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sur 5325 notes
Ebouriffant. Laissez Isaac Asimov vous embarquer dans une aventure intergalactique de près de mille ans.
L'Empire qui règne sans partage sur plusieurs galaxies n'a jamais été aussi puissant et rayonnant. Pourtant, un mathématicien du nom de Harry Seldon prévoit son effondrement inéluctable dans un demi-millénaire grâce à une science de son invention : la psychohistoire (« Branche des mathématiques qui traite des réactions des ensembles humains en face de phénomènes sociaux et économiques constants. »)
Il ne s'agit pas là de vagues intuitions, mais de vérités mathématiques et elles font tache au milieu de la magnificence de l'Empire. Déjà, certains signes ne trompent pas : un centre trop dépendant de sa périphérie, les intrigues de cour, le culte du passé et des connaissances vitales qui se perdent irrémédiablement…
Harry Seldon, personnage falot et plutôt pédant, en rajoute même une couche en affirmant que la période de barbarie qui suivra la chute de l'Empire pourrait être ramenée à mille ridicules petites années si on appliquait les règles de la psychohistoire…
Faut-il préciser qu'il avait tout bon ? L'Empire finit par disparaître de la périphérie de son territoire à la grandeur incommensurable, ou plutôt s'évanouit comme un homme qui s'enfonce dans la brume. Au bout de quelques générations, il n'est plus qu'un vague souvenir et ses hauts faits sont transformés en légendes…
La période de reconstruction peut ainsi commencer à partir de Fondation, minuscule planète, bout de roche sans aucune ressource, ni importance stratégique. Guidée par la psychohistoire au fil des siècles, elle sera menée par des hommes hardis et intrépides.
Et quels hommes ! Salvor Hardin, Limmar Ponyets, Hober Mallow… Ils enjambent les décennies et les crises comme ces coureurs de relais qui se transmettent le témoin. Roublards, téméraires, résolus, froids calculateurs, cyniques, ils parviennent à soumettre des planètes entières gouvernées par des roitelets belliqueux, mais ô combien dangereux et surarmés…
La Fondation devient ainsi de plus en plus puissante. À mesure qu'elle étend son influence et repousse la barbarie, elle prend vaguement conscience que loin, très loin dans la galaxie, l'Empire n'est pas mort. Il est blessé, il est diminué, mais il est toujours là, redoutable et plein d'arrogance…
Livre dévoré en quelques heures. À bientôt pour le tome deux.

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Le cycle "Fondation" d'Asimov est à la science fiction ce que le "Seigneur des anneaux" est à la littérature fantasy, ou encore "James Bond" au roman d'espionnage.
Je cite la quatrième de couverture : "Récompensé par le prix Hugo de la -meilleure série de science-fiction de tous les temps-, le cycle de Fondation est l'oeuvre socle de la SF moderne, celle que tous les amateurs ont lue ou liront un jour."
L'histoire débute à Trantor, capitale de l'empire galactique où Hari Seldon, inventeur de la psychohistoire (science se basant sur les statistiques), prédit la chute de l'empire, chute qui sera suivie de 30 000 ans de barbarie due au déclin de la science et des connaissances.
Afin d'anticiper au mieux cet événement inéluctable et réduire à 1000 ans seulement cette régression, il propose et obtient que soit créée une Fondation dont le rôle sera de rassembler le savoir de toute l'humanité dans une Encyclopédie, le lieu choisi est "Terminus", une petite planète à l'extrémité de la Galaxie.
Très vite une ambiance oppressante s'installe, les oracles ne sont pas toujours les bienvenus, surtout quand ils annoncent des désastres, et Hari Seldon doit disparaître...
Voilà pour l'introduction, ce premier tome va s'étaler sur 150 ans d'histoire post empire galactique et instaurer le mythe de "Fondation", car Hari Seldon a su voir loin, très loin même.
A intervalles réguliers, sur Terminus, il apparaîtra sous forme d'hologramme pour continuer à prédire l'avenir.
Il y a une rumeur, une rumeur qui dit qu'une seconde Fondation épaulerait secrètement la première et serait située à l'autre bout de la galaxie, aux confins, là où finissent les étoiles...
Le premier de cinq tomes qui constituent une saga haletante, riche, pleine de mystères et magnifiquement écrite, le tout s'étalant sur des centaines d'années, un must !
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Un monument ! Voilà comment considérer la toute première pierre apportée par Isaac Asimov à sa fabuleuse entreprise de science-fiction qu'est la Fondation !

