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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hiroyuki Asada est un mangaka discret, pour ne pas dire effacé, qui a commencé sa carrière en 1986. On ne peut pas dire qu’il fasse preuve d’une personnalité très affirmée en se lançant dans un manga de basket juste après le succès de "Slam Dunk" puis un manga steampunk/arcanepunk juste après le succès de "Fullmetal Alchemist"… Pourtant il ne manque ni de talent, ni de bonne volonté, ni de bonne humeur en ce qui concerne ses œuvres !

Le wordbuilding est simple mais plaisant : l’amberground est un plongé dans le noir, éclairée par la lumière des étoiles et du faible soleil artificiel qui surplombe la capitale. Il s’agit d’un monde entièrement construit autour des différentes classes sociales :
- à Akatsuki, les classes aisées profitent d'une lumière continuelle
- à Yûsari, les classes moyennes travaillent dans un crépuscule perpétuel
- à Yodaka, les classes miséreuses triment dans une pénombre éternelle
Chaque zone est isolée des autres et on ne peut passer de l’une à l’autre qu’en utilisant des ponts étroitement surveillés…
Le magicbuilding est simple mais plaisant : l’ambre spirituelle permet de transformer les sentiments en énergie. En incrustant un morceau d’ambre spirituel dans une arme à feu, on peut matérialiser des balles-cœur à partir de ses souvenirs… Mais gare à la surcharge qui occasionne des pertes de mémoire plus ou moins importantes !
Ce qui maintient la cohésion de cette société profondément inégalitaire, ce sont les letter bees, des héros postiers qui livrent le courrier des habitants des différentes communautés, d’autant plus isolées les unes des autres que rôdent les insectarmures, de mystérieuses créatures qui se nourrissent de psyché, laissant leurs victimes dans un état végétatif (remember les forgisés de l’Assassin royal de Robin Hobb).
L’objectif du jeune héros Lag Seeing est de devenir comme son modèle Gauche Suede le meilleur des letter bees. Et cela aurait pu être pirate / ninja / shinigami / magicien, ou boxeur, basketteur, footballeur… s’il ne souhaitait obtenir le laissez-passer pour la capitale qui lui permettrait de continuer la recherche de sa mère enlevée par des inconnus… On est dans le héros porteur de valeurs auxquelles tout le monde peut adhérer, et qui peut constituer un modèle dans lequel tout le monde peut se projeter…

La Poste a toujours été une institution au Japon et mine de rien ce manga lui rend un bel hommage. D’ailleurs c’est assez symptomatique que l’auteur base tout l’univers de son manga sur les courriers papiers à une époque des emails transitant par le World Wide Web. Mais est-ce un hasard si cette série démarre un an avant sa privatisation pour raison idéologique ? Est-ce un hasard si le manga adopte dès son démarrage la thèse de la lutte des classes ? De non-dits en mensonges est-ce un hasard si on sent très vite que le gouvernement invisible trame quelque chose de louche ? Absolument pas, donc on se retrouve avec l’un des prémices de la déferlante de titres anti-système qui va déferler après la crise de 2007-2008 !

On est entre le Planet Opera et le steampunk, avec un univers industriel qui sent fortement la lutte des classes. Oui, il y a un magicbuilding mais il s’appuie essentiellement sur les armes à feu. On peut discuter de l’appartenance de la série au genre fantasy, mais de là à le qualifier de shonen héroïc fantasy comme le fait l’éditeur Kana en 4e de couverture il y a un fossé que je ne franchirais pas : on ne peut pas mettre "Letter Bee" à côté de R.E. Howard et J.R.R. Tolkien sans se poser quelques questions ! ^^ (Encore que, à côté de Robin Hobb ça ne ferait pas vraiment tache… ^^)



Ce tome 1 est sans surprise un pur tome d’introduction…
Dans la 1ère partie, le légendaire letter bee Gauche Suede et son fidèle dingo Roda sont envoyés convier un colis du désert de Cosa Bell au port de Campbell Litus. Le colis en question s’avère être un enfant qu’il prend sous son aile le temps de rejoindre leur destination commune. Toutes les explications que donne Gauche Suede au jeune et sensible à Lag Seeing sont en fait destinées aux lecteurs pour qu’ils puissent découvrir en même temps que lui les tenants et les aboutissants de ce nouvel univers. On ne peut pas dire que le mangaka nous prenne pour des jambons, car dès ce tome 1 il nous dévoile le secret de son héros : le morceau d’ambre rouge qui remplace son œil gauche lui permet de tirer des balles-cœur sans l’intermédiaire d’une arme et lui octroie de puissants pouvoirs psychokinésiques (il peut lire les souvenirs des gens à partir des objets qui leur sont chers…)

