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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec ce nouveau roman, Vanessa Terral nous propose une romance historique nimbée de fantastique. Les malédictions des personnages s'y entremêlent dans la trame tissée par la Masco, un groupe de trois sorcières rappelant à la fois les Moires et la puissante Hécate.
Le Gardien de la Source est une transposition au XIXe siècle du mythe de l'enlèvement de Perséphone. L'autrice s'est glissée entre les mailles de l'Histoire, faisant d'elle sa complice. Elle a su trouver la période parfaite pour y inscrire son récit. de la mode au climat, tout semblait prêt à accueillir le mythe et cela en renforce le charme.
J'ai un faible pour les mythes de descentes aux Enfers et particulièrement pour celui de Perséphone et sa romance avec Hadès. C'est une histoire que je connais bien, dans ses nombreuses versions comme son symbolisme. le Gardien de la Source en est un parfait écho, une réécriture très fine et réfléchie qui, si elle a sa propre personnalité, ne laisse rien au hasard et reprend le moindre détail de l'histoire d'origine. Les noms des personnages sont très significatifs, leurs occupations et caractères en parfait accord avec les dieux qu'ils incarnent. Leur histoire familiale et le biais permettant de les réunir sont à la fois très logiques et évocateurs. Tout ici rappelle le mythe et ce fut un plaisir d'attraper les références au vol. L'auteur fait preuve d'une grande érudition, en plus de la poésie de son écriture. Pour ne citer qu'un exemple, les détails botaniques, pour anodins qu'ils puissent paraître, sont eux aussi très importants pour qui sait les décrypter.

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Un roman particulier, mais ô combien passionnant !

Pour commencer, je peux vous assurer que cette couverture splendide illustre à merveille cette histoire et notamment son personnage principal, on le comprend au cours de notre lecture.

Mais parlons du roman à présent. Tout d'abord un peu décontenancée par le langage très châtié de l'auteure, qui m'a rappelé les classiques en vieux français de mon enfance, j'ai malgré tout été immédiatement envoûtée par cette histoire pleine de sorcellerie, suspense et amour.
Comme je vous le disais plus tôt, la qualité d'écriture est de haut niveau, avec certains termes difficiles à appréhender, même pour quelqu'un à l'aise avec la langue française. Mais une fois qu'on se laisse porter sans plus se poser de questions, on oublie ce détail et au contraire, on baigne encore plus dans l'ambiance et l'époque de cette histoire ensorcelante.

Tout commence en 1814, lorsque la fille de la marquise de Varages, Anne-Hélène, se retrouve atteinte d'un mal mortel suite à la casse d'une statuette magique. L'intervention d'un groupe de sorcières l'empêche alors de mourir, mais cela ne sera pas sans séquelles, puisqu'elle sera à jamais liée à la mort... En effet, après s'être rétablie, elle ne retrouve ni son entrain, sa joie de vivre, ou même sa jolie peau de pêche. C'est lors d'un bal auxquelles elles sont conviées que la jeune fille rencontrera pour la première fois le baron Lazare d'Oppedette, maudit et fui comme la peste, qui se sentira attiré malgré lui par la jeune fille et n'aura de cesse de trouver un moyen de l'attirer à lui...

L'auteure maîtrise parfaitement son sujet en instillant tout du long un sentiment de malaise, tout comme une envie irrépressible de découvrir le dénouement de cette histoire, la personnalité de Lazare, et le secret qu'il tente si bien de cacher.
Sans compter le titre du roman qui me revenait sans cesse à l'esprit et qui pendant très longtemps n'a eu aucun rapport avec ma lecture. J'avoue que je me suis posé beaucoup de questions et que j'ai été ravie quand j'ai pu relier le tout.

Les personnages sont parfaitement exploités, sombres et abrupts pour certains, mais aussi énigmatiques et attirants d'un autre côté. Quant à la Provence, elle est si bien dépeinte qu'on a envie de découvrir les paysages qui nous ont été décrits.

Pour conclure, j'ai été envoûtée par cette lecture qui m'a totalement conquise et sortie de ce que je lis d'habitude, bravo à l'auteure !

