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Critique de Mimimelie


J'hésitais à lire cet essai sur Van Gogh, n'étant pas très attirée par la personnalité exaltée de Antonin Artaud … Certes, comme je m'y attendais le style est conforme à l'homme, les formes sont disloquées à souhait pour bousculer le ronron de nos certitudes, mais le fond n'est pas inintéressant.

Pour Artaud, Van Gogh n'est pas fou, là il ne nous livre pas un scoop. Pour lui, c'est bien plutôt la société qui est malade et rejette toutes vérités qu'elle ne veut pas entendre, à savoir toutes celles susceptibles d'ébranler ou de remettre en cause l'orthodoxie ou de révéler ses tares. Schématiquement van Gogh ne se serait pas suicidé, c'est la société qui l'a suicidé (c'est clair dans le titre n'est-ce-pas).

Certes, Artaud rend ici un magnifique hommage à Van Gogh et à sa peinture mais son essai n'a rien de savant et on n'apprend strictement rien de nouveau ni sur l'homme, ni sur sa peinture. du reste son propos n'est pas de réhabilité l'art du peintre mais bien son état mental.
Finalement il semble que cet essai lui ait plutôt servi de prétexte pour régler ses comptes avec la psychiatrie, à raison peut-être plus qu'à tort, mais bon.

"Ce n'est pas un certain conformisme des moeurs que la peinture de van Gogh attaque, mais celui des institutions. Et même la nature extérieure avec ses climats, ses marées et ses tempêtes d'équinoxe ne peut plus, après le passage de van Gogh sur terre garder la même gravitation."
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