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Critique de Eric76


Ebouriffant. Laissez Isaac Asimov vous embarquer dans une aventure intergalactique de près de mille ans.
L'Empire qui règne sans partage sur plusieurs galaxies n'a jamais été aussi puissant et rayonnant. Pourtant, un mathématicien du nom de Harry Seldon prévoit son effondrement inéluctable dans un demi-millénaire grâce à une science de son invention : la psychohistoire (« Branche des mathématiques qui traite des réactions des ensembles humains en face de phénomènes sociaux et économiques constants. »)
Il ne s'agit pas là de vagues intuitions, mais de vérités mathématiques et elles font tache au milieu de la magnificence de l'Empire. Déjà, certains signes ne trompent pas : un centre trop dépendant de sa périphérie, les intrigues de cour, le culte du passé et des connaissances vitales qui se perdent irrémédiablement…
Harry Seldon, personnage falot et plutôt pédant, en rajoute même une couche en affirmant que la période de barbarie qui suivra la chute de l'Empire pourrait être ramenée à mille ridicules petites années si on appliquait les règles de la psychohistoire…
Faut-il préciser qu'il avait tout bon ? L'Empire finit par disparaître de la périphérie de son territoire à la grandeur incommensurable, ou plutôt s'évanouit comme un homme qui s'enfonce dans la brume. Au bout de quelques générations, il n'est plus qu'un vague souvenir et ses hauts faits sont transformés en légendes…
La période de reconstruction peut ainsi commencer à partir de Fondation, minuscule planète, bout de roche sans aucune ressource, ni importance stratégique. Guidée par la psychohistoire au fil des siècles, elle sera menée par des hommes hardis et intrépides.
Et quels hommes ! Salvor Hardin, Limmar Ponyets, Hober Mallow… Ils enjambent les décennies et les crises comme ces coureurs de relais qui se transmettent le témoin. Roublards, téméraires, résolus, froids calculateurs, cyniques, ils parviennent à soumettre des planètes entières gouvernées par des roitelets belliqueux, mais ô combien dangereux et surarmés…
La Fondation devient ainsi de plus en plus puissante. À mesure qu'elle étend son influence et repousse la barbarie, elle prend vaguement conscience que loin, très loin dans la galaxie, l'Empire n'est pas mort. Il est blessé, il est diminué, mais il est toujours là, redoutable et plein d'arrogance…
Livre dévoré en quelques heures. À bientôt pour le tome deux.

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