie inspirante, on s'évade au coeur de la Provence d'une autre époque ; des paysages somptueux aux cours d'eau rafraîchissants et une terre tantôt épanouie tantôt meurtrie mais toujours dans la beauté, au coeur des mondanités frivoles ; le jeu de la séduction de la jeune noblesse, des danses enivrantes ou encore de belles paroles poétique, et d'une sorcellerie douce amer ; le genre de magie qui rôde et frappe sa proie violemment, de celle qui happe tout votre être, qui n'est pas sans conséquence de l'avoir appelé, une magie aussi simple et éblouissante en lien étroit avec la nature…

Anne – Hélène est une jeune femme courageuse, épanouie, pleine de vie, sensible au charme de la nature et de la botanique et docile en tant qu'héritière de la marquise d'Allemagne. Pourtant quand la mort menace de la prendre dans ses filets, l'intervention sombre et puissante de trois sorcières la sauve mais la brise aussi. Anne – Hélène demeure transformée et peu peu devient qu'une pâle ombre d'elle – même. Un personnage d'abord lumineux et très vivant, qui sombre comme une âme en peine au cours du récit pour finalement reprendre des couleurs après quelques déboires difficiles.

Un contraste avec le personnage de Lazare, l'héritier déchu, taciturne, amer et mystérieux. L'homme traîne une réputation des plus déplaisantes, vil menteur, trafiquant sans coeur, médisant personnage que l'on fuit. le baron d'Oppedette est bien évidemment tout autre chose, subit depuis des années, une affreuse malédiction familiale le contraint a subir les affres de la Source, de lui dépend la vie et l'avenir de ses gens. Une lumière vient cependant éclairer le tableau, Anne – Hélène aussi troublante que vivante et malgré son jeune âge titille les sens virils du baron.

Le tout se passe au sein du XIX ème siècle, suite à sa chute du pouvoir de Napoléon, l'aspect historique n'est ici qu'un décor pour planter deux personnages et raconter leur histoire.

Une romance intense, vibrante mais pas facile, les embûches s'accumulent et les forces fantastiques : malédiction, sorcellerie, légende, viennent entacher une passion dévorante qui ne demande qu'à s'exprimer mais qui s'étiole pour mieux s'épanouir. L'amour fait son travail, des ailes poussent, des sentiment de liberté sont retrouvés, un bonheur non mérité apparaît au loin. Mais quelles épreuves vont devoir subir nos deux tourtereaux ?

L'auteure est vraiment talentueuse parce qu'avec ses mots, elle nous emporte, on est sur le fil tout au long de notre lecture, à la fois tendu et détendu, on espère, et on s'accroche pour nos deux protagonistes aux destins difficiles et en même temps on vit dans cette ère historique au doux manteau fantastique emporté dans un autre temps. C'est très doux, l'action est loin d'être le maître mot, c'est plutôt lent et tortueux mais tellement dévorant.

A souligner, cette couverture absolument superbe qui montre parfaitement la dualité qui s'affronte tout au long du roman, l'ombre et la lumière qui se heurtent, s'atténuent pour probablement obtenir un certain équilibre.

En bref, un roman sublime qui m'a complètement happée, le genre de roman que l'on a envie qui dure et en même temps le genre où l'on se jette dessus à corps perdu pour connaître le dénouement, ce dernier nous tenant en haleine jusqu'à la fin. A quand le prochain ?

Je remercie Babelio et les éditions Pygmalion pour l'envoi de ce magnifique partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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le mythe d'Hadès est un de mes préférés car la solitude d'Hadès me touche. Hadès est le dieu des enfers, il doit se sentir infiniment seul et triste. Cela le rend vulnérable et au fond très humain.



Anne-Hélène voit tout de suite la solitude de Lazare et même sa tristesse. Est-ce dû à l'étrange maladie qu'elle a contracté quelques temps plus tôt ? Lazare est très secret et du coup irrémédiablement fascinant.

L'auteure a une plume véritablement magnifique, poétique voire musicale, le vocabulaire est élaboré et soigné.



Le texte est d'une douce musicalité, plein de métaphores poétiques et de délicieux oxymores, il se lit comme une partition. le lecteur attentif entendra chanter la Source pendant sa lecture.

J'ai été soufflée par la qualité du texte.



Lazare m'a tout de suite plu et plus on apprend à le connaitre, plus il est facile de l'aimer, sa maladresse envers Anne-Hélène, ses sentiments pour elle qu'il n'arrive pas à montrer, la façon dont il protège ses gens, le rendent terriblement touchant et attachant.

Anne-Hélène est plus difficile à cerner mais sa proximité avec Lazare la rend plus sensible et plus attachante.



J'ai cherché les références au mythe original durant tout le texte, n'étant pas particulièrement versée en mythologie grecque, j'en ai repéré quelques-unes, mais j'en ai sûrement loupé d'autres.

J'ai par exemple remarqué :

-Les 3 frères : l'un règne sur un immense et beau domaine comme Zeus, l'autre sur une terre plus modeste, entourée d'ombres tel Hadès et le dernier, comme Poséidon ne veut pas quitter la mer.

-Marie-Constance, la mère d'Anne-Hélène, comme Déméter, est très versée en botanique et conseille ses gens sur les cultures.

- le nom du chien : Cerbère



J'ai regretté que les moments où Lazare et Anne-Hélène sont ensemble soient finalement peu nombreux, mais cela ne donne que plus d'intensité à leurs rencontres et à leurs sentiments. L'auteure m'a fait ressentir toute la solitude de Lazare et son envie, son besoin même, de compagnie et tout l'amour qu'il porte à Anne-Hélène.

De même, j'ai beaucoup aimé l'attitude d'Anne-Hélène revendiquant clairement sa relation avec Lazare face à sa mère, de manière très protectrice .

Marie-Constance m'a semblé étouffante la plupart le temps, c'est une mère un peu envahissante, mais touchante parfois.
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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