Fondation, c'est une vision novatrice au sein de la science-fiction, pour son époque comme pour la nôtre. Fondation, c'est un concept ô combien tentant : la psycho-histoire, c'est-à-dire la prescription potentielle des événements à venir par le biais de calculs mathématiques correspondant aux grandes tendances économiques et sociétales de l'Histoire humaine. À cette imagination féconde, Isaac Asimov ajoute toute sa verve et son talent de narrateur, car incontestablement, on ne peut lui enlever son talent certain pour le récit et Fondation en est le meilleur exemple !
Des textes courts, presque des nouvelles en somme, viennent ainsi ponctuer ce premier volume de l'Histoire de la Fondation (qui prend place dans l'Histoire du Futur écrite par l'auteur). La force de cette entrée en matière réside dans le fait que la forme du récit a un rapport double avec le fond de ce même récit. En effet, la psycho-histoire met en avant les grandes tendances invariables de l'Histoire au détriment de l'action des individus, et cela est confirmé par ce choix du format « nouvelles » puisqu'on quitte des personnages une fois leur aventure terminée, sans avoir idée qu'on ne les reverra plus.
Pourtant, à l'inverse, chaque nouvelle montre bien que les individus agissent malgré tout, malgré ces « invariants ». Voilà d'ailleurs le seul bémol de ce premier tome, s'il faut en trouver un : l'habitude systématique prise par le lecteur à voir le plan de Seldon et la Fondation en général se réaliser et se préserver à chaque fois (tout petit spoiler en fait par cette phrase…) ; c'est dommage de s'attendre ainsi à ce que certaines choses arrivent sans possibilité de variations quelconques.

Cette inéluctabilité est d'ailleurs un jeu latent, orchestré par l'auteur, pour mettre en place ses deux ouvrages suivants dans le Cycle de Fondation : Fondation et Empire, puis Seconde Fondation, deux ouvrages pleinement dans la continuité talentueuse de ce début de cycle…

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Par l'Espace et par Seldon, quelle épopée ! Isaac Asimov est ahurissant et surtout d'une intelligence folle ! Les mots qui me viennent à l'esprit sont les termes de roublardise, de finesse et, oui d'intelligence c'est bien le maitre mot.

Notons que ce roman est en fait la juxtaposition de plusieurs nouvelles : Les psychohistoriens (ma préférée) écrite en dernier en 1951, Les Encyclopédistes et Les Maires écrites en 1942, Les Marchands et Les Princes Marchands en 1944. le tout est unifié pour former un roman en 1951. C'est sans doute la raison pour laquelle on trouve des résumés énoncés par les personnages dans chaque nouvelle, ce qui n'a pas été pour me déplaire tant le scénario est subtil. Cela explique aussi pourquoi certains personnages arrivent puis ne réapparaissent plus (alors qu'on s'est attaché à eux). En tout cas je comprends mieux pourquoi la première nouvelle (écrite en fait en dernier) m'a happée à ce point tant elle est bien écrite, plus aboutie.

Nous sommes au 13ème Millénaire. La Terre est devenue inhabitable depuis très longtemps et les hommes ne savent même plus où elle est située. La Galaxie comporte alors près de vingt-cinq millions de mondes habités. Et pas une seule de ces planètes n'échappe à l'autorité de l'Empire dont le siège se trouvait alors sur Trantor. Les voyages entre ces mondes se font en saut dans l'hyperespace :

« Puisqu'il était impossible de se déplacer dans l'espace ordinaire à une vitesse supérieure à celle de la lumière ordinaire (c'était là un de ces principes scientifiques vieux comme le monde dont l'origine se perdait dans la nuit des temps), rallier un système habité — fût-ce le plus proche — eût demandé plusieurs années d'effort. En empruntant l'hyperespace — cette inconcevable dimension qui n'était ni espace ni temps, ni matière ni énergie, et qui existait sans exister vraiment —, il était par contre possible de parcourir la Galaxie d'un bout à l'autre en une fraction de seconde à peine ».