Dans la 2e partie du tome, nous retrouvons Lag Seeing 5 ans plus tard en route pour passer l’examen de letter bee. Il s’arrête en chemin pour livrer un colis qui s’avère être une petite enfant, et il voit en elle celui qu’il a été et qui aurait dû mourir sans l’intervention de Gauche Suede. Sauf que la destination du colis est un cirque à freaks car la petite Niche s’avère être une enfant maka aux mains poilues et griffues, et aux cheveux transmutables en lames tranchantes… Mais Niche fugue à la première occasion pour retrouver celui pour qui elle a le béguin et devenir son dingo, c’est-à-dire sa partenaire.


Mieux que bien dessiné, les graphismes sont très soignés (et les illustrations de couvertures sont vraiment très belles). C’est bien écrit et bien construit : je suis épaté par la densité narrative qui raconte beaucoup de choses tout en posant merveilleusement son ambiance. Malgré tout j’ai eu un peu de mal à accrocher avec un style un peu shojo dans son sentimentalisme exacerbé : personnages stylés voire kawaï, des étoiles sur tout les arrière-plans qui débordent volontiers des cases (on me souffle dans l’oreille que l’auteur se serait inspiré de "Nuit étoilée" de Vincent Van Gogh : j’ai hâte voire cela en anime !), l’accent constamment mis sur les ressentis d’à peu près tout le monde, les effets secondaires de la magie qui remplacent les grands dialogues à cœur ouverts coutumiers du genre, et cerise sur le gâteau ce héros gentil tout plein qui pleure à chaudes larmes à tous les chapitres (un vrai Candy au masculin !). Par contre on reste dans le shonen avec les gags culotte et poitrine, fort heureusement très peu prégnants contrairement à d’autres titres bien connus. L’auteur déclare s’être posé en rupture de la hype dark démarrée, entre autres, par son compère Takeshi Obata du collectif Mizugame 3... Je suis vraiment curieux de lire la suite car il suffirait d’un rien pour que cela monte en puissance !
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Une série dont je n'ai entendu que du bien, et qu'il me tardait de commencer ! C'est chose faite avec ce premier tome qui pose simplement et efficacement le décor. Nous sommes donc dans un pays qui s'appelle Amberground, un pays entièrement entouré par la mer :
Akatsuki, la capitale, est éclairée par un soleil artificiel. C'est une cité réservée à la haute classe et aux privilégiés.
La deuxième région est Yûsari, où vivent les classes moyennes.
Enfin, la troisième région, Yodaka, abrite les classes sociales défavorisées qui vivent dans une grande pauvreté.
Les trois régions sont séparées par des fleuves qui se jettent dans la mer.
Seuls les détenteurs d'un laissez-passer délivré par le gouvernement sont autorisés à traverser les ponts qui enjambent ces fleuves.
Un univers étrange, certes, mais l'auteur ne submerge pas le lecteur avec des termes compliqués dès le début, il lui laisse le temps d'assimiler les informations et de s'habituer aux ambiances. Ainsi, il y a des monstres dans ce pays, les insectarmures, qu'il est très difficile de tuer. On apprend aussi que l'énergie de base d'Amberground est l'ambre spirituel, qui est essentiel à la vie sur la planète. A part ça, le reste de l'histoire est plutôt normal, et on le sent, le contenu sera sûrement un peu plus politique par la suite, puisque l'enjeu de Gauche est de faire sortir sa petite soeur de Yodaka, et celui de Lag est de retrouver sa mère, enlevée de façon mystérieuse... Un univers onirique, mais qui reste semblable au nôtre de par le cloisonnement des classes sociales, et qui laisse présager que cette situation d'injustice ne va pas durer... Bref, les bases sont déjà bien posées, et j'ai très envie de lire la suite ! Les dessins sont élégants, et même si on sent une atmosphère tragique imprégner le récit, l'humour est également présent. A suivre !
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Un premier volume qui pose bien le décor, avec assez d'ingrédients pour nous tenir en haleine.
Il y a quelques éléments bien trouvés qui créer une certaine atmosphère, et les personnages sont assez attachants.
Toutefois il y a pour le moment quelque point faible : Lag est très jeune, et le manga s'en ressent par quelques passages un peu puéril et les flash-back nombreux son un peu troublant, surtout pour les personnes dont la BD n'est pas la forme privilégiée de lecture.
Toutefois pour le moment j'ai envie d'en lire plus.
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Un jolie manga qui tranche par sa narration plutôt poétique alors que les héros évoluent dans un monde fantastique au final assez sombre.
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Manga sympa!
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