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L'histoire se base sur un épisode au final peu connu de la mythologie grecque : l'enlèvement de Perséphone par Hadès. Mais il n'y a pas que ça, sinon ça serait trop facile. Ou pas hein, ce n'est pas vraiment le genre d'inspiration qu'on trouve dans tous les romans.
Mais je n'ai pas pu m'empêcher de repérer aussi une forte influence Austénienne dans la relation entre Anne-Hélène et Lazare. Cela ne m'étonnerait pas du tout qu'il y ait derrière cette relation une inspiration d'Elizabeth et Darcy dans Pride and Prejudice. Lisez-le et vous verrez !

Parce que rien n'est parfait, j'ai tout de même senti quelques longueurs dans ce texte concernant les relations des protagonistes. Rien de bien grave je vous rassure. Mais les changements incessants dans les relations et les va-et-vient (en tout bien tout honneur attention) entre affection et haine sont à la longue un peu lassants. Mais peut-être est-ce parce que je ne suis plus habituée à ce style...

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Anne-Hélène, fille de Marie-Constance de Varages, Marquise du bourg d'Allemagne en terre de Provence, joue avec deux de ses amies. La marquise a l'habitude du chahut des jeunes filles. Cependant, quand après la chute d'un objet, elle n'entend plus qu'un silence inquiétant, elle se décide à abandonner le paysan qui est venu la voir pour quérir ces conseils, et à se mettre à la recherche de sa progéniture. Elle retrouve Anne-Hélène en larmes et finit par comprendre que cette dernière a brisé ce qui ne devait en aucun cas l'être. La malédiction lié à l'objet ne met pas longtemps à faire effet. Ne pouvant se résoudre à perdre sa seule héritière, la marquise demande à Virginie l'une des amies d'Anne-Hélène d'aller quérir la Mariette la sorcière du village.

Celle qu'on surnomme « La Masco » réussit à contenir le mal qui s'est emparée de la jeune demoiselle. Mais ceci pour un prix cher à payer. L'avenir de la jeune fille sera incertain.

Quelques temps plus tard, la marquise et Anne-Hélène, accompagnées de ses amies Virginie et Joséphine en tant que dames de compagnie se rendent à une réception organisée par le Comte de Forcalquier de retour en ses terres depuis que Napoléon a été déporté sur l'île d'Elbe. Là-bas, Anne-Hélène rencontre le Comte, un homme abusant de son charme, et trouve aussi la soeur de Marie-Constance, la sévère Hilaria. Cette dernière n'apprécie pas beaucoup sa nièce, elle juge son éducation peu appropriée, trop sauvage. Élevée à la campagne, la demoiselle n'a pas vraiment, d'après sa tante, le comportement de son rang. Surtout qu'Hilaria semble avoir des vues sur le Comte. Chaque détail compte donc.

Depuis quelques temps, Anne-Hélène se sent observée et des étranges choses se passent. Elle ne semble pas seule quand elle se déplace, il semble émaner d'elle quelque chose d'étrange. Personne ou presque ne s'en rend compte. Presque car le Baron, Lazare, frère du comte, traître, déchu de son titre s'aperçoit lui du mystère entourant la jeune fille. Il se promet d'en percer les secrets…

Le Gardien de la Source est une histoire originale entre deux êtres que tout oppose. le Baron est une sorte de mauvais garçon, trafic, contrebande, il a mauvaise réputation. Mais est-ce justifié ? le lecteur découvre qu'il a lui aussi hérité d'une malédiction, liée à la Source. de plus, pour corser sa vie, il doit composer avec deux frères qui se jouent de lui. Pourquoi Lazare a-t-il cette mauvaise réputation ? Pourquoi a-t-il fait de la prison?
Quand à Anne-Hélène, elle passe d'une agnelle fraîche et fragile à une jeune femme plus posée et forte depuis sa rencontre avec la Masco. Cependant elle n'a pas gardé souvenir de ce qu'il s'est passé, ce jour-là. Progressivement, elle se rend pourtant compte, que quelque chose en elle a changé. Aurait-ce un rapport avec la magie ? Toujours est-il que la volonté de la jeune femme s'affirme.
La rencontre de ces deux êtres sera explosive. le Baron prend la jeune fille de haut, pour lui c'est juste une frêle demoiselle à l'aura étrange. Pour la fille de la Marquise, le Baron dégage une tristesse qui l'intrigue, car si éloignée de sa mauvaise réputation…

