Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser.
La violence est le dernier refuge de l'incompétence.
Un cheval, qui avait pour ennemi un loup aussi puissant que dangereux, vivait constamment dans la hantise de périr sous les crocs du féroce animal. Poussé par le désespoir, l’idée lui vint de s’attirer les faveurs d’un puissant allié. Il alla donc trouver un homme et lui proposa de faire un pacte avec lui, arguant que le loup était également l’ennemi de l’homme. L’homme accepta aussitôt et proposa de tuer le loup sans tarder, à la condition que le cheval mît sa vélocité, qui était considérable, au service de son nouvel allié. Le cheval y consentit volontiers et permit à l’homme de lui passer une bride au cou et de mettre une selle sur son dos. L’homme enfourcha le cheval, partit aussitôt en chasse, retrouva le loup et le tua.
Le cheval, tout à la joie d’être débarrassé de son ennemi, remercia l’homme en ces termes : « Maintenant que notre ennemi commun est mort, retire cette bride de sur mon cou, ôte cette selle de mon dos, et rends-moi ma liberté. »
Ce à quoi l’homme répondit en éclatant de rire : « N’y compte pas ! » Et il l’éperonna derechef.
Que tes principes ne t’empêchent jamais de faire ce qui est juste.
On gagne toujours à jouer cartes sur table, surtout lorsqu’on a la réputation de cacher son jeu.
Limmar Ponyets avait tout le corps enduit de savon quand retentit la sonnerie de l'appareil - ce qui prouve que, même en un endroit perdu comme l'espace de la Périphérie galactique, il suffisait d'entrer dans son bain pour être dérangé.
- J’ai de l’argent.
- Ça peut aider. Mais les préjugés ont la vie dure… sale Smyrnien.
- J’ai beaucoup d’argent.
- Bon, je vais voir ce que je peux faire.
Limmar Ponyets achevait de se savonner de la tête aux pieds lorsque son récepteur prit l'appel — ce qui lui prouva une fois de plus qu'il y avait du vrai dans le vieil adage qui veut que les télémessages arrivent toujours lorsqu'on se trouve sous sa douche, fût-on perdu au fin fond d'une région hostile et sauvage comme peut l'être la Périphérie galactique.
Pas un seul des millions de milliards d'individus qui peuplent aujourd'hui les systèmes de notre Galaxie ne sera encore vivant dans cent ans. Dans ces conditions, pourquoi nous préoccuper de ce qui se passera dans trois siècles d'ici ?
— Dans cinq ans, je ne serai plus de ce monde, répondit Seldon, et pourtant ce problème me hante. Appelez cela de l'idéalisme, si vous voulez. Pensez, si vous préférez, que je m'identifie à ce concept mystique que l'on désigne globalement sous le nom d'“humanité.
Le développement régulier et ininterrompu de la planète avait fini par aboutir au stade ultime de l'urbanisation : une seule et unique cité recouvrant les quelque deux cents millions de kilomètres carrés de la surface de Trantor. La population, à son maximum, y dépassa largement les quarante milliards d'individus, lesquels se consacraient presque tous à l'administration de l'Empire, et encore suffisaient-ils à peine à accomplir une tâche aussi complexe. (...) Chaque jour, des dizaines de milliers de vaisseaux apportaient la production de vingt planètes agricoles pour garnir les tables de Trantor…