Hari Seldon est maître dans l'art de la psychohistoire, science qui arrive à prédire l'avenir en se basant sur les mathématiques et les probabilités. Celui-ci prévoit la destruction de l'Empire dans trois siècles. Cette chute sera suivie de 30 000 ans de barbarie avant la naissance d'un autre Empire. Pour réduire cette barbarie à 1000 ans, Seldon veut créer une Fondation. Avant même que cet Empire galactique ait en effet commencé à mourir (il avait vu juste notre mathématicien), avant la barbarie et la régression, Hari Seldon et son équipe de psychologues ont réussi à installer une colonie, la Fondation donc, sur une planète éloignée, Terminus, située aux confins de la spirale galactique, seule et unique planète d'un soleil isolé, sans grandes ressources naturelles et dépourvue de véritables possibilités économiques. Son objectif est que les scientifiques puissent préserver l'art, la science et la technique de la civilisation moribonde dans une vaste entreprise d'Encyclopédie, et puissent former le noyau du second Empire.

L'avenir de cette Fondation a été déterminé suivant les équations de la psychohistoire qui était alors à son apogée. Oui, la psychohistoire va guider la Fondation au fur et à mesure des siècles, l'âme et le souffle de Seldon toujours présents. Ont alors été créées les circonstances susceptibles de provoquer une série de crises qui pousseront les hommes plus vite sur la route du nouvel Empire. Chaque crise, chaque « crise Seldon » comme la Fondation l'appelle, marque le début d'une nouvelle ère de l'histoire. de façon récurrente, grâce à l'intelligence et à la ruse de Salvor Haldin, le maire de Terminus, et d'autres personnages talentueux, chaque crise sera résolue sans recourir à la violence mais avec beaucoup d'habilité. « La violence est le dernier refuge de l'incompétence ».

Ce livre aborde avec intelligence le thème de la sauvegarde de l'humanité dans un horizon lointain alors que nos vies humaines sont bien plus courtes. le thème de la chute possible des civilisations. N'est-ce pas prodigieusement d'actualité ? A l'aune de la crise écologique…et du contexte politique de notre pays aussi. Comment espérer et agir quand on sait que l'avenir a peu à nous apporter ? Cela ne conduit-il pas à la nostalgie, à songer avec envie à la vie que menaient nos grands-parents ? A des idées et des propos réactionnaires ? A vivre dans le culte du passé ? La population ne va-t-elle pas estimer que seul compte ce dont chacun peut profiter dans l'instant présent ? « Les ambitieux ne voudront plus attendre, et pas davantage les gens sans scrupule. La moindre de leur action contribuera à précipiter le déclin des mondes habités ». La nécessité d'une vision de long terme qui dépasse nos vies terrestres sur la base d'un projet innovant et humaniste est alors indispensable et contre l'entropie propre à tout système. C'est que propose Seldon sur cette toute petite planète. La résolution de chaque crise se fera indirectement via sa voix, via son âme et cela aussi est quelque chose d'original et de fédérateur.

D'actualité aussi l'accaparement des ressources naturelles et de l'énergie entre ces mondes, la puissance qu'elles permettent, la domination qu'elles promettent, les interdépendances qu'elles engendrent. le fait de posséder une énergie (le nucléaire pour Terminus), avantage contrebalancée par le fait de manquer totalement de métaux.

Cette psychohistoire est très intéressante. Rappelons que ce livre a été écrit en 1951 et que la mise en équation dans des ordinateurs afin d'établir des scénarios prédictifs n'existait alors pas vraiment. Cette notion met en valeur également les tendances invariables de l'Histoire au détriment des actions individuelles. Comme si tout était inéluctable. Écrit. J'ai même été sur ma faim et attendais peut-être un peu trop d'elle. La faute au tout début où les projecteurs sont braqués sur ce concept, ce qui m'a réjoui tant je trouvais l'idée croustillante et brillante. Elle est bien présente par la suite mais moins que les intrigues politiques et religieuses. J'espère vraiment retrouver ce concept excellent dans les prochains tomes !

J'ai adoré la façon dont chaque crise est résolue. Nous arrivons à chaque fois à une solution complètement différente de ce que nous, lecteurs, croyons voir arriver. J'ai été complètement surprise et prise au dépourvu au point parfois de me faire des noeuds au cerveau. Isaac Asimov joue avec la psychologie et les nerfs de ses lecteurs…Une vraie anguille ! C'est là où est contenue avec le plus d'intensité l'intelligence dont je fais allusion au début de cette critique. Chaque résolution de crise amenant la Fondation a de plus en plus de pouvoir. Mais, prenons garde, l'Empire n'est en réalité pas mort. Certes diminué, mais il est toujours là…vraiment hâte de lire la suite…


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Il m'aura fallu le temps, mais enfin, je me suis lancée dans la découverte de l'auteur Isaac Asimov, considéré par beaucoup comme un pilier de la science-fiction. Et ce fut une véritable révélation !