Le Gardien de la Source est une habile réécriture du mythe de Perséphone et Hadès, cela se perçoit vers la moitié du récit. Les sentiments, les états d'âme et les caractères des personnages sont merveilleusement bien décrits. La prose de l'auteure transpire d'une sensibilité particulière.
De plus, on se sent vraiment en Provence, à cette époque napoléonienne. Vanessa Terral nous plonge dans une atmosphère particulière entre ombre et lumière. Les descriptions des lieux, des événement sont très visuelles, très bien rendues. L'auteure prend le temps de poser le décor, de décrire ses personnages avant de lier le destin de ces deux êtres. Que leur arrivera-t-il ? Quelle décision vont-ils prendre ? le début peut sembler plus « lent » mais personnellement, j'adore quand un roman est travaillé et pas trop rapide au début, quand on plante le décor et qu'on apprend bien à connaître les personnages.

Les 2 malédictions donnent une dimension plus surnaturelle au récit. Une incursion fantastique est très habile, encrée dans le folklore de l'époque et des lieux magiques. L'écriture est précise, on sent un travail de recherche pour tant de précision. C'est fluide, prenant et la romance est originale. J'ai aimé l'incursion de la magie, des malédictions, de la nature. J'ai beaucoup aimé les personnages surtout le Baron et son dilemme face à Anne-Hélène. Et pourtant, vu le caractère de l'homme, c'était mal parti ! J'ai aussi aimé l'évolution de la jeune demoiselle. le roman joue sur les opposés, ombre / lumière, amour / haine, … et ça se passe aussi dans le caractère des personnages qui changent ou se révèlent le long du récit.

C'était une excellente lecture, même si j'aime surtout les thèmes de légendes et païens, je ne suis jamais déçue avec la plume de Vanessa❤ J'ai hâte de relire un de ces textes.
Un tout minuscule bémol, deux / trois coquilles dans les prénoms des personnages, surtout la marquise qui devient de temps en temps Marie-Hélène au lieu de Marie-Constance. Ah, oui, et une couverture magnifique que j'aime vraiment beaucoup
Un livre à découvrir
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Vanessa Terral a un style d'écriture bien à elle : les textes que j'ai pu lire d'elle pour l'instant sont très travaillés, le langage est recherché (en fonction de l'époque où l'action se passe, la classe sociale des personnages, un point de l'Histoire, …) l'écriture est très poétique avec de nombreuses métaphores. Elle nous emmène avec facilité dans cette redécouverte du mythe de Perséphone et Hadès. le choix de le transposer au 19è siècle est judicieux : cette période post Napoléonienne sert bien l'histoire : cette période d'entre deux, où Napoléon a été banni et reviens, et où la noblesse n'a plus vraiment sa place.

Les personnages sont très bien travaillés, complexes, ayant un côté sombre, ils ont chacun leur propre force et faiblesse. Je n'en n'ai pas aimé un plus que l'autre. Ils semblent tellement vrais dans leur réaction, dans leur caractère…. On n'aime pas tout chez une personne que l'on côtoie, là c'est pareil. Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d'Allemagne, est adorable. Une vraie mère poule. Elle surprotège sa fille, mais qui peut la blâmer : elle a perdu son mari, gère seule son domaine (ce qui à l'époque, était loin d'être évident pour une femme seule), et ce avec ses valeurs (respect, charité) qu'elle tente de transmettre à sa descendante. Alors quand cette dernière, suite à un accident, frôle la mort, elle n'a d'autre recours que de faire appel à la Masco. Mais a qu'elle prix, car l'Equilibre se doit d'être respecté. Anne-Hélène de Varages (Perséphone) est une jeune fille qui se révèle avoir un certain caractère (elle a été élevée avec une certaine indépendance). Elle se montre courageuse dans certaine situation où plus d'une se serait évanouit, mais tout en frôlant l'inconscience une fois sur deux. Elle est ambigüe, et semble cacher quelque chose. En tout cas, depuis cette fameuse nuit, elle n'est plus tout à fait la même. Lazare, le baron déchu, à tout pour qu'on le fuit : trafiquant, contrebandier, maître-chanteur… bref, il n'est pas très fréquentable. Et pourtant, je l'ai aimé comme personnage… surtout quand on apprend à le connaitre. Anne-Hélène et Lazare ont chacun un destin à accomplir, un fardeau à porter… qu'en sera-t-il ?

