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Rien à chercher dans cette poésie. Si tu cherches c'est que t'as rien compris. Faut arrêter de penser toujours à sa gueule. Artaud ne pensait pas à toi en écrivant ça, il ne pensait pas à lui non plus, il pensait à l'entité globale et c'est autrement plus fin et gerbant.


Artaud, voilà le mec qui est arrivé au plus haut point, dirait-on. Seulement qu'arrivé là, plus rien. Plus de culture, plus de réputation, plus d'émotion, plus d'empathie, mais l'outrecuidance, la liesse, l'injure, le plaisir, le profane et le sacré.


C'était trop pour lui, Antonin a crevé cinq mois plus tard. Paix à son âme.
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Pour en finir avec le jugement de dieu est la transcription sur papier d'une création radiophonique du poète français Antonin Artaud. Enregistrés en 1947 dans les studios de la radio française, les textes étaient lus par Maria Casarès, Roger Blin, Paule Thévenin et Artaud lui-même qui se chargea également de l'enregistrement des cris, des battements de tambours et de xylophone accompagnant le texte.

Il s'agit d'un essai sur l'homme, l'humain, ses aspirations, ses besoins, ses embûches. C'est notamment dans cette création qu'est introduite l'expression "corps sans organe" qui sera utilisée et popularisée plus tard par les philosophes G. Deleuze et F. Guattari. "L'homme est malade parce qu'il est mal construit. Il faut se décider à le mettre à nu pour lui gratter cet animalcule qui le démange mortellement, dieu, et avec dieu ses organes. Car liez-moi si vous voulez, mais il n'y a rien de plus inutile qu'un organe."

Ce texte est à la frontière entre la poésie, la prose et la musique, ou le théâtre. Pour cette raison, je conseillerai d'avantage d'écouter cette oeuvre.

Cependant, la mise en page qui cherche à retranscrire le plus sincèrement possible la lecture, tient du génie. Regarder une page de ce livre, sans la lire, est très agréable. On sort de la poésie classique où tout les vers se terminent au même endroit, ou tout est très droit. Ici, tout part dans tous les sens. Mais ce n'est qu'à travers ce "grand n'importe quoi" que l'on peut réellement comprendre le texte.

Quand au contenu, Antonin Artaud n'y va pas de main morte, et ça fait du bien. le langage est sincère et cru, cru mais vrai. "Là où ça sent la merde ça sent l'être."
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Antonin Artaud tenait pour primordial le principe d'incarnation de la poésie. Mais cette incarnation nécessitait également pour présenter un quelconque intérêt une relation à l'espace, au théâtre, à l'autre, au cosmos et non pas à soi-même. La poésie devait donc être politique, pousser à la communion des individus et à l'oubli de soi par des chants rythmiques et incantatoires. C'est dans ce sens qu'il composa Pour en finir avec le jugement de dieu pour la Radiodiffusion française en 1948, année de sa mort.
Toute l'élaboration de ce projet est présenté dans cette édition par de nombreuses notes, des lettres de l'auteur, des écrits préparatoires mais également par une belle préface d'Evelyne Grossman, permettant au lecteur de mieux comprendre d'une part la poésie vibrante et vivante d'Artaud et d'autre part le formidable malaise que suscita son oeuvre dans le petit monde respectable des notabilités parisiennes.
Peut-être aurait-il été judicieux de joindre au recueil un document audio de l'émission pour apprécier du mieux possible le génie rédempteur d'Antonin Artaud.
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bien évidemment Artaud dans sa splendeur
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Ce texte était à l'origine une émission radiophonique qui provoqua un petit scandale en son temps. Il y a chez Artaud à la fois du génie et de la folie, la preuve en est ce livre qui peut dérouter aux premiers abords.
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