Dans les années 12 000, les humains sont entrés depuis de nombreux siècles dans l'ère galactique (au point où ils ont complètement oublié leur planète d'origine). Les psychohistoriens sont un groupe de psychologues qui ont la capacité de prévoir le futur en se basant sur des données principalement psychologiques et sociologiques. Grâce à leurs travaux, ils prédisent la chute de l'Empire au bout de trois siècles pour enchainer sur une longue période de révolution et de précarité. En vue d'empêcher ce chaos ou en tout cas de réduire sa durée, les psychohistoriens ont l'idée de conserver le savoir de toute la civilisation dans une immense encyclopédie. Hal Seldon, le dirigeant des psychohistoriens propose alors d'emmener les 100 000 personnes qui composent son groupe sur une planète éloignée pour créer Fondation, une planète complètement dédiée à cet immense travail.

La principale raison du temps que j'ai mis à découvrir Isaac Asimov est que j'avais dans l'idée que les différents ouvrages écrits par l'auteur étaient complexes et scientifiques (malgré mes efforts, moi et la science avons toujours eu beaucoup de mal à se comprendre…) alors oui, l'intrigue est complète et la science n'est jamais très loin mais ce premier tome du cycle de fondation est fluide, addictif et très compréhensible. Publié au départ sous forme de nouvelles, Fondation nous propose à chaque nouvelle « partie », de nouveaux personnages, une nouvelle époque, un nouveau contexte et une nouvelle problématique et malgré cela, on n'est jamais perdu et on se retrouve très facilement sur le fil principal de l'intrigue et c'est ça un des gros talents d'Asimov pour moi. Les questionnements posés dans ce roman sont également forts intéressants et donnent envie de relire le roman une fois le cycle terminé pour peut-être avoir une meilleure vue d'ensemble de la réflexion de l'auteur. L'écriture d'Asimov est loin d'être lourde de descriptions comme j'avais peur avant de me lancer, mais au contraire, le tout est très fluide et s'appuie énormément sur des dialogues superbement écrits. Je ne rentrerai pas trop dans les détails dans cette critique, car les 108 critiques qui m'ont précédé le font beaucoup mieux que moi mais n'hésiter plus, lancez-vous !

Ce premier tome du cycle de Fondation a été une réelle découverte pour moi et m'a enfin prouvé qu'il faut que je mette mes préjugés de côté et qu'enfin je découvre les nombreux classiques de science-fiction. Je pense (j'en suis même quasi certaine) qu'il y aura un après-Asimov dans ma vie de lectrice, voilà c'est dit !
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Cette série que je ne présente pas me faisait de l'oeil depuis très très longtemps.
J'avoue avoir un peu hésité avant de commencer car les prequels (qui ont été écrits après celui-ci) se déroulent avant ce tome qui est considéré comme le premier de la série. Finalement, voilà, j'ai commencé par celui-ci, en respectant l'ordre d'écriture.
Fondation est en réalité un recueil de plusieurs nouvelles, cinq pour être plus précise.
C'est la première nouvelle, intitulée « Les Psychohistoriens » qui plantent d'emblée le décor. le mathématicien Hari Seldon, qui est à l'origine de cette science qu'il a baptisé psychohistoire, va nous expliquer ce qu'il présage pour l'avenir de l'Empire et de l'humanité. La proposition qui va faire à l'Empire va permettre à de nombreuses personnes de s'exiler sur la petite planète Terminus.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome, même si j'ai été surprise au début des bonds dans le temps avec comme conséquences des changements de protagonistes. J'ai beaucoup apprecié Salvor Hardin, et Hober Mallow, qui, même s'ils ne sont psychohistoriens vont tout mettre en oeuvre pour permettre à la Fondation de continuer à vivre.
Une mention pour le narrateur, Stephane Ronchewski, car j'écoute ce livre sous la forme d'audiolivre, et je ne peux que saluer son talent pour restituer avec un tel brio cette histoire.
A l'issue de cette lecture (enfin de cette écoute), j'avoue que je suis assez curieuse de voir vers où Asimov compte nous emmener.