L'intrigue n'a pas en soi de grande surprise. Nous connaissons tous le mythe de Perséphone et Hadès, au moins dans les grandes lignes. J'ai beaucoup aimé la relation qui se tissait entre les deux principaux protagonistes. Les autres personnages sont aussi travaillés. Ils apportent à l'histoire, et permettent de lui donner encore plus de consistance.

Vous l'aurez compris, cette lecture fut un délice. Une très belle découverte.
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J'avais beaucoup aimé le roman L'Aube de la Guerrière de Vanessa Terral. J'ai donc profité d'une Masse Critique Babelio pour demander à recevoir le Gardien de la Source. Merci au site de m'avoir sélectionnée !

Anne-Hélène, l'héritière du domaine de Varages, a échappé de peu à la mort suite à une malédiction. Les efforts déployés pour la sauver ont malgré tout laissé des séquelles qui changent la jeune femme. Sa rencontre avec le baron d'Oppedette, homme connu pour ses trafics et manigances en tout genre, continue de la perturber. Et lui non plus n'est pas tout à fait étranger à une forme de puissance ancestrale qui survit encore en ce début de XIXème siècle, alors que la noblesse revient dansante après la chute de l'Empire.

Quelle excellente surprise ! Je savais à peine de quoi parlait le roman en le demandant. Et avoir passé un si bon moment de lecture me conforte dans ma façon de choisir mes lectures. Je crois bien avoir tout aimé dans ce livre.

Le contexte historique, d'abord. de nombreux romans sont situés au XIXème mais explorent rarement la période bien étrange vécue en France à partir de 1814. Napoléon est exilé, les familles nobles de l'Ancien Régime reviennent danser ce qu'il reste du Pays après 25 ans de Révolution et d'Empire. le Gardien de la Source n'entre pas dans les détails mais le contexte est bien situé et exploité de manière intéressante. La géographie m'a plus aussi, ce qui n'était vraiment pas gagné avec moi, car le sud de la France n'est pas un endroit qui m'attire beaucoup. L'action se déroule en Provence, région que Vanessa Terral réussit à faire vivre dans ses pages. Elle m'a même donné envie d'y faire un tour, tiens !

L'intrigue prend son temps : on n'est pas dans une histoire qui se déroule à cent à l'heure mais l'évolution de l'état d'Anne-Hélène et de la relation entre les deux protagonistes est bien développée, ce qui la rend crédible et prenante, on a envie de savoir comment cela va se passer entre eux ensuite. Il y a également des intrigues secondaires plaisantes à suivre, on ne s'ennuie pas, et le tout est saupoudré d'un savant mélange de mystique pour lequel je ne m'essaierai pas à deviner les différentes influences de l'autrice car je ne m'y connais pas assez. La quatrième de couverture précise qu'il s'agit d'une transposition du mythe d'Hadès et Perséphone. Je ne connaissais pas cette histoire en détail, je suis donc allée voir de quoi il retournait après ma lecture et je dois dire que c'est une réécriture très fine et très intelligente !

Mais je crois que ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'écriture que j'ai trouvée vraiment magnifique. Les descriptions sont sublimes, les dialogues sont vifs et le langage est fleuri juste ce qu'il faut, dans le sens des politesses comme des tournures plus familières selon le contexte. le style est l'élément qui a permis de véritablement me transporter dans cette époque et dans cette histoire.

Je suis ravie d'avoir lu ce roman qui est une belle réussite tant du point de vue fantastique que de la romance et du style. À lire !
Lien : https://withoutmuchinterest...
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Youhou, un deuxième service presse d'affilé sur le blog, à croire que je ne lis que ça (mais non, mais non, je dramatise un chouya, étant donné que je suis tenue de rendre les chroniques dans des temps imposés. Elles sont donc postées plus rapidement sur le blog. Surtout que je terminer à peine ma session d'examens, il m'en reste un mercredi, donc voilà, voilà). J'enchaîne avec la chronique, remerciant au passage l'opération Masse Critiques de Babelio, ainsi que les éditions Pygmalion.

Donc, la chronique, la voilà avec beaucoup d'élan !
Sur la quatrième de couverture, on peut lire ce commentaire « une revisite du mythe de Perséphone et d'Hadès », en adoration devant la mythologie grecque et ayant lu assez récemment ce mythe, j'étais curieuse quant à la façon dont l'auteur, Vanessa Terral avait choisi de s'y prendre, et j'en suis plutôt bluffée.

Après avoir échappée à une issue funeste suite à une malédiction, la jeune Anne-Hélène de Varages est toujours sous le coup de celle-ci, profite de sa première apparition dans « le monde ». Lors de cette soirée, elle éveille la curiosité du mystérieux Lazare, un homme avec un nombre de fêlures et de responsabilités impressionnantes.
Une étrange histoire va éclore entre ces deux personnages aux caractères diamétralement opposés. Une histoire que je vous conseille vivement !

Fascinante et hésitante, telle a été ma lecture. J'étais très intriguée quant au déroulement de l'histoire.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit, les faits se déroulant à toute vitesse, j'avoue avoir été un peu larguée entre toutes les descriptions (sur ce point, c'est indéniable que l'auteur s'est fait plaisir et c'est tant mieux, mais j'y reviendrai plus tard), et tous les éléments fantastiques qui nous sautent au visage, c'est déstabilisant.
Mais une fois que l'on est entré dans le récit, on n'en sort plus et c'est un pur plaisir. Les descriptions ont cette délicate odeur du Sud qui m'a fait voyager tout au long de ma lecture.
Bien qu'à quelques moments, j'avoue en avoir sauté quelques-unes pour arriver aux moments croustillants.

Pour ce qui est de la construction des personnages, et bien, s'ils sont inspirés de personnages mythiques, certes. Mais ils ont également leur propre existence, leurs propres caractéristiques. Ils sont profonds et recherchés, pas toujours compréhensibles (oui, je me suis écriée quelques fois « POURQUOI ?!» sur certaines actions…que je ne vous révélerai pas !)
Donc, réécriture qui, pour ma part est entièrement réussie, car immersive.

Et pour terminer cette chronique, le petit mot sur la première de couverture : je la trouve superbe et bien en relation avec le récit. L'illustration est poétique, et met en scène une jeune femme (Anne-Hélène plus que probablement) dans une robe style empire que je trouve magnifique, sans parler de la couronne de fleur et du corbeau qui ajoute une légère touche glauque qui colle à la perfection avec l'ambiance du récit.

En bref, La gardien de la Source est un bon bouquin, que j'aurai adoré déguster dans un salon de thé avec des petits biscuits (et connaissant un minimum les habitudes de l'auteur, c'est en partie ainsi qu'il a été écrit). Malheureusement, étant donné que ce fut ma lecture d'examen, je n'en ai pas eu l'occasion, peut-être pour une relecture ?
Enfin, je crois que tout est dit, c'est une petite pépite qui mérite d'être lue et reconnue.

Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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Curieuse que j'étais de découvrir ce que cette magnifique couverture pouvait cacher comme histoire, la masse critique de Babélio m'a permis de répondre à cette question. Et ce fut une bien belle découverte. Je suis entrée dans un monde où la magie fait force, et où les personnages sont plus qu'ambivalents.

En effet, la couverture montre bien qu'il y aura une dualité entre l'ombre et la lumière, entre le mal et le bien. Magnifique couverture soi-dit en passant. C'est ce côté mystique, mystérieux qui m'a tenté dès le début. Je me suis nourri de cette histoire pendant une bonne semaine, ne voulant pas quitter cet univers particulier, ces paysages sauvages, ce côté historique fantastique, ces personnages ambigus.

Nous suivons en 1814, l'histoire de Marie-Constance, Marquise au temps de Napoléon, du moins de sa chute. Suite à un petit accident, sa fille, Anne-Hélène, se retrouve au bord de la mort. Sa mère se voit contrainte de faire appel à une grande sorcière. le sort d'Anne-Helène est scellé ; Certes elle survivra et vivra sa vie, mais au prix de plusieurs choses.
Commence alors les aventures d'Anne-Hélène, qui, lors d'un bal, va rencontrer Lazare, baron déchu pour cause de trahison, qui cache un secret bien obscur....