Challenge Mauvais Genres 2022
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Cela faisait longtemps que je voulais commencer ce cycle, me voilà donc lancée !

Ce premier tome est divisé en 5 histoires qui se déroulent à un certain nombre d'années d'intervalle.

Gaal Dornick arrive sur Trantor pour rejoindre l'équipe de Hari Seldon. Celui-ci a développé une manière de connaître l'avenir à long terme, c'est la psychohistoire « une science statistique aux bases inébranlables... »

Quand il prédit la chute de l'Empire, ce n'est bien évidemment pas au goût des dirigeants même si c'est très loin dans le futur. Seldon et tout son petit monde sont exilés sur Terminus, une très lointaine planète où ils vont entamer l'écriture de l'Encyclopedia Galactica.

J'avais imaginé que Hari Seldon était le personnage principal mais il partage l'affiche avec Salvor Hardin et Hober Mallow. Deux personnages qui ont de la suite dans les idées pour parvenir à leurs fins. Je me suis régalée de leur petite entourloupe.

Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture. Bien sûr tout ce qui tourne autour de l'énergie atomique sonne un peu vieillot mais il suffit de jouer le jeu.

À suivre…





Challenge SFFF 2021
Challenge cycles/séries 2021
Challenge mauvais genres 2021
Challenge duo d'auteurs SFFF 2021
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1er tome d'une longue saga réputée classique dans le monde de la science-fiction, cela faisait longtemps que je voulais la découvrir. Il aura fallu le chouette challenge de Fifrildi pour me décider à le faire.

Ce premier tome de la saga, paru en 1951 est en fait un recueil de cinq nouvelles publiées initialement entre 1942 et 1944. Il nous transporte dans une société futuriste sur le déclin. Harry Seldon invente une science, la psychohistoire qui est basée sur les calculs statistiques. Il prévoit la décadence et la chute de l'Empire Galactique qui gouverne et dirige une multitude de planètes.
Il décide donc de réunir des scientifiques afin de créer une encyclopédie qui minimisera la période de barbarie et de chaos à la chute de Trantor.
Ce recueil est une succession des événements qui sont prévus par Harry Seldon. A chaque crise Seldon, un homme émerge pour résoudre le chaos qui s'annonce. Les principaux bouleversements seront décrit dans chacun des courts récits qui constituent "Fondation".

Tout d'abord Salvor Hardin maire de la planète Terminus où ce sont réfugiés les encyclopédistes chargés de compiler toutes les connaissances de l'Empire. Puis Hober Mallow, de la caste des Marchands.
Première approche donc du cycle de Fondation. Ces cinq nouvelles se passent sur des décennies et peuvent sembler rébarbatives au vu de tous les personnages qui se succèdent. Différents thèmes sont abordés : celui de la gouvernance à travers la religion, les manipulations à grande échelle, la dépendance à l'économie de marché.

Je découvre Asimov et j'aime bien. Je trouve que l'auteur a fait preuve pour l'époque, d'innovation et d'imagination. On ressent déjà les prémices de la guerre des Étoiles et de l'Empire. Certaines descriptions peuvent paraître désuètes pour nos yeux habitués à tant d'effets spéciaux et surtout l'évolution des technologies mais n'oublions pas que Fondation a commencé dans les années 1940.

L'écriture est directe, fluide sans fioritures, et va droit au but. Quoi de mieux en science-fiction. J'en redemande !!!
A très bientôt pour la suite
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Le cycle de fondation par Isaac Asimov chez folio SF
Je parcours un peu les commentaires à droite à gauche et je me rend compte que décidément les neurones de certains commentateurs sont en pleine surchauffe ( sourires ) à ce sujet : Celui d'Assimov .
Le débat du caractère prétendument dépassé de ce grand auteur .

Ne doutons pas qu'à ce compte-là on sous entendra aussi qu'une ribambelle d'auteurs contemporains le sont aussi .
Je choisis d'apporter ma modeste obole à l'ombre de fondation .

Le débat de savoir si Asimov a vieilli ou pas me semble aussi bizarre que oiseux et il est selon moi se reflet d'une certaine confusion intellectuelle .
Encore que concernant ce débat le mot intellectuel soit peut-être un peu fort ?