L'histoire est fournie en détail, que ce soit du point de vue historique (fictif évidemment), mais aussi du point de vue des personnages.
En effet, chacun des personnages rencontré à son côté blanc dévoilé, et son côté sombre si bien que nous sommes obligés de nous attacher à ces personnages qui sont très ressemblant à nous, il n'y a aucune personne foncièrement méchante, ni aucune personne foncièrement gentille et bonne.
Anne-Hélène m'agaçait souvent au milieu de l'histoire, autant au début elle était courageuse, un caractère bien trempé, et à la fin elle s'est de nouveau mis en avant de cette manière, autant au milieu on l'a perdu... les sentiments qui naissent l'ont ramolli et m'ont un peudérangé. Heureusement cet aspect de sa personnalité n'a pas duré longtemps.
Sa mère est adorable, une vraie mère poule qui défend son enfant, surtout après ce qu'il lui est arrivé. Elle n'a plus de mari et gère son domaine elle-même grâce à son amour et sa simplicité.
Le baron déchu, Lazare, est la plus ambiguë des personnages dans une grosse partie du roman. Néanmoins sont cotés sombres à disparu d'un coup vers la fin, ce qui est dommage car j'adore lesbader boys au coeur d'acier... le mythe fut vite cassé, mais bon, ça reste un bon personnage.
Il y a toute une mélopée de personnage que je vous laisse le soin de découvrir si cela vous dit.

L'intrigue suit son cours et nous la suivont aisément grâce à l'écriture fournie, certes, mais fluide et simple de l'auteure. Autant l'écriture est banale, autant l'histoire la rend magnifique. Les personnages se dévoilent, les intrigues se nouent, les alliances apparaissent... j'ai beaucoup aimé.

C'est un roman que je conseillerais vivement. de plus, pour le premier livré que je lis de l'édition Pigmalion, je peux dire que ce sont des livres de qualité, que ce soit pour la qualité du papier, et la qualité de la couverture. J'ai hâte de découvrir l'auteure avec d'autres de ses livres.
Lien : http://magie-litteraire.skyr..
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Lorsque j'ai commencé ma lecture de ce livre, je n'avais qu'une vague idée de l'histoire qu'il contiendrait. La quatrième de couverture se montrait bien mystérieuse et ce qui m'a poussée à me lancer dans la lecture fut à la fois ma connaissance de la plume de l'auteur – que j'apprécie – et cette mention discrète qui indiquait que l'ouvrage revisitait le mythe d'Hadès et de Perséphone. Mais si, au final, le mythe en question n'apparaît réellement qu'au deux tiers du livre, je ne m'en plaindrai pas puisque c'est grâce à cette mention que je me suis laissée tenter et que je me suis laissée emporter par l'histoire :)

Le Gardien de la Source est un roman qui se situe à la croisée de trois genres : le fantastique, le roman historique et la romance. C'est ce dernier qui prédomine : malgré une entrée en matière sous le signe du fantastique, le corps du récit suit Anne-Hélène et Lazare dans leurs évolutions respectives comme dans la naissance puis le développement de leurs sentiments. Comme dans toute bonne romance qui se respecte, les deux tourtereaux ne connaîtront pas de répit avant la fin et ne s'aimeront pas forcément au premier regard ! ^^ Mais leur psychologie est très travaillée, l'un comme l'autre ne sont pas des personnages creux, sans âme. Par ailleurs, ils possèdent fougue et sombres secrets, tumultes de l'âme et caractère bien trempé, autant dire qu'avec eux, on ne se situe pas dans une romance plan-plan ! ^^ »

Le fait que le roman se déroule dans le milieu de la noblesse d'après la Révolution (plus exactement durant les Cents-Jours) offre d'ailleurs un singulier contraste avec les tourments intérieurs qui agitent les deux personnages principaux : étiquette dans les attitudes lors des parutions en société, dialogues empruntés comme le voulait l'usage, tout cela donne un côté précieux à l'histoire – pour ma part, cela m'a rappelé les contes fantastiquesDe Maupassant et Théophile Gautier.

Le fantastique, puisqu'on en parle, est donc présent par petites touches. Il devient un peu plus prégnant vers la fin mais cette touche discrète comme l'exploration des sombres replis de l'âme de nos deux héros vont de pair. Qu'il soit si discret ne m'a pas gênée, comme je le disais plus haut, à mes yeux, cela restait dans les traces des auteurs fantastiques du XIXe siècle.

C'est là que j'en profite pour évoquer le côté historique. [Lire la suite de la critique sur le blog]
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