Le fait est que l'oeuvre d'Asimov est marquée par le talent que possédait l'auteur .
Son talent est toujours d'actualité car il repose sur des valeurs sures ....
Des personnages systématiquement solides , un rapport avec la démarche scientifique très prégnant et très ajusté ,un sens of Wonder sous control et à l'abris de tous dérapages délirants .
Enfin des univers de science-fiction raisonnés et des environnements palpables ...

La plupart des textes de l'auteur sont des textes pour jeunes adultes et il faut les aborder sous cet angle au lieu de pérorer sur leur vétusté qui est plus fantasmée que réelle .
Pour info Asimov n'est pas démodé simplement je soumet à votre sagacité le fait qu'il est un auteur de SF et pas de fantaisie ..
Chez Asimov personne ne chevauche un balais brosse ou ne se fais sucer le sang par sa surprenante petite amie très spéciale certes mais certainement pas physicienne , ou encore , rares sont les personnages qui passent leur temps à compter les écailles sur le dos des dragons , après leur avoir mis du sel sur la queue !

Les textes d'Asimov sont bien d'actualité pour ce qui est de de sensibiliser les jeunes adultes à une approche rationnelle de leur environnement et de développer chez ce jeune lectorat le goût de la prospective et la véritable magie qu'il y a à imaginer le .... les ... : futurs et tout simplement de concevoir cette démarche (non ?).

Fondation par exemple est un superbe cycle très documenté , habité et d'envergure , avec des personnages palpables qui ont un sens romanesque .
C'est aussi un grand moment de space opera pour la jeunesse et un peu aussi , pour les moins jeunes qui savent que la SF est source de sagesse ( sourires ) .

Que la force soit avec vous d'abord et qu'ensuite Asimov vous éclaire OK ?

Ps : j'aime aussi les balais brosse ...
Le petit chaperon rouge , c'est aussi démodé , ?
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Quelle belle surprise !

A vrai dire, ça fait des années que cette trilogie traîne dans ma bibliothèque, je ne sais même plus qui me l'avait donnée, c'est une collection qui n'existe peut-être même plus - présence du futur, delanoël, bref !

Je ne me serai jamais lancée si Asimov n'avait pas été un auteur à lire dans un des challenges de lecture auxquels je suis inscrite car tout me semblait rébarbatif : la couverture, l'univers, l'espace...

Et j'ai vraiment adoré, j'ai été happée dès le départ !

Alors voilà, dans un monde imaginaire, l'Empire s'étend au travers des galaxies, et un psychohistorien, Hari Seldon pronostique la chute inévitable de l'empire, l'effondrement de la civilisation. Et il l'annonce, se fait accuser d'agitateur politique et parvient à convaincre son gouvernement que son but est uniquement de capitaliser dans une encyclopédie les connaissances humaines afin qu'elles ne soient pas perdues. A demi-convaincu, l'Empire l'envoie donc, lui et sa troupe de chercheurs, en exil à l'autre bout de l'univers sur Terminus, petite planète où les chercheurs se consacreront à l'écriture de cette fameuse encyclopédie... Et ça c'est la première partie, les Psycho historiens.

Pour chacune des parties suivantes, on retrouve nos petits habitants de Terminus au cours des âges, à cinquante ou quatre-vingts ans d'écart, et on s'attache à une personnalité qui va réussir, sans l'avoir forcément prémédité d'ailleurs, à renverser le cours de l'histoire.

Enfin, à renverser, pas exactement, car le but de Seldon n'était pas forcément celui affiché, et qu'en tant que psycho historien, il a prévu toutes les crises à venir et préparé une petite intervention holographique pour les occasions futures...

Car le but de Hari Seldon était bien de sauver l'humanité de millénaires de souffrances, et pour cela, il fallait une condition : que personne ne comprenne vraiment ce qui se passe...

J'ai donc suivi avec passion les efforts de Salvor Hardin pour s'accaparer le pouvoir politique des Encyclopédistes, puis pour déjouer les machinations du sinistre Weinis. Il aura tout de même su gérer deux crises Seldon, Harvin !!! Comme Hober Mallow, d'ailleurs, qui lui se frottera à la religion et trouvera d'autres moyens que la guerre pour obtenir la victoire...

Bref, c'est réellement passionnant, et moi qui voulais juste lire le tome 1 pour valider mon challenge, eh bien je suis bien partie pour lire l'intégrale du Cycle... Après tout, je ne devine pas l'avenir, je ne suis pas psycho historienne, moi !
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